Boulettes en canyon sans grave conséquence:

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lolo
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Boulettes en canyon sans grave conséquence:

Message par lolo » ven. 19 févr. 2016 13:21

Voila un petit post pour ceux ou celles qui voudraient nous raconter leurs conneries en canyon

Je commence , j'en ai tellement faites que je vais devoir choisir.

- Canyon de Spurtellu gros débit en Corse :

C70 deux brins de 80m raboutés avec nœud en buté sur le relais. On est 3 je descends en 2eme en mono brin mais oups je me trompe de brin et je descends coté nœud ](*,) :-" , je fais dix mètres et la mon oncle hurle stooooooop tu t'es trompé de brin :D (heureusement ce jour là avec le tirage de la corde du au gros débit le nœud n'a pas coulissé sinon =; ). Mon oncle a bloqué les brins puis je suis remonté et j'ai pris le bon brin :?

Leçon à retenir : prendre le temps de réfléchir un peu

- Canyon du Trou de fer par Mazerin à la Réunion:

C270 je descends en premier en mono brin la cascade toboggan pour choper le relais qui me permettra ensuite de faire le rappel avec deux dev en surplomb pour atteindre un dernier relais pour une longueur de 105m. Etant persuadé que ce relais serait plein gaz sous le début du surplomb, je ne suis pas attentif, je descends je passe le surplomb ( je disparais donc de la vue de mes collègues au dessus) et je ne retrouve pendu avec 5m de rab de corde et je cherche le relais, merde yen a pas je vois les dev du rappel suivant mais impossible a atteindre sans faire toute une serie de pendule , bien trop dangereux selon moi avec un mono brin frottant sur une une roche très saillante à cet endroit là.
Je siffle, je crie mais étant sous le surplomb personne ne m'entendra jamais. Solution deux, remonter sur corde les 5m afin que je recherche le relais qui était donc au dessus du surplomb (j'ai tout le matos nécessaire pour le faire mais je n'ai pas tenté car je me suis dit qu'il y avait des risques à cause du frottement ).
j'ai donc décidé d'attendre en me disant que les collègues allaient trouver le temps anormalement long et que l'un d'eux allait descendre avec une autre corde pour savoir ce que je faisais sur cette corde tendu sans bouger.
j'ai attendu une grosse demi heure donc sans bouger (enfin en tournant :-" ) pendu dans mon baudar . Pourquoi si longtemps car les collègues étaient persuadés que je replantais des points :evil: . Une fois le collègue arrivant en bord de lèvre; il m'engueule (qu'est tu fous ??? :lol: ) je lui indique de ne surtout pas descendre et de chercher les relais un peu en amont probablement décalé de quelques mètres sur la RD. Il le trouve tout de suite puis m'envoie une autre corde qui me permettra de sécuriser ma remontée et de poursuivre la descente...

Leçon à retenir : Bien ouvrir les yeux et prendre son temps avant de se pendre sous un surplomb pour chercher un relais


Canyon du Sexe dans le 13:

je descends une C20 pour rejoindre Tatiana dans la vasque et la ma femme arrive .

Leçon à retenir : toujours dire que Tatiana est la maitresse de Tony :mrgreen:

xenogears
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Message par xenogears » ven. 19 févr. 2016 17:38

brrrr, ça fait froid dans le dos... :oops:
Débutant en canyon, je n'ai pas encore vécu d'expérience de ce genre mais je ne suis pas pressé

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lolo
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Message par lolo » ven. 19 févr. 2016 18:34

xenogears a écrit :brrrr, ça fait froid dans le dos... :oops:
Débutant en canyon, je n'ai pas encore vécu d'expérience de ce genre mais je ne suis pas pressé
Si tu fais plus gaffe que moi sur ces cas précis , ca ne devrait jamais t'arriver 8) :lol: :lol:

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antilolo
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Message par antilolo » ven. 19 févr. 2016 21:24

Effectivement, vu le nombre de conneries, va falloir faire du tri!
Je passe donc les oublis de clés de voitures lors de navettes, les oublis de cordes, de casque, de baudrier (si, si, O:) ), voire de maillot de bain :mrgreen:

Sella (Espagne / Asturies) :

Sur un double ressaut de 3m+5m, dont on ne voit pas la réception. La passage est annoncé sur le topo comme le plus délicat du canyon.
Le pote qui descend en premier part sans sac pour voir, puis nous indique avec le sifflet de lui envoyer son sac en téléphérique puis plus rien pendant 10 minutes.
J’envoie ma copine, qui me fait des signe que tout va bien à l’aplomb du ressaut. Elle descend puis de nouveau plus rien pendant 5 minutes.
Je descend, tout le monde fait une guerre de 6 pieds de long dans la vasque.
En fait il y avait un gros drossage à la réception du second ressaut, le sac du pote a été pris dedans, et n’en est ressorti que 10 minutes plus tard ( :shock: ), juste au moment ou ma copine arrive.
Il y avait une margelle à -2m du ressaut, elle s’est déséquipe de la corde et a tenté de sauter où mon pote lui indiquait. Elle s’est pris les pieds dans la corde qui trainait sur la margelle et a sauté pile dans le drossage. Elle a fait le bouchon trois ou quatre fois et le pote s’est dit qu’elle allait finir comme le sac :-(
Elle ne sais toujours pas expliquer comment elle s’en est sortie….
En fait il y avait un relais bien au dessus du surplomb pour éviter le bouillon.
Morale : mieux analyser le topo et ouvrir les yeux

Trou de Fer par Mazerin (La Réunion) :

- au départ du premier cassé de 150m, le pote équipé d’un baudard spéléo n’a pas fermé son maillon demi lune. Il fait deux mètre avant qu’on le rappelle
Morale : Bien vérifier son matos et celui de ses équipiers.
sur ce même cassé, le pote qui descend en dernier s’équipe en double classique (et non double rapide), le freinage est trop fort, il doit aider les cordes à coulisser et se fait une tête d’alouette à mi descente. Résultat : 20 minutes de galère et beaucoup d’influx nerveux perdu d’entré de jeu
Morale : faut pas improviser quand t’as les chocottes, rester sur les valeurs sûres

- sur le dernier rappel du cassé du Trou de Fer (80m en diagonale avec des terrasses intermédiaires, pas fractionné à l’époque), on ne prend pas le temps de ré enkitter les cordes du rappel de 100m précédent, on balance tout comme ça. Le pote parti en premier sera bon pour tout récupérer et rejetter à la première terrasse, puis à la seconde, puis à la troisième….. On finira tout ça de nuit.
Morale : bien prendre le temps de ranger ses cordes, pour mieux les sortir ensuite

Takamaka (La Réunion):
Lors de la sortie sur le barrage, alors qu’il fait presque nuit, le pote parti en premier nous dit qu’il va voir comment ça passe, du coup on l’attend. 30 minutes plus tard, on descend voir ce qu’il fout : il nous attend tranquillement assis sur son sac, il nous a appelé plusieurs fois mais on a rien entendu….
Du coup il fait déjà nuit, tout le monde s’engueule, on tente le retour mais on se perd vite dans la foret, et on retourne au barrage pour passer une nuit d’anthologie dans le monte charge EDF 8)
Morale : bien établir le protocole de communication dans les situations particulières, mieux communiquer

Après canyon au camping :
Mon pote tout bourré enfile le maillot de ma copine et joue au rugby. Il se fait une épaule sur un plaquage : fin des vacances.
Morale : laisser les affaires des filles aux filles :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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Message par lolo » sam. 20 févr. 2016 10:06

antilolo a écrit :Effectivement, vu le nombre de conneries, va falloir faire du tri!
Je passe donc les oublis de clés de voitures lors de navettes, les oublis de cordes, de casque, de baudrier (si, si, O:) ), voire de maillot de bain :mrgreen:
Oui effectivement celles là yen a des tonnes, ca ne compte pas :lol: :
je rajoute le bidon mal fermé, les clés de la voiture sorties du bidon et oubliées au départ du canyon sur un rocher, deux gants gauches, les chemins d'accès ou de sortis non trouvés car le topo a été mal lu ou trop vite lu , le pont de sorti pas vu car passé dessous trop vite, croiser des gardes pendant des approches ou des retours de canyons interdits :-# .

Riou de Moustiers :

Premiere grande cascade , mon oncle part d'en haut à double avec deux cordes de 50 m raboutés (il ne voit pas le relais à -5m ) , il descend, disparait de notre vue, puis d'un coup le nœud coulisse sur plusieurs mètres très rapidement. Ma tante recale le nœud et me dit : c'est bon vas y il a voulu voir si on pouvait ravaler. je descends idem à double je fais 10m puis je vois mon oncle en bas me faisant des grands signes et criant remonte remonte. Je dis à ma tante : ton ton me dit de remonter. La corde doit etre trop courte vas y remonte; mais comment tatie je sais pas faire, pas grave t'as de la force, tu tires sur la corde comme à l'école, donc je suis remonté à bras les 10 m :-" :-"

Leçon à retenir : lire les topos mentionnant le fractio à prendre pour passer avec 2x50m , savoir remonter sur corde, avoir des sifflets pour communiquer, prévoir débrayage si doute sur la longueur, bref beaucoup d'erreurs ce jour là...

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Eric
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Message par Eric » sam. 20 févr. 2016 21:55

je suis en haut d'un rappel de 35m, j'ai installé un débrayable. On ne voit pas la descente du relai
Le pote part. Au bout d'un moment, la corde est libre et je commence à démonter le débrayable. La corde file d'un coup et j'entends gueuler en bas, mon coéquipier vient de tomber de 3 mètres dans la flotte, ouf. En fait quand la corde semblait libre, il était juste sur une terrasse et comme ça avait duré un peu, je le croyait en bas.
Pas d'eau et plus de hauteur, je le tuais :-"
Çà fait pas mal d'année, mais je m'en rappelle toujours
De toute façon, un jour ou l'autre, on ira le faire..... :mrgreen:

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Message par juliano » sam. 20 févr. 2016 22:52

Les oublis de matos sont hors sujet, mais j'ai quand même fait un Planfaé en short et veste néoprène (j'étais persuadé que le long john était dans le sac), j'ai du racheter une paire de 5.10 chez RAC après m'être aperçu sur la 202 que j'avais oublié mes chaussures chez moi (Nice centre) et un Cramassouri en chaussons néoprènes que j'ai du jeter directement après avoir une nouvelle fois oublié mes chaussures.

J'ai eu un petit moment de stress dans Peïra en solo en enchaînement après Bagnolar, j'avais vu des étoiles dans la marche d'approche, je manquais de lucidité. Sur le rappel de la 40m, je descends en simple avec le brin de rappel dans le sac à la hanche, qui se déroule parfois difficilement et que je démêle avec le bras gauche. Vient un moment où le brin se bloque davantage et comme c'est la vers la fin de la cascade, je file plus vite sur le brin de descente, je n'arrive pas à démêler assez vite le brin du fond de sac, le sac monte jusqu'au niveau de ma tête et crac, le brin arrache la ganse du sac d'un coup et je descends les trois derniers mètres à toute berzingue... en fait, j'avais mal réglé les deux brins, il manquait 3m au brin de rappel! Je me retrouve comme un con, sans téléphone laissé dans la voiture, et sans corde de secours : en solo et avec Bagnolar dans les pattes, j'avais pris l'option ultra légère. Je me suis évité une remontée sur corde en réussissant à choper le brin de rappel à l'aide d'une branche et en escaladant tant bien que mal le bas de la cascade, il a fallu toute mon envergure en équilibre pour arriver à l'attraper.

Pour mon premier Bagnolar, je suis parti sans casquette et j'ai pris une sorte d'insolation dans la marche d'approche, ce qui est surprenant vu que le début de la marche était couvert de givre. Une fois rentré chez moi je n'avais presque aucun souvenir de la descente à part le tout début et les trois/quatre dernières cascades, il a fallu que je regarde les photos pour voir où j'étais passé. Depuis je mets toujours une casquette!

Quand j'ai découvert le canyon en 2008, on était deux débutants, on avait vaguement regardé des trucs sur internet. On a descendu les deux premiers (Planfaé et Riolan) avec des shunts en plus du descendeur! Bon heureusement on les a fait en juillet en petit débit sinon c'était la recette idéale pour un accident. D'ailleurs Planfaé je l'avais fait en short/tshirt parce que je m'étais déjà baigné dans les launes finales et je n'avais pas trouvé ça trop froid, je n'avais pas imaginé que l'eau se réchauffe tout au long du parcours et qu'elle est super froide là-haut! On réenkitait également la corde n'importe comment, ça faisait toujours des gros noeuds immondes, on perdait un temps monstrueux sur tous les rappels.

Pour finir on avait fait le Raton en octobre, avec les journées qui commencent à être plus beaucoup plus courtes. On n'imaginait pas que ça serait si long, on avait trainassé au début, fait une bonne pause déjeûner. Ensuite, on voyait la lumière décliner, on ne savait pas où on en était de la descente, on perdait du temps sur chaque rappel. On a fini dans l'obscurité, on ne voyait plus les amarrages, on balisait grave, je crois qu'on est sortis quasiment à 20h...
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Message par Marc Maurin » dim. 21 févr. 2016 13:03

Moi, j'ai failli tuer JC06 dans la Blache en montant le débrayable côté brin de descente, et malheureusement je m'en suis rendu compte et empêché qu'il tombe de 15 m de haut sur de la caillasse alors qu'il avait commencé la descente du R17. Je m'en veux encore de ne pas y être arrivé !!!! Quelle boulette !!!! O:)
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

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Message par antilolo » dim. 21 févr. 2016 14:48

J'en oubliait une belle.
Un jour, je rencontre Marc Maurin au Terminet, j'ai le malheur de lui parler. 10 ans plus tard je suis modo sur DC, je fais 6h de route pour faire des daubes comme l'Aiguille et la Malsaine et le pire c'est que je trouve ça chouette....
vdm :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :wink:
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Message par agecanyonix » dim. 21 févr. 2016 20:43

Coiserette, au pied de la deuxième cascade, dans la petite grotte, je déséquipe.
Gros bouillon, première descente de l'année. pas de piège signalé sur DC.
Les autres ont pris de l'avance. Je ne pense pas à remettre le huit en position et le laisse accroché par le petit trou.
Plus loin dans une partie étroite, je n'ai toujours pas rattrapé mes équipiers, le courant pousse assez fort.
Je nage, tête la première, à plat ventre. Quelque chose tire mon baudrier vers le fond :
La branche inclinée d'un arbre coincé sous l'eau est rentrée dans le gros trou du huit et en coulissant m'entraine au fond.
Impossible de reculer. Je parviens à décrocher le mousqueton et abandonne le huit.
Le mousqueton, c'était un quart de tour, je n'en veux plus d'autre...
give 'em enough rope

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Message par Marc Maurin » dim. 21 févr. 2016 21:52

antilolo a écrit :J'en oubliait une belle.
Un jour, je rencontre Marc Maurin au Terminet, j'ai le malheur de lui parler. 10 ans plus tard je suis modo sur DC, je fais 6h de route pour faire des daubes comme l'Aiguille et la Malsaine et le pire c'est que je trouve ça chouette....
vdm :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :wink:
Et tu fais toujours des fautes d'orthographe.....oubliait s'écrit avec s à la fin....Pfffffffff ces jeunes modos, c'est pas top méga groove....
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

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Message par nec » dim. 21 févr. 2016 23:37

C'était en 1999, en fin d'un week-end de grimpe, et avec le même matos, on est parti pour le premier canyon de notre vie, dans un truc d'initiation (Pra Reboul, m'voyez ?).
J'ai plongé dans le canyoning, je suis devenu accro à cette drogue, je n'ai jamais pu décrocher...
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Message par Funky » lun. 22 févr. 2016 08:09

Challandre (06):

Des gars me contactent sur internet pour faire du canyon (pas des gars de DC), je ne les connais pas mais ils font un road trip canyon et sont de passage dans le coin.
Tous me disent être autonome et expérimentés.

J'équipe le premier rappel, débrayable sur 8 en butée. MAIS je fais la bêtise de ne pas sécuriser le 8 avec une dégaine accroché en relais, même si le brin de rappel est bien rangé dans le sac.
Un gars me rejoint au relais, 3 sec d'inattention pour répondre à une question d'un autre du groupe, je me retourne, il étais sur le brin de rappel, non tendu, délongé. Je réussis à le chopper par le pontet alors qu'il commençait à mettre son poid dans le vide. Je l'ai remonté comme une brute, resécurisé, on s'est bien engueulé, se rejetant la faute sur les uns les autres, il était à deux doigts d'aller s'écraser sur les rochers en bas.

Moralité: Attention aux gens que l'on ne connait pas, bien tout vérifier, car on a pas tous la même notion d'autonomie. Sécuriser ce 8 au relais, c'est quand même un accident fréquent.
Et bien apprendre à son équipe à se mettre en tension sur la corde avant de se délonger.

Petra Leccia (Corse) :
Un foufou dans la bande, trés euphorique, qui se ramasse tous les 10m sans conséquences sur des zones plates à force de courir. Et arrivé à un obstacle d'une dizaine de mètre, ne vla t-il pas que je le vois d'un coup tomber de la cascade à l'horizontale. En bas 50cm d'eau, mais le bougre en tombant à l'horizontal ne s'est pas fait bien mal, même si il était secoué. Ça l'a calmé pour le reste de la descente, mais on a eu une grosse frayeur.

Moralité: se méfier des foufous, et garder une attention toute particulière sur eux, en sécurisant au max l'approche des verticales.

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Message par juliano » lun. 22 févr. 2016 09:00

agecanyonix a écrit :Coiserette, au pied de la deuxième cascade, dans la petite grotte, je déséquipe.
Gros bouillon, première descente de l'année. pas de piège signalé sur DC.
Les autres ont pris de l'avance. Je ne pense pas à remettre le huit en position et le laisse accroché par le petit trou.
Plus loin dans une partie étroite, je n'ai toujours pas rattrapé mes équipiers, le courant pousse assez fort.
Je nage, tête la première, à plat ventre. Quelque chose tire mon baudrier vers le fond :
La branche inclinée d'un arbre coincé sous l'eau est rentrée dans le gros trou du huit et en coulissant m'entraine au fond.
Impossible de reculer. Je parviens à décrocher le mousqueton et abandonne le huit.
Le mousqueton, c'était un quart de tour, je n'en veux plus d'autre...
Très instructif.
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Message par lolo » lun. 22 févr. 2016 09:31

juliano a écrit :
agecanyonix a écrit :Coiserette, au pied de la deuxième cascade, dans la petite grotte, je déséquipe.
Gros bouillon, première descente de l'année. pas de piège signalé sur DC.
Les autres ont pris de l'avance. Je ne pense pas à remettre le huit en position et le laisse accroché par le petit trou.
Plus loin dans une partie étroite, je n'ai toujours pas rattrapé mes équipiers, le courant pousse assez fort.
Je nage, tête la première, à plat ventre. Quelque chose tire mon baudrier vers le fond :
La branche inclinée d'un arbre coincé sous l'eau est rentrée dans le gros trou du huit et en coulissant m'entraine au fond.
Impossible de reculer. Je parviens à décrocher le mousqueton et abandonne le huit.
Le mousqueton, c'était un quart de tour, je n'en veux plus d'autre...
Très instructif.
vraiment pas de bol aussi :? :?

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Message par bernotom » lun. 22 févr. 2016 12:11

Idem des bourdes il y en a un paquet à raconter. J’en ai fait pas mal déjà décrite ici ! :oops:

Une belle journée où on a fait n’importe quoi est décrite par Manu dans notre topo, Jungelaui. Pour résumer comment se retrouver à 4, dont 3 hommes avec 1.5 combi taille homme, dans un canyon encaissé Suisse, en face nord, qui s’est avéré être non équipé, sans perfo (sac à dos tombé dans le canyon lors de l’approche), ni trousse à spits et avec une C80 à descendre ! :mrgreen: :mrgreen:
Là la moral du jour, c’est quand les voyants sont au rouge, ne pas s’obstiner à vouloir faire le canyon, rentrer boire une bière à la voiture !

Sinon, à mes débuts dans Angon (74), pas de grande corde pour faire la C60 d’une traite, on avait 2x40m en cilaos corde à double. Le topo donnait C60, en 20+40m, alors mon pote part en double sur une cilaos de 40m, sans nœud en bout, forcément corde trop courte pour atteindre le relais 3-4m en dessous. Heureusement, il avait un machard au baudrier (on était encore plus en mode escalade que canyon à l’époque). Il se sécurise avec un machard d’une main car on ne savait pas faire de clé d’arrêt, puis je lui installe l’autre cilaos sur un brin et il repart et rejoins le relais intermédiaire sur l’autre corde.
Moralité, ne jamais prendre pour 100% fiable les longueurs de cordes données dans les topos, toujours avoir de la marge de corde, descendre en débrayable et savoir-faire une clé d’arrêt ! :mrgreen:
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Message par tony-13 » lun. 22 févr. 2016 20:16

lolo a écrit :.....Canyon du Sexe dans le 13:

je descends une C20 pour rejoindre Tatiana dans la vasque et la ma femme arrive .

Leçon à retenir : toujours dire que Tatiana est la maitresse de Tony :mrgreen:
Foiré ... :lol: :lol: :mrgreen: :mrgreen: =D> =P~ \:D/
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Message par Gub25 » mar. 22 mars 2016 12:07

Très instructif ce post.
Des boulettes, j'en ai également fait quelques unes à mes débuts, et ça m'arrive encore parfois.

Je sais que certains forumistes de DC ne sont pas trop fédés :-k , mais la FFME a créée un outil qui permet de recueillir le genre d'anecdote cité plus haut : le REX (retour d'expérience).
http://www.ffme.fr/rex/page/rex-retour- ... ience.html

Ca n'a que quelques mois, donc pour l'instant, il y a essentiellement de l'escalade mais n'hésitez à y publier vos expériences, c'est ouvert à tous pas besoin d'être fédérés ni de se logger. :wink:
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Message par Rémi Villalongue » mer. 23 mars 2016 09:04

Teinte (39), 5h30 du mat, seul, après une approche à la frontale pour être à l'heure sur mon chantier vers 7h...
Il fait sombre, le canyon est étroit je n'y vois pas beaucoup ( il fait jour, mais avec la forêt c'est sombre).
Dom m'avait prévenu que deux rappels doivent s'enchainer.

Comme c'est super bien équipé ( à l'époque, je ne sais pas aujourd'hui comment c'est) j'enquille rapide et la tête dans les rappels, je me retrouve coincé entre les 2 rappels qu'il fallait enchaîner ](*,) corde à mes pieds que je venais bien évidemment de rappeler.

:arrow: toujours écouter les anciens
:arrow: toujours avoir une trousse a spits et des sangles
:arrow: quand les rappels s'enchaînent, toujours vérifier les points suivants avant de rappeler.

Bon, je m'en suis quand même sorti seul avec une sangle autour d'un bloc...

Rémi
Qui sera à la réception? La trajectoire de l'homme-canon...©

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Message par lolo » mer. 23 mars 2016 09:13

Rémi Villalongue a écrit :Teinte (39)

Bon, je m'en suis quand même sorti seul avec une sangle autour d'un bloc...

Rémi
Et s'il n'y avait pas eu de bloc, Navathor t'aurais trouvé 6 jours plus tard (d’après l'historique de DC) :mrgreen: :mrgreen:
Autre morale :
Eviter de partir seul :-" :-"
et toujours prévenir quelqu'un de la où vous allez :lol:

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Message par Gub25 » mer. 23 mars 2016 10:30

Coiserette à mes débuts en canyon

A l'époque, j'enkitais la corde directement dans le kit de canyon par dessus le bidon étanche. J'équipais la plupart du temps en simple débrayable et je descendais le dernier en double (pour les frottements essentiellement). :-"

Dernier rappel légèrement surplombant, je descend en double, le deuxième brin de corde stocké dans le kit, fixé au baudard. Pas mal de torons dans les cordes, il ne reste plus que quelques mètres avant la fin du rappel. Et là un gros noeud sur la corde vient se bloquer dans mon huit :shock: . Impossible à défaire. Je me retrouve bloquer à 2 m du sol sans moyen de me détacher de la corde. 8-[
- j'avais bien un croll et une poignée mais pas de shunt pour remonter ](*,)
- J'ai tenté un noeud autobloquant avec un ficelou mais j'ai eu beaucoup de mal à le tendre et j'en avais qu'un seul

Le souci, c'est qu'on avait fait la pause un peu plus haut donc on avait sorti le bidon et on avait pas pris le temps de réenkiter correctement la corde.

Depuis,
:arrow: je réenkite systématiquement la corde dans un kit boule, que je lance avant de descendre ou en cours de descente
:arrow: je descends en double que si c'est vraiment nécessaire ou si le rappel est court et simple
:arrow: j'ai toujours un shunt ou un RBS pour pouvoir remonter sur corde double

Remarque : la plupart des noeuds autobloquants ont besoin d'au moins 10 cm de glissement pour se bloquer, et on les a pas toujours. Avec le RBS, on a pas ce souci
Carpe Diem

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TY SAUNIER
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Message par TY SAUNIER » jeu. 24 mars 2016 09:01

Qu'el dommage que ce sujet soit sur "le bar/café du site",
*
certainement un des sujet les plus interressant.... que nous attendions depuis longtemps...

les modo... vous prennez la décision de déplacer?
Dernière modification par TY SAUNIER le jeu. 24 mars 2016 09:01, modifié 1 fois.
A bientôt sous les cascades
Ty SAUNIER
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Gub25
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Message par Gub25 » jeu. 24 mars 2016 09:55

lolo a écrit :Voila un petit post pour ceux ou celles qui voudraient nous raconter leurs conneries en canyon

Je commence , j'en ai tellement faites que je vais devoir choisir.

- Canyon de Spurtellu gros débit en Corse :

C70 deux brins de 80m raboutés avec nœud en buté sur le relais. On est 3 je descends en 2eme en mono brin mais oups je me trompe de brin et je descends coté nœud ](*,) :-" , je fais dix mètres et la mon oncle hurle stooooooop tu t'es trompé de brin :D (heureusement ce jour là avec le tirage de la corde du au gros débit le nœud n'a pas coulissé sinon =; ). Mon oncle a bloqué les brins puis je suis remonté et j'ai pris le bon brin :?

Leçon à retenir : prendre le temps de réfléchir un peu
Et tout simplement relié le huit en butée à l'amarrage par une dégaine.
Dans ce cas là si on se trompe, plus de débrayage possible mais pas de chute.
Perso, je le fais systématiquement.
Carpe Diem

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lolo
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Message par lolo » jeu. 24 mars 2016 10:51

Gub25 a écrit :
lolo a écrit :Voila un petit post pour ceux ou celles qui voudraient nous raconter leurs conneries en canyon

Je commence , j'en ai tellement faites que je vais devoir choisir.

- Canyon de Spurtellu gros débit en Corse :

C70 deux brins de 80m raboutés avec nœud en buté sur le relais. On est 3 je descends en 2eme en mono brin mais oups je me trompe de brin et je descends coté nœud ](*,) :-" , je fais dix mètres et la mon oncle hurle stooooooop tu t'es trompé de brin :D (heureusement ce jour là avec le tirage de la corde du au gros débit le nœud n'a pas coulissé sinon =; ). Mon oncle a bloqué les brins puis je suis remonté et j'ai pris le bon brin :?

Leçon à retenir : prendre le temps de réfléchir un peu
Et tout simplement relié le huit en butée à l'amarrage par une dégaine.
Dans ce cas là si on se trompe, plus de débrayage possible mais pas de chute.
Perso, je le fais systématiquement.
le huit en quoi ???? oulalala ya 25 ans ça n'existait pas ça :-) , et puis même maintenant trop long pour moi :mrgreen:, mais bien évidement c'est aussi une solution pour éviter l'accident.

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Sidclimber
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Message par Sidclimber » jeu. 24 mars 2016 16:42

lolo a écrit :- Canyon de Spurtellu gros débit en Corse :

C70 deux brins de 80m raboutés avec nœud en buté sur le relais. On est 3 je descends en 2eme en mono brin mais oups je me trompe de brin et je descends coté nœud ](*,) :-" , je fais dix mètres et la mon oncle hurle stooooooop tu t'es trompé de brin :D (heureusement ce jour là avec le tirage de la corde du au gros débit le nœud n'a pas coulissé sinon =; ). Mon oncle a bloqué les brins puis je suis remonté et j'ai pris le bon brin :?
Oups, celle-là est particulièrement flippante, brrrrr... [-o<
Qui écoute trop la météo reste au bistrot !

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