Ravin du Bussing (Amont) Prads-Haute-Bléone (Alpes-de-Haute-Provence)

Attention ! Ce canyon est soumis à une réglementation spécifique. [> Plus d'infos...]

Approche

Ne ratez pas aprés les rappels horizontaux, l'affluent qui est en général à sec. Il est juste à côté du dernier rappel horizontal et n'est pas encaissé. Le collecteur plus loin est pleins de névés dangereux. Il y a quelques points qui ont été placés mais l'ensemble est à éviter sans compter un intérêt limité !

Descente

La descente est divisée en quatre parties : l'Affluent, le frigo, la grande cascade, le glacier noir. Ne passez pas en dessous des névés si ils sont trop mous ou si le pont de neige est devenu trop fin (Technique de progression alpinisme). Après la C125 et surtout la C38 vous avez les névés les plus dangereux. Une main courante a été installée RD.
En 2008,l'importance du névé au pied de la C125 impose 1 relais RG nécessitant 1 pendule d'environ 20m (mauvaise vire) -2*80m-
En 2009, névé encore + important avec rimaye énorme, imposant 2 nouveaux relais pour se décaler encore + loin RG. Du relais 2008, traverser horizontalement, puis déviation (R20); penduler (R35) ; re-pendule(R25 éventuellement guidé sur broches à glace).

Retour

Sortie par ravines délicates vers le col en cas de problèmes (Comptez 2H de retour) juste à la fin de l'encaissement.
Le mieux : enchaîner Bussing médian en 2H30 plus une demi heure de marche pour retrouver les voitures.

Engagement

engagement total. Canyon alpinisme. Prévoir le matériel adéquat. (Grosses chaussures, piolet, crampons, tamponoir, spit...)

Période/caractère aquatique

Peu d'eau mais les orages dans ce lieu sont terribles !

Historique

Descendu le 9 octobre 2005 après 6 tentatives par Caracal (Stéphane Coté) accompagné lors des diverses descentes par Hervé Cambray, Jean Claude Delenne, Frédéric Garcia et Jean-Yves Gautier. La 1ère intégrale a été réalisée le 11 novembre 2005 avec Lionel Coste, Guillaume Lemousse et Caracal.

Remarques

Bussing est avec Male Vesse un des torrents les plus exceptionnels des Alpes du sud. L’Estrop nous offre encore un monument avec une partie amont réservée aux furieux, une partie médiane pour les canyoneurs confirmés et une partie aval pour les débutants. Sur la base je ne décrirai pas la partie aval. En effet, c’est un lieu de pêche assez connue. C’est pour cela que nous vous déconseillons de parcourir cette partie. Il serait regrettable que toute la descente
soit interdite pour cette portion qui est peu intéressante. Il y a entre autre de longues marches !
La partie médiane (2,5/4) offre déjà tout ce que l’on attend de l’activité. Des obstacles variés. Un encaissement esthétique avec de belles cascades de plus de 30m de haut. La partie amont, en revanche, entre dans le domaine de l’extraterrestre. Lorsque vous ferez la marche d’approche vous serez atterré par la laideur de l’ensemble. Pourtant,
dès le premier pas posé dans le vallon vous entrerez dans le royaume de l’aventure totale. Le cadre est d’une sauvagerie sans limite à la beauté unique. Cette descente sort tout d’abord du domaine du réel du fait de la difficulté à trouver les bonnes conditions. Il nous a fallu 6 tentatives pour le parcourir. Nous avons fait demi tour pour causes de névés, du temps, du brouillard…etc. Même au mois d’octobre nous avons trouvé des névés imposants. Mais passé ces difficultés vous descendrez une cascade de 125m creusée dans un cirque dont les parois dépassent les 700m de haut, vous parcourez des encaissements érodés par les glaces dont vous savez très bien qu’il y a 10 ans ils auraient été encore remplis de neiges ou vous frôlerez des ponts de glace dont la voûte dépasse les 30m. Certes vous ne trouverez pas les mêmes encaissements que dans Male Vesse. De même, il n’y a ni saut, ni toboggans, mais cela n’empêche pas que cette descente entre dans la catégorie des grands canyons engagés.
Il faut donc partir avec du matériel lourd , tout d’abord pour renforcer les points existants soumis à de rudes conditions et ensuite pour mettre les points là où il le faut pour éviter les névés ! Cette course entrant dans la catégorie des grande descentes engagées est donc réservée aux spécialistes de l’activité. Elle ne tolère aucune improvisation ou erreur d’estimation des risques. Vous voilà averti.



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