nec a écrit :Donc voila j'ai un peu plus de temps, alors débriefing spécial aveyronnais :
- J'avais scanné le topo de Pélissier sur les canyons du 12 et autour, mais je n'étais pas encore allé voir les "minis-canyons" du Dourdou.
Roland les présente comme des mini canyons d'initiation, et il faut bien lire l'usage conjoint de "mini" + "initiation".
Vous l'aurez compris, tout cela est très modeste et est réservé aux collectionneurs qui ont trop de temps.
Maintenant, vous rajoutez des gros débits, une végétation luxuriante, l'amour d'un pays et le goût pour la promenade, et voila une merveilleuse journée....
Juste histoire de conserver une trace historique de la suite de ces explorations :
La semaine dernière, j'ai terminé l'exploration des affluents du Dourdou cités dans la première partie du bouquin de Roland.
Départ de Lanhac, galère pour trouver le canyon cité comme "Lanhac 1", finalement je le trouve, je commence ma descente : ce n'est même pas un canyon, c'est la forêt.
Là, on n'est même plus au niveau des bouses de l'Ain, il n'y a même plus de ruisseau.
Même les Ochons doivent plus ressembler à un canyon.
Enfin bref je continue à descendre, l'encaissement apparait vaguement (je veux dire, la forêt se creuse) et dans l'éventuel lit d'un éventuel ruisseau, une souche soulevée par un tronc déraciné laisse apparaitre un trou.
Il semble que lorsqu'il y a de l'eau (sans doute quand la combe buffière est en crue, que chichin est sec, où les jours où je gagne au loto...), elle s'engouffre dans ce trou, et ressort 20m plus loin. Ca semble pénétrable pour le spéléo que je n'étais pas ce jour-là, par manque d'éclairage.
Bref, lorsque ça ressort plus loin, on arrive au seul endroit qui puisse évoquer de loin un canyon : une C12 avec un mini filet d'eau et au pied, un mini captage usagé.
Voila, le reste continue comme un ruisseau sans encaissement, progressivement gonflé par des affluents.
Tout en bas au niveau du Dourdou, on devait allègrement dépasser les 15 cl par seconde, facile !
Mais comme une belle histoire ne s'achève pas aussi facilement, j'ai continué en suivant le conseil de Roland, en remontant par le "canyon" de Lanhac2.
Pour le trouver sur une carte (G)IGN, il suffit de voir que l'encaissement (hum, j'ai du mal à écrire ce mot sans rougir) arrive au niveau d'un coude évident du Dourdou.
Je commence à remonter ce truc, en me demandant comment je vais bien pouvoir éviter de perdre de vue cette non-trace dans la forêt ?
Bon, je suis méchant : à un moment, le lit du ruisseau apparait sous les feuilles et les arbres couchés.
Retour sur le plateau, au village de Lanhac.
Histoire que vous n'ayez pas lu tout ça pour rien, voila une petite pause culturelle :
Dans les pays où l'on parle la langue d'Oc, comme en Aveyron par exemple, le 'h' est humide.
Cela signifie que "lanhac" se prononce "laniaque".
Ce fait commence à se perdre dans les mémoires des urbains partis vivre à la cambrousse, à tel point que le panneau du village est orthographié "Lagnac".
J't'en foutrais !
Bon, je ne lache pas l'affaire. Dans les canyons moisis du topo de Pelissier, il reste deux ou trois trucs à aller voir. Mon but est le suivant : pour avoir scanné et publié ce vieux topo, je voulais pouvoir évaluer son contenu.
Il y a vraiment de belles choses (Argence, Saut du Chien, Tapoul, Bramabiau, Rieutort, Bromme, Ondes...) mais aussi de fameuses bouses.
Suivant ma
perpétuelle quête, je me fais toujours plaisir à parcourir ce beau massif central que j'aime tant.