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encadrement publics spécifiques

Publié : mar. 07 août 2018 17:33
par Rataksès
Bonjour,
Suite au sujet "Morts dans le Ziocu..." et comme souvent, les accidents dramatiques viennent reposer des questions et entre autres celui de la qualification de l'encadrant par rapport à certaines spécificités des publics (ou des clients si certains préfèrent ;)).
Pour en revenir aux échanges et aux questions qui se posent, par rapport à l'encadrement de publics spécifiques (enfants, personnes handicapées...) :
De votre côté, comment gérez vous ce type de publics ?
Dans la formation DEJEPS canyon (ainsi que dans tous les DEJEPS), il y a un module pédagogie qui traite justement de l'encadrement de publics spécifiques tels que les enfants, ados etc. L'un de nos formateurs à porté l'accent du "guidage de client" avec une composante d'empathie en plus des aspects techniques. Donc un savoir être plus qu'un savoir faire.
Qu'en pensez vous ?

Publié : ven. 10 août 2018 09:48
par tine
Merci pour cette analyse personnelle.
mais as tu une question?? sur le sujet plus particulièrement ?

:mrgreen: :mrgreen:

Publié : sam. 11 août 2018 12:02
par Rataksès
tine a écrit :Merci pour cette analyse personnelle.
mais as tu une question?? sur le sujet plus particulièrement ?

:mrgreen: :mrgreen:
Salut,
Bonne question :lol: :wink:
En fait j'ai fait ce sujet pour "décentrer" les débats qui sont traités dans le post "Morts dans le Ziocu". Dont je trouve certains intéressants mais pas au bon endroit. Comme le disait Bergoustator et d'autres forumistes.
Et en effet, ma formulation est très maladroite puisqu'il s'agit d'une affirmation qui n'appelle pas au questionnement. =;
Merci pour ton retour, je vais modifier ma formulation.

Publié : sam. 11 août 2018 13:14
par valcibiere
Rataksès a écrit :..Comme le disait Bergoustator et d'autres forumistes....
Ah non, désolé, c'est moi le premier qui ai dit d'ouvrir une discussion spécifique pour parler de ça ! Et je l'ai dit à plusieurs reprises par la suite... :-" :mrgreen: \:D/

Publié : sam. 11 août 2018 16:29
par Rataksès
valcibiere a écrit :
Rataksès a écrit :..Comme le disait Bergoustator et d'autres forumistes....
Ah non, désolé, c'est moi le premier qui ai dit d'ouvrir une discussion spécifique pour parler de ça ! Et je l'ai dit à plusieurs reprises par la suite... :-" :mrgreen: \:D/
:lol: Oui c'est vrai, et tu es dans la catégorie "autres forumistes" Ne m'en veux pas, je ne voulais pas tout relire du début :mrgreen: :wink:

Publié : lun. 20 août 2018 10:05
par ghisino
en canyon avec des clients, il me semble difficile de faire une separation nette entre les "normaux" et les "spécifiques". combien de fois on voit une maman plus problématique que ses bouts de chou, un anim' plus boulet que les gamins de sa colo, etc..

c'est bien que vous les nouveaux de soyez sensibilisés aux différents approches pédagogiques mais l'interaction avec les clients me semble par excellence le sujet qu'on travaille par expérience directe,sur le terrain. Vous avez du bol d'avoir un vrai stage alors que pour nous anciens be, la première saison était très rude...

une petite provocation en hs:

en enlargissant ma reflexion,le risque de votre formation, heureusement plus complète que l'ancienne, est de vous faire arriver sur le terrain convaincus de tout savoir sur le métier...alors que être un bon guide, c'est aussi "savoir que l'on ne sait pas" dans la mesure suffisante à pouvoir s'améliorer de saison en saison!

Publié : lun. 20 août 2018 11:49
par valcibiere
ghisino a écrit :...en enlargissant ma reflexion,le risque de votre formation, heureusement plus complète que l'ancienne, est de vous faire arriver sur le terrain convaincus de tout savoir sur le métier...alors que être un bon guide, c'est aussi "savoir que l'on ne sait pas" dans la mesure suffisante à pouvoir s'améliorer de saison en saison!...
Slt ghisino, ton raisonnement est très juste, mais j'ai envie de dire que c'est valable pour plein de formations.

La notion de "bon guide" est très intéressante. Que mettons nous derrière ? Chacun va y mettre ce qui lui parait fondamental, prioritaire, et là aussi cette notion de "bon...X..." est valable pour plein de métiers : médecin, mécano, plombier, prof, restaurateur, etc, etc,... Ce qui sera "bon" pour une personne ne le sera peut être pas pour une autre...

Perso je dirais que peut être (?) un "bon guide" est un "vieux guide" (au sens de l'expérience), qui après chaque course peut partager un moment de convivialité avec ses clients...ce qui veux dire qu'il les a ramenés en "état" au point de départ. Mais là encore plusieurs facteurs peuvent influer sur ces critères de choix...donc... :-k

Publié : lun. 20 août 2018 17:31
par ghisino
valcibiere a écrit :
ghisino a écrit :...en enlargissant ma reflexion,le risque de votre formation, heureusement plus complète que l'ancienne, est de vous faire arriver sur le terrain convaincus de tout savoir sur le métier...alors que être un bon guide, c'est aussi "savoir que l'on ne sait pas" dans la mesure suffisante à pouvoir s'améliorer de saison en saison!...
Slt ghisino, ton raisonnement est très juste, mais j'ai envie de dire que c'est valable pour plein de formations.

La notion de "bon guide" est très intéressante. Que mettons nous derrière ? Chacun va y mettre ce qui lui parait fondamental, prioritaire, et là aussi cette notion de "bon...X..." est valable pour plein de métiers : médecin, mécano, plombier, prof, restaurateur, etc, etc,... Ce qui sera "bon" pour une personne ne le sera peut être pas pour une autre...
c'est sur que c'est une notion floue et subjective!

pour moi au delà de la sécu "de base" et de l'anticipation des évènements (trucs sur les quels la formation est fondamentale) il y a tout un discours d'interaction avec les clients et gestion du groupe. Le meilleur guide pour moi est celui qui a le moins besoin d'intervenir de façon explicite, et qui sait aussi cacher son oeuvre.
exemples: ralentir ou accélérer sans que les clients le sachent. dissuader ou encourager avec le regard, l'attitude, sans avoir besoin de dire "NON!" ou "vas y!"

Publié : lun. 20 août 2018 20:57
par Rataksès
Salut à vous,
ghisino a écrit :en canyon avec des clients, il me semble difficile de faire une separation nette entre les "normaux" et les "spécifiques". combien de fois on voit une maman plus problématique que ses bouts de chou, un anim' plus boulet que les gamins de sa colo, etc..
C'est pas faux, ca arrive même plus fréquemment qu'on ne le pense quand je dis "spécifique" je pense pas forcément à "boulet", je pense plutôt aux enfants, aux personnes en situation de handicap...
ghisino a écrit :... l'interaction avec les clients me semble par excellence le sujet qu'on travaille par expérience directe,sur le terrain. Vous avez du bol d'avoir un vrai stage alors que pour nous anciens be, la première saison était très rude...
Oui, d'accord avec toi pour l'interaction avec le public, ça se fait plutôt en "prise directe", la première saison reste dure qd même, même avec la formation ;)
ghisino a écrit :une petite provocation en hs:

en enlargissant ma reflexion,le risque de votre formation, heureusement plus complète que l'ancienne, est de vous faire arriver sur le terrain convaincus de tout savoir sur le métier...alors que être un bon guide, c'est aussi "savoir que l'on ne sait pas" dans la mesure suffisante à pouvoir s'améliorer de saison en saison!
La je dirais que ça dépend des guides, il y en a qui ont le "melon" déjà au début de la formation, d'autres sont plus humbles. C'est à mon sens plus une question de personnalité que de formation. La formation peut aussi faire se développer chez les futurs guides un excès de confiance en soi (le fameux melon ;))...

être un "bon" guide ? (mais là on s'écarte du sujet :))
Est-ce que ca pourrait être une savante alchimie entre son égo (le melon), son plaisir (de faire ce sport, le plaisir d'apporter du plaisir aux clients) et les revenus que le guide tire de son activité (avec toute la palette) ?

Publié : lun. 20 août 2018 22:55
par lolo
ghisino a écrit :
valcibiere a écrit :
ghisino a écrit :...en enlargissant ma reflexion,le risque de votre formation, heureusement plus complète que l'ancienne, est de vous faire arriver sur le terrain convaincus de tout savoir sur le métier...alors que être un bon guide, c'est aussi "savoir que l'on ne sait pas" dans la mesure suffisante à pouvoir s'améliorer de saison en saison!...
Slt ghisino, ton raisonnement est très juste, mais j'ai envie de dire que c'est valable pour plein de formations.

La notion de "bon guide" est très intéressante. Que mettons nous derrière ? Chacun va y mettre ce qui lui parait fondamental, prioritaire, et là aussi cette notion de "bon...X..." est valable pour plein de métiers : médecin, mécano, plombier, prof, restaurateur, etc, etc,... Ce qui sera "bon" pour une personne ne le sera peut être pas pour une autre...
c'est sur que c'est une notion floue et subjective!

pour moi au delà de la sécu "de base" et de l'anticipation des évènements (trucs sur les quels la formation est fondamentale) il y a tout un discours d'interaction avec les clients et gestion du groupe. Le meilleur guide pour moi est celui qui a le moins besoin d'intervenir de façon explicite, et qui sait aussi cacher son oeuvre.
exemples: ralentir ou accélérer sans que les clients le sachent. dissuader ou encourager avec le regard, l'attitude, sans avoir besoin de dire "NON!" ou "vas y!"
Y'a plus qu'à passer le concours de prof et vous serez au top \:D/ :lol: :-"

Publié : lun. 20 août 2018 23:45
par Gautama108
Bonjour,

J’amène mon grain de sel....

Je viens de passer quelques semaines en Corse avec ma fille. Et on adore trainer autour du Polischellu... Une usine, mais on y trouve notre plaisir.... Tout les guides sont des BE, et franchement vu de nos yeux, les mecs (et les filles) sont hyper formés techniquement. Ça nous fait rêver !

Je crois qu’en France, vous avez vraiment des gens formés béton (on est juste des petits Suisses). Par contre, c’est clair que peu importe la formation, chacun a sa popre nature, son propre caractère... Et ça nul formation ne peut l’enseigner... Tout au plus une formation pourrait juste éliminer d’emblée les gens qui manque de bienveillance...

Parmi, tout les BE, que l’on a vu à l’œuvre, 2 nous ont marqués, un gars, une fille. Alors que tous donnaient moult indications, ces 2 guidaient sans un mot, quelques gestes, quelques regards, et tout se passait mieux qu’avec ceux qui tentait d’expliquer...

Une vraie leçon pour moi ! Une intuition et un sens de la communication inné. Cela ne s’apprends pas. Certains l’ont, d’autre pas !

Puissent t-elle (il) se reconnaître !

Stéph

Publié : mer. 22 août 2018 08:15
par ghisino
@gautama,
cette capacité d'encadrer de façon "sobre" est plus naturelle chez certains mais peut se developper au fil des saisons aussi :wink: .
:wink:

Publié : mer. 22 août 2018 09:13
par valcibiere
C’est tout l’intérêt d’acquérir de l’experience. Elle se fonde sur la diversité des situations vécues et permet d’adapter et d’adopter des postures appropriées au contexte. Le « naturel » repose seulement sur le caractère, sur la sensibilité, sur la personnalité de l’individu, donc sur le ressenti.
Certains développent « rapidement » ces compétences, d’autres...jamais...
Tous les métiers dits « impossibles » (Freud) sont assujettis à cette problématique de « l’autorite » de l’accompagnateur et de son « ethos ».
Dans le triangle didactique certains sont plus compétents sur un axe que d’autres. Celui, celle, qui maîtrise vraiment et totalement les trois axes, est alors peut être le « bon » !
Pour en finir, il faut savoir que : qui dit public spécifique... dit aussi formation spécifique ! Et une formation spécifique n'est pas seulement une U.F. en formation "générale"... =;