Une histoire qui se termine bien !
- Dom 39
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Une histoire qui se termine bien !
Bonjour tout le monde
Voici une petite mésaventure qui est arrivée à notre ancien président de
fédé (FSS), tirées d'une mailing liste Spéléo. C'est extrêmement instructif !
Jeudi 9 avril, participant au RIC au Cap Vert (comme quoi, il m’arrive
de faire du canyon), je descendais la grande cascade terminale du canyon
de Névé (220 m de haut).
Je passe un relais suspendu à 120 m du sol. Je me longe (deux fois
d’autant plus que c’est haut…), enlève mon descendeur en huit puis remet
mon descendeur sur la corde qui descend ainsi que mon mousqueton de frein.
Puis je me tracte sur l’amarrage pour enlever les deux longes
(je sais : il faut garder une longe tant qu’on n’est pas pendu sur son
descendeur pour vérifier que tout est OK… mais l’emplacement et
l’absence de boucle ne le permettait guère).
Enfin, je m’accroupis doucement pour me mettre en tension sur le
descendeur.
Et là, je constate avec horreur (d’ailleurs en même temps qu’Yvan, un
canyonneur anglais qui était au relais avec moi) que mon descendeur
n’est plus accroché à moi.
Il ne restait que deux solutions :
* apprendre à voler mais c’est finalement très court sur 120 m,
* me hisser précautionneusement en espérant que mon pied ne glisse pas,
reprendre ma longe et la raccrocher.
Après quelques très longues secondes riches en adrénaline, j’ai réussi à
imposer la deuxième solution.
A remarquer qu'Yvan a eu le bon réflexe de me tenir à la ceinture mais
il ne m’aurait certainement pas tenu longtemps si mon pied avait glissé
de la minuscule prise mouillée et glissante (il a bien entendu mérité
une bonne bière…).
A remarquer également que mon mousqueton de frein (qui était resté sur
la corde) n’aurait pas servi à grand chose car la corde n’était pas
attaché au relais suivant 60 m plus bas.
Que s’est-il passé ?
Faisant d’avantage de spéléo que de canyon, j’ai pris un matériel dont
j’avais moins l’habitude pour partir au Cap Vert : un descendeur en huit
et un mousqueton à la forme adapté mais muni d’une virole qui était en
fait une simple bague coulissante avec un ressort.
Au moment de me soulever de vingt à trente centimètres pour enlever mes
longes, mon descendeurs, alourdi par le poids de la corde (60 m en
double), s’est calé sur la virole, a poussé la virole puis par un très
léger mouvement de torsion a ouvert le mousqueton et en est sorti.
J’ai vérifié après coup que l’ensemble de ces trois actions :
* glissement de la virole
* ouverture du mousqueton
* sorti du descendeur
peut parfaitement se faire en un seul mouvement.
*Remarque :* il est remarquable de noter que non seulement la virole ne
joue pas son rôle de sécurité mais qu’en plus elle permet au Descendeur
de se positionner parfaitement pour ouvrir le doigt de la gâchette et
sortir du mousqueton. Le mouvement serait beaucoup plus improbable sans
la virole.
*Moralité :*
Il faut bannir les mousquetons avec de simples viroles coulissantes pour
ne garder que ceux qui ont des viroles à visser ou les autobloquants
nécessitant un double mouvement (rotation et coulissement).
Qu’on se le dise !
*Pour la petite histoire :*
Trois jours auparavant, dans un petit toboggan, au moment d’amortir à la
réception, mon descendeur spéléo que j'avais accroché sur le coté de mon
baudrier s’est « planté » dans ma cuisse. Conséquence : une bonne
déchirure musculaire qui m’a bien ennuyé (euphémisme) durant tout le
séjour.
C’est peut-être par jalousie que les deux descendeurs (canyon et spéléo)
m’ont « agressé lâchement » à trois jours d’intervalle)
Bernard Lips
Voici une petite mésaventure qui est arrivée à notre ancien président de
fédé (FSS), tirées d'une mailing liste Spéléo. C'est extrêmement instructif !
Jeudi 9 avril, participant au RIC au Cap Vert (comme quoi, il m’arrive
de faire du canyon), je descendais la grande cascade terminale du canyon
de Névé (220 m de haut).
Je passe un relais suspendu à 120 m du sol. Je me longe (deux fois
d’autant plus que c’est haut…), enlève mon descendeur en huit puis remet
mon descendeur sur la corde qui descend ainsi que mon mousqueton de frein.
Puis je me tracte sur l’amarrage pour enlever les deux longes
(je sais : il faut garder une longe tant qu’on n’est pas pendu sur son
descendeur pour vérifier que tout est OK… mais l’emplacement et
l’absence de boucle ne le permettait guère).
Enfin, je m’accroupis doucement pour me mettre en tension sur le
descendeur.
Et là, je constate avec horreur (d’ailleurs en même temps qu’Yvan, un
canyonneur anglais qui était au relais avec moi) que mon descendeur
n’est plus accroché à moi.
Il ne restait que deux solutions :
* apprendre à voler mais c’est finalement très court sur 120 m,
* me hisser précautionneusement en espérant que mon pied ne glisse pas,
reprendre ma longe et la raccrocher.
Après quelques très longues secondes riches en adrénaline, j’ai réussi à
imposer la deuxième solution.
A remarquer qu'Yvan a eu le bon réflexe de me tenir à la ceinture mais
il ne m’aurait certainement pas tenu longtemps si mon pied avait glissé
de la minuscule prise mouillée et glissante (il a bien entendu mérité
une bonne bière…).
A remarquer également que mon mousqueton de frein (qui était resté sur
la corde) n’aurait pas servi à grand chose car la corde n’était pas
attaché au relais suivant 60 m plus bas.
Que s’est-il passé ?
Faisant d’avantage de spéléo que de canyon, j’ai pris un matériel dont
j’avais moins l’habitude pour partir au Cap Vert : un descendeur en huit
et un mousqueton à la forme adapté mais muni d’une virole qui était en
fait une simple bague coulissante avec un ressort.
Au moment de me soulever de vingt à trente centimètres pour enlever mes
longes, mon descendeurs, alourdi par le poids de la corde (60 m en
double), s’est calé sur la virole, a poussé la virole puis par un très
léger mouvement de torsion a ouvert le mousqueton et en est sorti.
J’ai vérifié après coup que l’ensemble de ces trois actions :
* glissement de la virole
* ouverture du mousqueton
* sorti du descendeur
peut parfaitement se faire en un seul mouvement.
*Remarque :* il est remarquable de noter que non seulement la virole ne
joue pas son rôle de sécurité mais qu’en plus elle permet au Descendeur
de se positionner parfaitement pour ouvrir le doigt de la gâchette et
sortir du mousqueton. Le mouvement serait beaucoup plus improbable sans
la virole.
*Moralité :*
Il faut bannir les mousquetons avec de simples viroles coulissantes pour
ne garder que ceux qui ont des viroles à visser ou les autobloquants
nécessitant un double mouvement (rotation et coulissement).
Qu’on se le dise !
*Pour la petite histoire :*
Trois jours auparavant, dans un petit toboggan, au moment d’amortir à la
réception, mon descendeur spéléo que j'avais accroché sur le coté de mon
baudrier s’est « planté » dans ma cuisse. Conséquence : une bonne
déchirure musculaire qui m’a bien ennuyé (euphémisme) durant tout le
séjour.
C’est peut-être par jalousie que les deux descendeurs (canyon et spéléo)
m’ont « agressé lâchement » à trois jours d’intervalle)
Bernard Lips
Plus c'est haut, plus c'est Chaud !
oué, la bonne vieille vis est un gage de sécurité inégalable pour peut qu'elle soit vissé!!!
ton histoire est digne de rejoindre les séries sur TF1, les "50 histoires les plus insolites"
t'as été brulé un cierge à Lourde, ou bien joué au millionnaire!!!?
ton histoire est digne de rejoindre les séries sur TF1, les "50 histoires les plus insolites"
t'as été brulé un cierge à Lourde, ou bien joué au millionnaire!!!?
on ne gagne pas sur la nature, c'est la nature qui nous laisse la victoire!!!!!
Impressionnant comme histoire, heureusement que la fin est heureuse !!!
J'ai déjà entendu d'autres histoire liés à une utilisation de matériel inhabituel ...
Ce genre d'histoire permet de rester humble et si je dois en retenir une chose, ce de n'utiliser que du matériel bien maitrisé dans des conditions difficiles (le nouveau matériel, est à tester dans les "petits" canyons).
Cool on va bientot avoir des films sensation sur TF1 sur le canyon (après Fair Play http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 59889.html on aura bientot la version canyon de CliffHanger )
J'ai déjà entendu d'autres histoire liés à une utilisation de matériel inhabituel ...
Ce genre d'histoire permet de rester humble et si je dois en retenir une chose, ce de n'utiliser que du matériel bien maitrisé dans des conditions difficiles (le nouveau matériel, est à tester dans les "petits" canyons).
Cool on va bientot avoir des films sensation sur TF1 sur le canyon (après Fair Play http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 59889.html on aura bientot la version canyon de CliffHanger )
Tant qu'un canyon n'est pas descendu, il n'est pas descendu.
effectivement certains mousquifs autos dans ces situations obligent à faire un mouvement pas facile. Je pense qu'il est plus facile de défaire un mousquif classique en deux étapes : dévissage et ouvertureFranck J a écrit :Surtout dans le bouillon quand il faut vite retirer son descendeur, avec les mains mouillés et layd a écrit :oui les mousquetons type K de via ferrata c'est bien plus dangereux qu'un bon vieux mousquif à vis bien fermé...
cascade qui tombe sur le casque
Test signature
Pour ma part, et il y a déjà un cetain nombre d'années, j'ai tout essayé comme mousqueton de "huit"; petit, grand, simple; à doigt courbe, à vis, à bague, auto-lock....enfin, tout....!
Le seul à mons sens, qui est le plus adapté, est un mousqueton à vis de type HMS.
Mais en fait, le plus important à retenir dans cette mésaventure qui se termine bien, est qu'il faut toujours être en tension sur quelque chose : la corde ou sa longe. C'est vraiment la règle d'or qu'il ne faut jamais transgressé.
Le seul à mons sens, qui est le plus adapté, est un mousqueton à vis de type HMS.
Mais en fait, le plus important à retenir dans cette mésaventure qui se termine bien, est qu'il faut toujours être en tension sur quelque chose : la corde ou sa longe. C'est vraiment la règle d'or qu'il ne faut jamais transgressé.
-
- Messages : 81
- Inscription : dim. 07 oct. 2007 21:45
- Localisation : Epinal
- marc boureau
- Messages : 587
- Inscription : lun. 04 avr. 2005 12:22
Le lendemain, dans la même cascade, un espagnol a connu lui aussi une mésaventure qui c'est là aussi bien terminée. pour décrire cette cascade, un premier jet de 35 m ammène à une petite margelle, puis suit deux jet d'une soixantaine de mètres avec des relais arérien sur "grattons". enfin un dernier jet de 75/80 m nous dépose au pied de cette cascade de 230/250m.
le premier jet ce passe bien. mais quels que metres sur le relais le collègue espagnol exprime un certain nombre de rales, et descent en vrac alternant les positions couché et tête en bas, il gémit de plus en plus et d eplus en plus fort. a quelques metre du fractio, il lache tout et va se pendre par le baudrier dans la boucle. il semble inerte bras et jambe balant, il ne bouge plus. j'équipe avec la corde du jet précedant que nous déséquipions et je le rejoint. a mon arrivé il relève la tête mais il est imcapable de ce sortir de cette panade. je l'attache et remonte au relais pour effectuer un balancier avec la corde de secours, il y a plus de 120 m de gaz dessous. une fois dégager de son descendeur je le mouline jusqu'au relais suivant. problème de communication (nous ne parlons pas la même langue) je lui prete un de mes sifflets (pourquoi j'en avait deux ce jours la?) mais cela ne fonctionne pas. Josianne Lips (la femme de Bernard, le miraculé de la veille) me rejoint et nous nous mettons d'accord sur la methode. je bloque la corde secours et je descend sur l'autre. au signal convenu elle detache tout après confirmation.. je rejoint le collègue qui est longé sur l'ammarrage , corde de moulinette tendue. je me place sious lui pour eviter le choque et demand eà josiane de tout larguer. puis je retire la corde de secours qui ne me sert plus a rien, elle est trop courte pour le derniers jet. il semble effrayé lorsqu'il la voit disparaitre dans le vide; je remonte la corde de rappel et mouline de nouveau le collègue jusqu'en bas ou les copains le récupère.
que c'est il passé: l'association stress de la grande verticale à la fatigue du sejour y ait pour beaucoup. mais il faut aussi prendre en compte le manque d'expertise en technique de descente de grandes verticales. en effet il s'est épuisé car il a mis trop de freinage et du coup la descente est rapidement devenue un calvaire. pourtant il n'est pas un débutant, loin de là, il est vice président de la fédé spéléo espagnol.
ce qu'il faut en retenir a mon avis, c'est que chaque activité a ces particularités et que si l'on est expert ici on ne l'est pas fiorcément là! ce n'est pas parcequ'on est très bon spéléo que l'on est tres bon canyoniste et vis et versa! chaque activité a ses techniques et matériels propre en fonction des obstacles à franchir et seul la formation spécifique peut permettre d'éviter des problèmes.
Marc
le premier jet ce passe bien. mais quels que metres sur le relais le collègue espagnol exprime un certain nombre de rales, et descent en vrac alternant les positions couché et tête en bas, il gémit de plus en plus et d eplus en plus fort. a quelques metre du fractio, il lache tout et va se pendre par le baudrier dans la boucle. il semble inerte bras et jambe balant, il ne bouge plus. j'équipe avec la corde du jet précedant que nous déséquipions et je le rejoint. a mon arrivé il relève la tête mais il est imcapable de ce sortir de cette panade. je l'attache et remonte au relais pour effectuer un balancier avec la corde de secours, il y a plus de 120 m de gaz dessous. une fois dégager de son descendeur je le mouline jusqu'au relais suivant. problème de communication (nous ne parlons pas la même langue) je lui prete un de mes sifflets (pourquoi j'en avait deux ce jours la?) mais cela ne fonctionne pas. Josianne Lips (la femme de Bernard, le miraculé de la veille) me rejoint et nous nous mettons d'accord sur la methode. je bloque la corde secours et je descend sur l'autre. au signal convenu elle detache tout après confirmation.. je rejoint le collègue qui est longé sur l'ammarrage , corde de moulinette tendue. je me place sious lui pour eviter le choque et demand eà josiane de tout larguer. puis je retire la corde de secours qui ne me sert plus a rien, elle est trop courte pour le derniers jet. il semble effrayé lorsqu'il la voit disparaitre dans le vide; je remonte la corde de rappel et mouline de nouveau le collègue jusqu'en bas ou les copains le récupère.
que c'est il passé: l'association stress de la grande verticale à la fatigue du sejour y ait pour beaucoup. mais il faut aussi prendre en compte le manque d'expertise en technique de descente de grandes verticales. en effet il s'est épuisé car il a mis trop de freinage et du coup la descente est rapidement devenue un calvaire. pourtant il n'est pas un débutant, loin de là, il est vice président de la fédé spéléo espagnol.
ce qu'il faut en retenir a mon avis, c'est que chaque activité a ces particularités et que si l'on est expert ici on ne l'est pas fiorcément là! ce n'est pas parcequ'on est très bon spéléo que l'on est tres bon canyoniste et vis et versa! chaque activité a ses techniques et matériels propre en fonction des obstacles à franchir et seul la formation spécifique peut permettre d'éviter des problèmes.
Marc
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- Messages : 81
- Inscription : dim. 07 oct. 2007 21:45
- Localisation : Epinal
Je me méfie aussi des "auto" à simple mouvement; quand j'étais gamin, il s'est ouvert par frottement sur le cailloux sur une longe en grimpette. Heureusement que je suis resté en tension dessus. Depuis mon beau jumbo auto traine au fond d'un sac...
Sinon, cette expérience du solo, ça doit envoyé à 120m...!
Sinon, cette expérience du solo, ça doit envoyé à 120m...!
On va grimper?
t'as vu la chaleur...
... Alors prends ton coin-coin
t'as vu la chaleur...
... Alors prends ton coin-coin