Donc, vous avez bien senti les choses. Pour canyon guy le site donne les infos rando et autres activités touristiques. Ensuite il est vrai que sur la carte on voit rien. Moi aussi j'ai cru que c'était au-dessus de la cote 1054 m. Mais arrivé dans le village on voit les trés belles cascades finales. Et là je me suis dit qu'il est tellement encaissé que mêmes les excellentes 25000ème de swysstopo ne l'avait pas vu

Voilà donc enfin la topo entière (vive le wifi). Son bassin hydrique ressemble enpartie à celui des oules de freissinière. Comme en on fait l'amer expérience

Mitch et les autres, s'il pleut la veille il faut en période d'étiage attendre 24 h pour que ça évacu. Aprés ça revient à la normal si les névés on fondu il va s'en dire

Voilà une fois encore le lonnnnnnnnnnngggggggggggg texte. Passé l'intro c'est inintéressant

(PS : merci à Boustou et Balein qui ont par SMS et discussions portables données des infos (RePS : baleine l(a descendu en intégral (Veinard

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Turnigla
Fiche rédigée par Caracal en collaboration avec Eric Frezal, Jean Louis Christian et notre photographe Sandrine Frezal. Merci aux informations de Wolgang Streicher. Support équipement : club Aqualemon

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Tout commença par un portable qui se mit à vibrer à l’avant du véhicule. Eric venait de croiser le village de Francia. Il pensait encore à son canyon, Cormor. Par flash revenait à son esprit, son ambiance obscure et ses reflets cathédrales de sa serpentine verte. Plongé dans ses pensées, il voit à peine son portable s’agiter. Un sms venait d’arriver. Il s’en saisi et voit qu’il est de Caracal. Le texte est liminaire : prend tes affaires, Turnigla, 3,5/4, Trin Mulin. Interloqué, il le repose aussi vite. De quoi parlait-il ?
Arrivé au camping Jean Louis viens le voir.
- Tu as reçu le sms.
- Oui
- C’est quoi ça ?!
- Je ne sais pas. Je dois le rejoindre ce soir. Il devait le faire aujourd’hui, mais il a fait demi-tour. J’en ai reçu trois, de plus en plus hystérique dans ses descriptions alors qu’avançait la journée.
- Attend j’en reçois un autre : Turnigla, les encaissements et la roche de Trummelbach, les vasques profondes bleu turquoise de la Maglia, un probable grand canyon européen. Prend tes affaires, il y a un camp. En bas.
- Ca y est, il est fou.
- Mais je ne peux pas laisser tout le monde là. J’ai des amis qui sont venus exprès à Morbegno. Je lui réponds : cesse ton racolage.
La discussion continue ainsi une demi-heure…
Le lendemain matin, Eric, retrouve après 2h30 de route, Jean Louis arrivé la veille et Caracal, le sac déjà sur le dos.
- Tu as plus d’informations.
- Oui, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. J’ai finit par retrouver hier soir la fiche que Wolgang Streicher avait faite au mois d’octobre. Il le trouve magnifique et il n’a fait que la partie basse. Il a vu la prise d’eau en action. La mauvaise nouvelle est donc qu’elle est électronique et s’ouvre intempestivement. La bonne, c’est qu’elle ne restitue que le débit de la rivière sans bassin de retenue.
- C’est pas génial quand même. Faudra éviter de rester sous le jet une heure.
Tout le monde à présent a vu les dernières cascades qui arrivent dans le village. Intéressante, au gros potentiel, tout le monde vibre d’une possible grande descente inconnue du grand public. Elle a déjà été ouverte et l’équipement semble même bon.
La marche se fait vite, sans problème, en 35 mn. Mais la principale interrogation reste : le niveau d’eau sera-t-il acceptable ? Caracal l’avait estimé à 80 l/s la veille et la descente était selon lui possible bien que sportive. Que diraient ses deux compagnons ?
Sur le pont de pierre Eric s’arrête net comme aspiré par un puit sans fond. Jean louis, parvenu à sa hauteur passe de droite à gauche sans s’arrêter. Eric relève la tête :
- C’est magnifique.
- Je pense que ça peut-être exceptionnel.
- Le débit est bon en plus !
Et la libération commence. Dès la deuxième cascades, les sauts s’enchaînent, naturels, sans frein. L’euphorie s’empare des esprits. Le cœur bat à son maximum. Les phrases ne sont plus que des logorrhées : magnifique, exceptionnel, ça mère la pute, incroyable. Le plus dur reste de conserver sa concentration. L’encaissement est merveilleusement sculpté dans un calcaire grisâtre totalement lisse. Les vasques profondes, bien que parfois piégeuses, d’un bleu turquoise unique, offre un rêve continu. Le soleil se faufile dans l’encaissement laissant scintiller de milles reflets les formes sensuelles. Les cascades arrondies se parcourent dans un éclat d’eau qui tutoie notre sourire qui est resté accroché sur nos lèvres. Mais l’ensemble reste technique, on doit sortir le perforateur pour percer deux trous afin d’installer deux déviations. Il faut éviter une vasque bouchée par le jet dans un fort étroit. Arrivé à la prise d’eau on en rajoute un autre pour passer loin de la grille. Et après le bonheur continue dans un débit devenu faible. Nous restons inquiets des lâchers automatiques, mais les cascades plus hautes sont creusées dans de profonds encaissements. Risés de résurgences, elles accompagnent nos pas d’un rideau de gouttes. Jusqu’à la dernière vasque le plaisir est là, nous n’avons jamais marché plus de 10 m. Bien que ce canyon soit déjà équipé voire très bien pour le bas, nous avons eu la même émotion que si nous en avions fait une première. Quelques heures avant, ce n’était qu’un simple rond sur une carte imprécise tiré de la liste de canyon du site schluchtour. Mais une question reste en suspens. Par quel mystère ce canyon arrivant en plein au milieu d’un village, découvert et équipé depuis plus de 10 ans, n’a-t-il pas été diffusé ? Inconnue qui pour ce jour fut la source d’une puissante émotion.
Cotation : amont : v5a5 IV Int/beauté : 3,9-4/4
Altitude départ : 1060 m Médian : 940 m Altitude d’arrivée : 800 m Dénivelé : 260 mLongueur : m
Temps d’approche amont : 35 mn Temps d’approche aval : 20 mn Temps amont: 2-4 h Temps aval : 2 h Temps de retour : 10 mn
Navette : Non
Commune : Trin Mulin Département : Grison Carte : 1195
Cascade max. : 28 m
Hauteur de corde : 2x 30 m
Engagement/Encaissement : très fort. pas d’échappatoires sauf à la prise d’eau. Dans la partie aval une échappatoire est peut-être possible.
Equipement : amont : acceptable. Monopoints intelligemment posés. Nous avons rajouté deux points de déviation et un point pour éviter la prise d’eau. Le débit dévisse les écrous. Prévoir des plaquettes pour goujons 10 mm + écrous. Certains accès sont délicats et nécessite d’être assuré du haut.
Aval : très bon. Utilisation professionnelle.
Conditions aquatiques : Gros débit dans la partie amont. Parcourable au mois d’août après 15 jours sans pluies importantes. Au-dessus de 100 l/s nous pensons que le canyon est impraticable. Lorsque le canyon est à l'étiage, il faut attendre 24 h pour que le canyon revienne à la normal suite à une pluie nocturne consistnte.
La prise d’eau capte quasiment tout le débit de la partie aval. Elle est automatique. D’après nos observations (Informations non officielles) la trappe n’a pas de bassins. Elle ne restitue que le débit du cours d’eau. Si elle s’ouvre, elle se referme assez vite (Phénomène observé en octobre 2007)
Période amont : (août) - octobre.
Période aval : Juillet - octobre
Roche : Calcschiste Historique : On aimerait bien le savoir. Pourquoi c’est pas dans le topo
Accès : De Zurich prenez la direction de Chur. Continuez au sud vers le col de San Bernardino. Sortez à Reichenau et prenez la direction Flims. Vous passez un long tunnel. Juste après prenez à droite la direction de Trin. Aussi vite, prenez de nouveau à droite la direction du camping et de Trin Mulin. Garez-vous 100 m plus bas sur le grand parking à gauche.
Pour voir le canyon revenez à la première bifurcation sur la route principale. Prenez à droite la direction de Disentis, Ilanz. 150 m plus loin on peu observer les dernières cascades.
Approche : Juste au-dessus du parking à la bifurcation. Prenez la piste qui monte raide (pas de panneau). 8 mn plus haut vous tombez sur un bifurcation. Celle de gauche mène à la partie aval bonne pour l’initiation. Celle du haut rejoint le pont de la partie amont réservée aux sportifs.
Description : Tout de suite le canyon est intense. Vous avez le choix pour le premier rappel entre l’actif et hors d’eau. Mais le suivant même si certain sautent dans la vasque nécessite un peu d’attention. En effet, il y a un siphon facilement gérable avec un niveau d’eau acceptable. Les obstacles de taille moyenne continuent ainsi sans discontinuer. Vérifiez bien les sauts certaines vasques peuvent être pièges. Le plus technique est une cascade de 10 m. En effet, le jet bouche la vasque de sortie dans une partie très étroite. Il faut donc utiliser les deux déviations RG. La roche du deuxième goujon est fragile et un mousqueton a été laissé pour éviter de ce désencorder lors de la réalisation de la déviation). Les cascades continuent avec des gerbes et des étroits. Après une cascade d’une dizaine de mettre formant un beau jet l’accès au point suivant est délicat et nécessite un contre assurage du haut. On observe alors un étrange virage à gauche. Après l’étroit le canyon arrive au-dessus de la prise d’eau. Plus haut RG un point a été posé pour l’éviter.
A présent, le débit est résiduel. Les cascades sont plus hautes et très encaissées même si on peut se mettre en contre haut assez facilement. Mais le plus original sont les deux siphons qui ne posent pas de difficultés (Une échelle pour le second a été installé) et qui sont jusqu’à 2 m de fond. Les résurgences ramènent de l’eau pour les dernières cascades tout aussi belles. Même le dernier plan incliné qui clôt la descente peut se glisser et vous amènera naturellement à l’usine électrique.
Sortie : Rejoignez RG l’usine électrique. Prenez le chemin de randonnée pour Mulin et en-dessous de la route prenez l’autre GR à droite vers Trin qui débouche rapidement par une rue sur le parking.