dom34 a écrit : ↑mer. 26 mai 2010 14:21
merci Fred

mort de rire , c'est le ravin de sainte Foy !
je savais bien que ca me disais qq chose !
je me suis fait avoir par la localisation dans l'Aigoual
(nb : il y a en effet des pb d'accès ! avec les riverains des propriétés sur le chemin ... y en a pourtant pas bcp ! )
Allez c'est parti pour un gros déterrage de post !
Ce samedi, on est sorti du ruisseau de Travers, et je sais bien que ce thread se termine en parlant du Bavezon, mais qu'il commençait en parlant du ruisseau de Saint Foy (Hérault), qui est en réalité nommé ruisseau de Travers, et qu'on pourrait aussi nommer le ruisseau de Santafé, du nom du hameau qui termine la piste plein Est et qui surplombe l'Herault (bizarre cette traduction en français ? "Santafé", c'est trop classe, fallait rien changer !)
Bref, vu que Dom34 indiquait qu'il y avait des problèmes avec les riverains, on a préféré dépasser Paillas et se garer avant la chaîne (pourtant ouverte, mais on respecte).
Ensuite, on a fait quelques dizaines de mètres sur cette piste qu'on a quitté à la première sente à gauche (point IGN 370) dans l'espoir de pouvoir randonner sur la piste qu'on voit en pointillé sur l'IGN. Bon, ben les pointillés, ils ont pris cher depuis l'époque où ils ont été tracés.
J'ai sortis mon instinct de sanglier, je me suis écorché les tibias jusqu'au sang, ma femme n'a pas encore divorcé mais c'est chaud, et on est allé jusqu'à la fin des pointillés, mais clairement, il n'y a plus de sentier.
Là, on se retrouve logiquement trop haut par rapport au sentier qu'on aurait pu emprunter si on avait suivi les indications du Lucot et Quintillat, mais avec le risque d'irriter les habitants de Santafé.
Donc on a plongé dré dans le pentu, les ronces, les épines, en bénissant les sangliers qui avaient ouvert la voie.
On se retrouve enfin au départ du canyon (grandes dalles plates, telles que décrites dans le L&Q).
Au départ, ça peut laisser espérer que ça ne va pas être trop moisi, mais rassurez-vous, si si, ça devient rapidement totalement pourri, dénué d'intérêt, blindé de ronces, bref, une vraie belle journée de bouse réussie.
Seul petit regret : sur une cascade (parmi une quinzaine), on trouve un anneau + maillon, donc on perd un peu le charme de se pendre sur des buis foireux à la solidité hypothétique.
Au bout d'une descente interminable (et bien minable), on arrive à l'Herault, et là, on se demande bien comment on va remonter à la voiture. Le L&Q ainsi que le site web du Dom Clément proposent de remonter par le canyon, en escalade, mais :
- lors de la descente, les tufs étaient déjà horriblement glissants
- même si on était parvenu au départ du canyon, le retour à la voiture restait une horrible mission
Après exploration de l'IGN et imploration de saint Bear Grylls, on a décidé de descendre en longeant la RG de l'Hérault jusqu'à un trait noir sur l'IGN, rêvant que cela représente une vraie piste avec moins de bartasse que jusqu'alors.
Déjà, rien que pour arriver là, c'est bien long, bien sauvage, et pourtant pas mal pollué le long de la rive.
Ensuite, quand on arrive à ce fameux trait noir, on découvre qu'il s'agit en fait d'une immense réserve de chasse avec une clôture de 76 mètres de haut avec des miradors, des barbelés très haute tension (et empoisonnés), et des hauts parleurs qui diffusent les Kids United.
Bref, tout ça pour que les chasseurs conservent à l'intérieur de cette réserve le gibier qu'il viendront dégommer plus tard.
Vu qu'on a abandonné nos neurones à la maison, on franchit la clôture (6b+), et on remonte ce qui semble un no-man's land périphérique (les mecs semblent avoir buldozerifié 6 mètres de large tout le long de la clôture, et le calcaire est à nu, c'est une vision de fin du monde).
Et comme ça, on remonte toute la montagne jusqu'à l'Ouradou où on quitte une laie et son petiot qui serviront bientôt de cible à nos amis des bêtes.
De là, il ne reste plus qu'à marcher beaucoup trop longtemps en direction de Paillas (dont on n'a pas sur dire si c'était abandonné ou pas ?) puis la voiture.
Bref, c'était bien long, vraiment ultra nul, la vue est belle, la garrigue est jolie, c'est vraiment sauvage, et j'aimerais vraiment savoir combien de décérébrés comme nous on parcouru ce truc ?