FLEM - un nouveau grand et SEGNES - réalisation d'un reve
- Timo
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FLEM - un nouveau grand et SEGNES - réalisation d'un reve
Salut
SEGNES (Flims, Grisons) était un grand reve depuis l'automne passé, une fissure de 300m denivellement, ruisseau glaciaire. Au terrain parties couvertes et de fois en fois seulement 5cm ouvert. Mais qu'est-ce qui se passe dedans?
Cequ'on an trouvé et touché dedans à l'ouverture le 16.10.2010 (avec Patrick, Evan, Holzi et Andi) était d'un autre planete, difficile de décrire ces impréssions, cette incroyable beauté et grandeur :
- 200 - 250 l/s de l'eau bleu claire, rien glissant.
- Super étroit avec répétition (couloirs de 35 - 40cm à nager à presque oscuros).
- Arches et ponts quasi chaque metre.
- Pluisiers domes et cathédrales qui tombent dans le noire sans voir d'en haut ou l'eau disparait dans le prochain tunnel moins large de 50cm.
- Cascades magnifiques et chaque unique de forme, ce sont plustot des jeux d'eaux que des normales cascades. Beaucoup des cascades en formes uniques encore jamais vue.
- Mille et une structure unique du rocher jamais vue en nature ni sur foto d'un autre canyon.
- Vue sur l'avance max. 5 - 10m.
- Sur longue distance 40 - 60 m sous la terre, avec l'habitations des yeux toujours encore un peu à voir.
- Beacoup à nager, les vasques sont profondes, sauts et toboggans encore à essayer.
- Rocher calcaire grise - blanc, structure de l'eau jusqu'au terrain.
- Cascades finales qui sortent de la fallaise et retombent dans la prochaine fissure.
Et tout ca dans un paysage magnifique avec les plaines de méandres Segnes Sur und Segnes Sut, région UNESCO protection nature.
FLEM I et II (meme ruisseau plus bas)
- FLEM I 1810m - Punt Desch (ouverture 22.11.2009 à moitié par moi, 29.11.2009 suite avec Holzi, Mark). Beauté de Turnigla, beaucoup de sauts et arches, pour moi 4/4.
- FLEM II Punt Desch - Startgels, pont du chemin radonnée (ouverture 19.10.2010 avec Andi, Holzi). Beauté quasi Turnigla, certains syphons, sauts. Pour moi 3.8/4.
Salutations, Timo
SEGNES (Flims, Grisons) était un grand reve depuis l'automne passé, une fissure de 300m denivellement, ruisseau glaciaire. Au terrain parties couvertes et de fois en fois seulement 5cm ouvert. Mais qu'est-ce qui se passe dedans?
Cequ'on an trouvé et touché dedans à l'ouverture le 16.10.2010 (avec Patrick, Evan, Holzi et Andi) était d'un autre planete, difficile de décrire ces impréssions, cette incroyable beauté et grandeur :
- 200 - 250 l/s de l'eau bleu claire, rien glissant.
- Super étroit avec répétition (couloirs de 35 - 40cm à nager à presque oscuros).
- Arches et ponts quasi chaque metre.
- Pluisiers domes et cathédrales qui tombent dans le noire sans voir d'en haut ou l'eau disparait dans le prochain tunnel moins large de 50cm.
- Cascades magnifiques et chaque unique de forme, ce sont plustot des jeux d'eaux que des normales cascades. Beaucoup des cascades en formes uniques encore jamais vue.
- Mille et une structure unique du rocher jamais vue en nature ni sur foto d'un autre canyon.
- Vue sur l'avance max. 5 - 10m.
- Sur longue distance 40 - 60 m sous la terre, avec l'habitations des yeux toujours encore un peu à voir.
- Beacoup à nager, les vasques sont profondes, sauts et toboggans encore à essayer.
- Rocher calcaire grise - blanc, structure de l'eau jusqu'au terrain.
- Cascades finales qui sortent de la fallaise et retombent dans la prochaine fissure.
Et tout ca dans un paysage magnifique avec les plaines de méandres Segnes Sur und Segnes Sut, région UNESCO protection nature.
FLEM I et II (meme ruisseau plus bas)
- FLEM I 1810m - Punt Desch (ouverture 22.11.2009 à moitié par moi, 29.11.2009 suite avec Holzi, Mark). Beauté de Turnigla, beaucoup de sauts et arches, pour moi 4/4.
- FLEM II Punt Desch - Startgels, pont du chemin radonnée (ouverture 19.10.2010 avec Andi, Holzi). Beauté quasi Turnigla, certains syphons, sauts. Pour moi 3.8/4.
Salutations, Timo
Dernière modification par Timo le mar. 19 oct. 2010 19:51, modifié 1 fois.
Le RISQUE est le droit humain central. Sans RISQE pas de LIBERTÉ. Le RISQUE est l'essentiel de la VIE. La SÉCURITÉ au contraire tue la LIBERTÉ, la TOLÉRANCE, le BON SENS et à la fin aussi la SÉCURITÉ.
- fiumicicoli
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Bon, je sais quoi faire les weekend qui viennent
--- In Openbach we trust --- http://www.openbach.com
Je vais essayer de poursuivre la tradition de récits lancée l'année dernière. Avec malheureusement un talent plus limité...
C’est en juin de cette année que l’histoire de Segnes a commencé pour moi. Un coup de fil de Timo qui me parle des vacances et me relate en détail sa découverte d’un canyon avec une faille si étroite qu’il ne sait pas si la progression est possible. Inutile de dire que ses mots ont aiguisé mon intérêt avec immédiatement les images de Gamchi qui surgirent de ma mémoire et le fantasme absolu de trouver quelque chose d’aussi exceptionnel.
Au début de l’été avec Eric et Yd, nous décidâmes de partir dans les Grisons afin d’élargir un tour d’horizon entamé pour ma part l’année précédente. Cette année encore avec Timo, nous avons eu le loisir de dénicher quelques perles grâce à un peu de chance (Parlitobel) et essentiellement grâce à l’immense travail de prospection réalisé par notre ami Suisse (à tour de rôle ou ensemble nous avons ainsi pu entrevoir des perles restées jusque là inviolées comme Lavadignas, Surcuns et surtout Lavoi).
Le canyon dont m’avais parlé Timo au téléphone en juin était-il l’un de ceux là ?
Les vacances se poursuivirent avec une blessure stupide contractée fin juillet qui devait me tenir éloigné des canyons pendant quelques temps. Un nouveau coup de téléphone début août me tira de ma léthargie : Segnas, le nom était lâché. Quelques rapides recherches sur internet me permirent rapidement d’apercevoir la bête, du moins ce qu’elle voulait bien nous laisser entrevoir c'est-à-dire pas grand-chose. Comme une jolie femme refusant ainsi de dévoiler ses charmes au regard du voyeur que j’étais caché à distance derrière mon écran d’ordinateur. Les photos de randonneurs, les cartes et images aériennes laissèrent rapidement la place aux photos de prospection de Timo. Là encore un constat s’impose : ça à l’air énorme mais que se cache-t-il vraiment dans les entrailles du monstre ? Segnes se laisse approcher de près mais finalement vous ne pouvez pas voir grand-chose à l’exception de ses flancs taillés au couteau par un sculpteur à l’esprit passablement torturé. Les craintes de Timo sur la largeur du canyon étaient elles fondées ? La vue du débit s’écoulant en été me laissait imaginer une issue favorable. Force est de constater aujourd’hui qu’il n’était toutefois pas loin d’avoir raison…
Ca y est, j’avais un objectif dans ma rééducation, il fallait être prêt à temps pour parcourir Segnas.
Le glacier situé en amont et l’orientation sud du canyon laissaient entrevoir des cataractes d’eau se déversant l’été vers la plaine. Les grandes cascades du final crachaient tout ce qu’elles pouvaient et cela me laissait imaginer un timing « jouable ». Le toubib m’a dit 3 mois, mes prévisions de baisse du débit me permettaient d’entretenir l’espoir.
Les semaines qui suivirent furent ainsi une longue attente parsemée de nombreux points météo et d’observations régulières de débit par Timo.
Jusqu’à la semaine dernière, peu d’évolution. Les dernières photos du final envoyées par Timo ne laissaient pas encore la porte ouverte aux préparatifs. Le recul que nous avons sur les canyons sous glaciers en versant sud étant bien faible, rien ne laissait même présager qu’un créneau puisse se dessiner avant la prise de pouvoir de l’hiver et l’arrivée d’une neige abondante « fermant » le canyon pour une année supplémentaire.
Les prévisions de la semaine s’améliorèrent toutefois avec l’arrivée du froid prévu pour le week end. Le problème c’est que le mauvais temps s’invitait également.
Timo m’annonce vouloir tenter les cascades du final samedi matin, franchissables selon ses observations avec un débit élevé. Très honnêtement je n’y ai pas vraiment cru car le vrai froid ne sera installé que depuis vendredi et la météo ne me semblait vraiment pas terrible avec de la neige prévue et une visibilité pour le moins réduite. La perspective de prendre un but à près de 7 heures de chez moi ne m’enchantait pas trop et reposer mes blessures quelques jours voir semaines de plus eut peut-être été judicieux.
Toutefois la part d’irrationnel prendra le dessus et me voilà dans la voiture le vendredi soir après les dernières prévisions météo que m’envoie Timo à 19h.
Le lendemain matin c’est à 6 heures que nous nous retrouvons à Flims pour composer une équipe à l’accent international. Je devrais plutôt dire aux accents car nous seront en fait 3 suisses, 1 anglais et 1 français. S’ajoute à Timo, Holzi, Andi, et moi-même l’ami Evan qui ne savait pas trop où il allait car il avait simplement appelé Holzi la veille pour canyoner.
A 7h30 après quelques préparatifs et une approche dans la voiture de Timo nous voici au pied de la marche d’approche dans un épais brouillard et avec une température n’incitant pas vraiment à faire trempette. Un élément attire mon attention : le débit du ruisseau à côté duquel on est garé n’est pas abominable. Je fouille dans ma mémoire à la recherche des cartes que j’ai longuement regardé et il me semble bien qu’il s’agit de Segnes. Aussi improbable que cela puisse me paraitre, l’espoir est permis.
Je commence alors à me changer pour enfiler la combinaison étanche trouvée d’occasion le mois dernier sous le regard envieux de mes partenaires de course toujours fidèles au néoprène. Il s’avèrera que dans ces conditions le vêtement sec est un plus non négligeable en terme de confort et de lutte contre le froid. Pour moi c’était aussi une obligation étant toujours contraint de porter un corset pour mes vertèbres. Elément aussi élégant que pratique en canyon…
Nous avalons rapidement la moitié du dénivelé pour jeter un œil en amont des cascades finales à un endroit que les randonneurs affectionnent particulièrement car permettant d’entrevoir une infime partie des entrailles du monstre. Le débit semble bon. Un rapide consensus est trouvé pour tenter l’intégrale et équiper un échappatoire en fixe. Nous laissons également sur place une corde de 100m utile pour le final et ne gardons que les brins plus courts à priori suffisant au dessus.
La perspective est grisante. L’entaille n’est pas faîtes au couteau mais à la lame de rasoir. La fin de la marche d’approche nous fait passer au dessus du cours d’eau. C’est fascinant, on l’entend mais on ne voit pas grand-chose. Cela dépasse encore ce que j’ai pu imaginer…
Nous nous préparons rapidement pour nous jeter dans le vif du sujet. Au bout de 10m un siphon nous accueille. C’est ce qu’on doit certainement appeler se jeter à l’eau… La suite nous appartient comme à tous ceux qui iront tenter l’expérience. Sachez simplement que dame nature dans son immense bonté à prévu de laisser passer les canyonistes. Par endroit la place est vraiment limite mais on finit néanmoins par trouver un passage au milieu de formes extraordinaires crées par le passage millénaire de l’eau.
Segnes en chiffres :
Longueur : 500m
Dénivelé : 300m
Altitude de départ 2400m
Cascade max 50m
Temps de parcours approximatif : 3h
Des arches de roches encore et encore
Les précautions d’usage :
Je pense que nous avons eu des conditions optimum. J’estime le débit à 40l 50l/s (c'est-à-dire la même chose ou un poil moins que ce que l’on a eu dans Trümmelbach en novembre dernier [voir vidéo d’Altisud. Je dis cela car il semble que l’estimation chiffrée des débits soit très personnelle et que la mienne relève de la frange plutôt basse]). Cette estimation n’est pas loin de présenter un maximum pour le canyon. Avec ¼ d’eau en plus, il peut très vite se transformer en piège à rat du fait de son étroitesse.
Avec l’installation du froid, la glace qui commençait déjà à être présente va s’intensifier et nous n’avons pas vraiment de recul pour savoir dans quelle mesure elle peut s’installer et gêner la progression dans des passages aussi profonds et étroits. Passages bloqués par endroit en plus des difficultés classiques de progression qu’elle crée ??
De même nous n’avons pas eu d’augmentation du débit dans la journée car le temps était pour le moins couvert. Sur un bassin versant avec un glacier plein sud, ce point est à garder à l’esprit car le moindre rayon de soleil aura de l’importance.
La lampe frontale n’est pas obligatoire pour la progression, mais elle facilite toutefois la vie par endroits.
C’est en juin de cette année que l’histoire de Segnes a commencé pour moi. Un coup de fil de Timo qui me parle des vacances et me relate en détail sa découverte d’un canyon avec une faille si étroite qu’il ne sait pas si la progression est possible. Inutile de dire que ses mots ont aiguisé mon intérêt avec immédiatement les images de Gamchi qui surgirent de ma mémoire et le fantasme absolu de trouver quelque chose d’aussi exceptionnel.
Au début de l’été avec Eric et Yd, nous décidâmes de partir dans les Grisons afin d’élargir un tour d’horizon entamé pour ma part l’année précédente. Cette année encore avec Timo, nous avons eu le loisir de dénicher quelques perles grâce à un peu de chance (Parlitobel) et essentiellement grâce à l’immense travail de prospection réalisé par notre ami Suisse (à tour de rôle ou ensemble nous avons ainsi pu entrevoir des perles restées jusque là inviolées comme Lavadignas, Surcuns et surtout Lavoi).
Le canyon dont m’avais parlé Timo au téléphone en juin était-il l’un de ceux là ?
Les vacances se poursuivirent avec une blessure stupide contractée fin juillet qui devait me tenir éloigné des canyons pendant quelques temps. Un nouveau coup de téléphone début août me tira de ma léthargie : Segnas, le nom était lâché. Quelques rapides recherches sur internet me permirent rapidement d’apercevoir la bête, du moins ce qu’elle voulait bien nous laisser entrevoir c'est-à-dire pas grand-chose. Comme une jolie femme refusant ainsi de dévoiler ses charmes au regard du voyeur que j’étais caché à distance derrière mon écran d’ordinateur. Les photos de randonneurs, les cartes et images aériennes laissèrent rapidement la place aux photos de prospection de Timo. Là encore un constat s’impose : ça à l’air énorme mais que se cache-t-il vraiment dans les entrailles du monstre ? Segnes se laisse approcher de près mais finalement vous ne pouvez pas voir grand-chose à l’exception de ses flancs taillés au couteau par un sculpteur à l’esprit passablement torturé. Les craintes de Timo sur la largeur du canyon étaient elles fondées ? La vue du débit s’écoulant en été me laissait imaginer une issue favorable. Force est de constater aujourd’hui qu’il n’était toutefois pas loin d’avoir raison…
Ca y est, j’avais un objectif dans ma rééducation, il fallait être prêt à temps pour parcourir Segnas.
Le glacier situé en amont et l’orientation sud du canyon laissaient entrevoir des cataractes d’eau se déversant l’été vers la plaine. Les grandes cascades du final crachaient tout ce qu’elles pouvaient et cela me laissait imaginer un timing « jouable ». Le toubib m’a dit 3 mois, mes prévisions de baisse du débit me permettaient d’entretenir l’espoir.
Les semaines qui suivirent furent ainsi une longue attente parsemée de nombreux points météo et d’observations régulières de débit par Timo.
Jusqu’à la semaine dernière, peu d’évolution. Les dernières photos du final envoyées par Timo ne laissaient pas encore la porte ouverte aux préparatifs. Le recul que nous avons sur les canyons sous glaciers en versant sud étant bien faible, rien ne laissait même présager qu’un créneau puisse se dessiner avant la prise de pouvoir de l’hiver et l’arrivée d’une neige abondante « fermant » le canyon pour une année supplémentaire.
Les prévisions de la semaine s’améliorèrent toutefois avec l’arrivée du froid prévu pour le week end. Le problème c’est que le mauvais temps s’invitait également.
Timo m’annonce vouloir tenter les cascades du final samedi matin, franchissables selon ses observations avec un débit élevé. Très honnêtement je n’y ai pas vraiment cru car le vrai froid ne sera installé que depuis vendredi et la météo ne me semblait vraiment pas terrible avec de la neige prévue et une visibilité pour le moins réduite. La perspective de prendre un but à près de 7 heures de chez moi ne m’enchantait pas trop et reposer mes blessures quelques jours voir semaines de plus eut peut-être été judicieux.
Toutefois la part d’irrationnel prendra le dessus et me voilà dans la voiture le vendredi soir après les dernières prévisions météo que m’envoie Timo à 19h.
Le lendemain matin c’est à 6 heures que nous nous retrouvons à Flims pour composer une équipe à l’accent international. Je devrais plutôt dire aux accents car nous seront en fait 3 suisses, 1 anglais et 1 français. S’ajoute à Timo, Holzi, Andi, et moi-même l’ami Evan qui ne savait pas trop où il allait car il avait simplement appelé Holzi la veille pour canyoner.
A 7h30 après quelques préparatifs et une approche dans la voiture de Timo nous voici au pied de la marche d’approche dans un épais brouillard et avec une température n’incitant pas vraiment à faire trempette. Un élément attire mon attention : le débit du ruisseau à côté duquel on est garé n’est pas abominable. Je fouille dans ma mémoire à la recherche des cartes que j’ai longuement regardé et il me semble bien qu’il s’agit de Segnes. Aussi improbable que cela puisse me paraitre, l’espoir est permis.
Je commence alors à me changer pour enfiler la combinaison étanche trouvée d’occasion le mois dernier sous le regard envieux de mes partenaires de course toujours fidèles au néoprène. Il s’avèrera que dans ces conditions le vêtement sec est un plus non négligeable en terme de confort et de lutte contre le froid. Pour moi c’était aussi une obligation étant toujours contraint de porter un corset pour mes vertèbres. Elément aussi élégant que pratique en canyon…
Nous avalons rapidement la moitié du dénivelé pour jeter un œil en amont des cascades finales à un endroit que les randonneurs affectionnent particulièrement car permettant d’entrevoir une infime partie des entrailles du monstre. Le débit semble bon. Un rapide consensus est trouvé pour tenter l’intégrale et équiper un échappatoire en fixe. Nous laissons également sur place une corde de 100m utile pour le final et ne gardons que les brins plus courts à priori suffisant au dessus.
La perspective est grisante. L’entaille n’est pas faîtes au couteau mais à la lame de rasoir. La fin de la marche d’approche nous fait passer au dessus du cours d’eau. C’est fascinant, on l’entend mais on ne voit pas grand-chose. Cela dépasse encore ce que j’ai pu imaginer…
Nous nous préparons rapidement pour nous jeter dans le vif du sujet. Au bout de 10m un siphon nous accueille. C’est ce qu’on doit certainement appeler se jeter à l’eau… La suite nous appartient comme à tous ceux qui iront tenter l’expérience. Sachez simplement que dame nature dans son immense bonté à prévu de laisser passer les canyonistes. Par endroit la place est vraiment limite mais on finit néanmoins par trouver un passage au milieu de formes extraordinaires crées par le passage millénaire de l’eau.
Segnes en chiffres :
Longueur : 500m
Dénivelé : 300m
Altitude de départ 2400m
Cascade max 50m
Temps de parcours approximatif : 3h
Des arches de roches encore et encore
Les précautions d’usage :
Je pense que nous avons eu des conditions optimum. J’estime le débit à 40l 50l/s (c'est-à-dire la même chose ou un poil moins que ce que l’on a eu dans Trümmelbach en novembre dernier [voir vidéo d’Altisud. Je dis cela car il semble que l’estimation chiffrée des débits soit très personnelle et que la mienne relève de la frange plutôt basse]). Cette estimation n’est pas loin de présenter un maximum pour le canyon. Avec ¼ d’eau en plus, il peut très vite se transformer en piège à rat du fait de son étroitesse.
Avec l’installation du froid, la glace qui commençait déjà à être présente va s’intensifier et nous n’avons pas vraiment de recul pour savoir dans quelle mesure elle peut s’installer et gêner la progression dans des passages aussi profonds et étroits. Passages bloqués par endroit en plus des difficultés classiques de progression qu’elle crée ??
De même nous n’avons pas eu d’augmentation du débit dans la journée car le temps était pour le moins couvert. Sur un bassin versant avec un glacier plein sud, ce point est à garder à l’esprit car le moindre rayon de soleil aura de l’importance.
La lampe frontale n’est pas obligatoire pour la progression, mais elle facilite toutefois la vie par endroits.
Bravo les gars!!
Tu voulais un programme...??fiumicicoli a écrit :Bon, je sais quoi faire les weekend qui viennent
Dernière modification par Stef le mar. 19 oct. 2010 21:12, modifié 1 fois.
Grrrrr et moi qui suit resté à la maison
Vite les photos !
Vite les photos !
Dernière modification par Caracal le mar. 19 oct. 2010 20:45, modifié 1 fois.
Quoi qu'il en soit, on finira tous un jour dans un lit
ça commence à faire beaucoup de plus de 3.7, des moments de rêves à vivre pour relativiser ce que peut être le canyon, une réalité proche du délire? bravo les gars
vivement quelques photos
vivement quelques photos
Guide en pays niçois et ailleurs http://nice-canyoning.com
faites du canyon, pas la guerre
faites du canyon, pas la guerre
il se passe pas 3 jours sans une nouvelle ouverture majeure en suisse ralalala !!!! guigui ton programme du 22/11 vas t il changer ??guigui a écrit :ça commence à faire beaucoup de plus de 3.7, des moments de rêves à vivre pour relativiser ce que peut être le canyon, une réalité proche du délire? bravo les gars
vivement quelques photos
A La Recherche De Gertrud Von Polyglut ....
A noter la possibilité pour les équipes rapides et bien entraînées d'envisager la totale, c'est à dire Segnas + les différentes parties du Flem
Il faut aimer marcher mais si le téléphérique était ouvert à cette période ce serait nickel pour en faire une course juste monstrueuse au vu de ce que Timo annonce pour le Flem (que je n'ai malheureusement pas parcouru).
J'ai cherché les dates d'ouverture du téléphérique mais pour le moment je n'ai pas trouvé.
Il peut-être intéressant d'attendre l'ouverture de la saison de ski pour l'emprunter en néoprène à côté des mecs à ski
Il faut aimer marcher mais si le téléphérique était ouvert à cette période ce serait nickel pour en faire une course juste monstrueuse au vu de ce que Timo annonce pour le Flem (que je n'ai malheureusement pas parcouru).
J'ai cherché les dates d'ouverture du téléphérique mais pour le moment je n'ai pas trouvé.
Il peut-être intéressant d'attendre l'ouverture de la saison de ski pour l'emprunter en néoprène à côté des mecs à ski
Et oui, la Suisse pendant longtemps a été boudée pour des raisons diverses et variées avec parfois des opinions sincères qui disait qu'il n'y avait rien. Il fallait simplement aller voir. Et quand on voit la quantité de calcaire et de schiste massif avec des alimentations glaciaire et des érosions titanesques sur les préalpes Suisse il ne peut que seulement exister un grand nombre de canyons majeurs à découvrir.
Il manque juste la calcite
Il manque juste la calcite
Quoi qu'il en soit, on finira tous un jour dans un lit
Pour des photos, il va falloir attendre qu'Evan rentre de week end . J'ai lamentablement oublié mon appareil dans la voiture laissée en bas. C'est ça de se préparer à 6h du mat sans avoir dormi
Les seules photos dont je dispose actuellement sont celles que Timo a pris de l'extérieur durant ses prospections. Je peux les mettre en ligne s'il me donne l'autorisation
Les seules photos dont je dispose actuellement sont celles que Timo a pris de l'extérieur durant ses prospections. Je peux les mettre en ligne s'il me donne l'autorisation
Est ce qu'aprés la 50 m il y a une partie caverne ? Je me demandais si ça passait sous la roche ou dans un étroit trés fin ?Toche a écrit :A noter la possibilité pour les équipes rapides et bien entraînées d'envisager la totale, c'est à dire Segnas + les différentes parties du Flem
Il faut aimer marcher mais si le téléphérique était ouvert à cette période ce serait nickel pour en faire une course juste monstrueuse au vu de ce que Timo annonce pour le Flem (que je n'ai malheureusement pas parcouru).
J'ai cherché les dates d'ouverture du téléphérique mais pour le moment je n'ai pas trouvé.
Il peut-être intéressant d'attendre l'ouverture de la saison de ski pour l'emprunter en néoprène à côté des mecs à ski
Quoi qu'il en soit, on finira tous un jour dans un lit
- Timo
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CiaoToche a écrit :Pour des photos, il va falloir attendre qu'Evan rentre de week end . J'ai lamentablement oublié mon appareil dans la voiture laissée en bas. C'est ça de se préparer à 6h du mat sans avoir dormi
Les seules photos dont je dispose actuellement sont celles que Timo a pris de l'extérieur durant ses prospections. Je peux les mettre en ligne s'il me donne l'autorisation
Tu as certainement mon OK de les publier.
Salutations, Timo
Le RISQUE est le droit humain central. Sans RISQE pas de LIBERTÉ. Le RISQUE est l'essentiel de la VIE. La SÉCURITÉ au contraire tue la LIBERTÉ, la TOLÉRANCE, le BON SENS et à la fin aussi la SÉCURITÉ.
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Salut
Pour ceux qui viennent le faire: Regardez sur votre bodymassindex pour pas estre coincé
Et aussi que le sac à dos n'a pas un bidon trop large dedans... C'est un canyon ou on dépose, remonte, tire, debloque, passe au dessus, passe au dessos, jete et et et son sac tous les cinq metres - ca tient chaud dans l'eau froide
Salutations, Timo
Pour ceux qui viennent le faire: Regardez sur votre bodymassindex pour pas estre coincé
Et aussi que le sac à dos n'a pas un bidon trop large dedans... C'est un canyon ou on dépose, remonte, tire, debloque, passe au dessus, passe au dessos, jete et et et son sac tous les cinq metres - ca tient chaud dans l'eau froide
Salutations, Timo
Le RISQUE est le droit humain central. Sans RISQE pas de LIBERTÉ. Le RISQUE est l'essentiel de la VIE. La SÉCURITÉ au contraire tue la LIBERTÉ, la TOLÉRANCE, le BON SENS et à la fin aussi la SÉCURITÉ.
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Ciao Caracal
Celui d'en face (Graubergbach) a beaucoup plus de place dedans. On pourrait le comparer un peu avec Lawoi, qui est aussi encore plus large, mais comparé avec autres déjà enormement étroite.
Timo
Celui d'en face (Graubergbach) a beaucoup plus de place dedans. On pourrait le comparer un peu avec Lawoi, qui est aussi encore plus large, mais comparé avec autres déjà enormement étroite.
Timo
Le RISQUE est le droit humain central. Sans RISQE pas de LIBERTÉ. Le RISQUE est l'essentiel de la VIE. La SÉCURITÉ au contraire tue la LIBERTÉ, la TOLÉRANCE, le BON SENS et à la fin aussi la SÉCURITÉ.
vu que je suis sensé être célibataire depuis hier, je risque fort de faire aussi le 11/11 histoire de me gaver.tony-13 a écrit :il se passe pas 3 jours sans une nouvelle ouverture majeure en suisse ralalala !!!! guigui ton programme du 22/11 vas t il changer ??guigui a écrit :ça commence à faire beaucoup de plus de 3.7, des moments de rêves à vivre pour relativiser ce que peut être le canyon, une réalité proche du délire? bravo les gars
vivement quelques photos
Guide en pays niçois et ailleurs http://nice-canyoning.com
faites du canyon, pas la guerre
faites du canyon, pas la guerre
guigui a écrit :vu que je suis sensé être célibataire depuis hier, je risque fort de faire aussi le 11/11 histoire de me gaver.tony-13 a écrit :il se passe pas 3 jours sans une nouvelle ouverture majeure en suisse ralalala !!!! guigui ton programme du 22/11 vas t il changer ??guigui a écrit :ça commence à faire beaucoup de plus de 3.7, des moments de rêves à vivre pour relativiser ce que peut être le canyon, une réalité proche du délire? bravo les gars
vivement quelques photos
A La Recherche De Gertrud Von Polyglut ....