Réequipement de Ravine Blanche à Salazie

[françois974]

Un petit article sympa paru dans le JIR du 7 août. Comme quoi il n'y a pas que lors des accidents que l'on parle du canyon

Emeric Beaucheron, défricheur de canyons

Patron de la structure Ric à Ric, Emeric Beaucheron vient de rénover le canyon de La Ravine Blanche, cette grande cascade de 500 mètres, à Salazie. Ce passionné de sports à risques concentre ses forces pour montrer les magnifiques canyons réunionnais. Il part en expédition pour moderniser les équipements de joyaux d’exception. Car notre île possède un potentiel ignoré et loin d’être exploité à sa juste valeur.

[7 août 2006]

“La Réunion est le seul endroit au Monde où il y a une telle densité de parcours, aussi variés et avec de telles amplitudes. D’autre part, on peut pratiquer le canyoning toute l’année ". En quelques mots, tout est dit. Emeric Beaucheron, qui cristallise de multiples compétences dans les sports à sensations -formation de spéléologue, kayakiste extrême, plongeur spéléo, escalade- s’est installé sur l’île il y a treize ans, inquiet de voir la tournure business que prenait le sport plein air métropolitain.

REVALORISATION DU PATRIMOINE

"Ici, le vrai potentiel canyon n’a jamais été exploité “, assure-t-il. Depuis un mois, La Ravine Blanche, à Salazie s’est ainsi métamorphosée. Un des plus beaux canyons d’envergure de l’île. "Marche d’approche à l’origine abominable, équipements anciens, compliqués, générant de multiples embrouilles pour les rares qui tentaient l’aventure. Total : deux jours qui n’incitaient guère à cataloguer la descente dans les classiques réunionnaises", explique le sportif invétéré. Un constat qui, maintenant, appartient au passé. Le " canyoneur " s’est fait plaisir. D’une part, il a rendu le lieu beaucoup plus attirant : "Le parcours peut être fait dans la journée. L’approche de 3 h 30 reste facile et ludique, les lignes de rappel sont directes. Ce "perfectionniste ", très impliqué dans la fédération et qui s’applique à cette revalorisation du patrimoine, ajoute : "Les sportifs sont visibles de la route. On voit qu’il y a du canyon à Salazie ! ". Pour faire "avancer le schmilblick dans ce sport" comme il dit, il part ainsi avec son matériel sur les lieux qu’il veut défricher. "Je suis un givré de technique, j’invente énormément ! ", lâche-t-il. Du coup il fixe de nouveaux relais imparables. "Ce que j’ai mis en place au niveau technique est une référence d’autant plus que les risques en sont réduits", glisse-t-il, humblement. Généralement, les accidents liés à cette pratique ne pardonnent pas. "Je tiens à mâcher le boulot, pour que les amateurs y aillent avec la banane ". Car il ne faut pas " tricher avec la nature ", rester hyper rigoureux. "Comme je réduis les risques, je rends des endroits accessibles qui ne l’étaient pas avant et qui étaient contournés". Ainsi, ils préconisent aux débutants des spots comme Trou Blanc : un passage avec 53 mètres de rappel ! "Ce qui est impossible en métropole où on vous offre à peine 15 mètres". Du coup, Emeric est devenu une référence dans le milieu : "Quand les gens savent que je suis passé quelque part, ils y vont". Sa démarche, loin d’être une affaire commerciale, se poursuit dans la communication. Car il a envie, et c’est aussi son but, de faire partager les " nouveautés " à tous les raides dingues du monde. Par conséquent, il figure dans la presse spécialisée, dans des revues diverses. Pour être honnête, il faut dire que les clichés donnent envie.

D.F.B


- TOUT À FAIRE Emeric, qui a régulièrement besoin de sa poussée d’adrénaline pour se sentir bien, remue ciel et terre pour que sa passion progresse et atteigne un statut à la mesure de son potentiel. Mais il se désole face à barrière des institutions. Dans certaines situations, il faut s’adresser à quatre organismes différents pour une requête quelconque. " Les politiques n’ont pas pris conscience " de cette non gestion de patrimoine, des ces spots exceptionnels. Ici il y a tout à faire. Et Emeric ne semble pas s’en effrayer.... " Dès que je vois un truc pas exploité, cela m’énerve... ".

[olivier974]

super ce rééquipement!!
c'est vrai que ça donne envie de la faire cette ravine blanche, on y passe tellement souvent devant...
je vais essayer de me la programmer bientôt. Mais tu dis qu'on peut la faire sur 1 journée. Dans le topo LRC, la descente est donnée en 7h ; c'est devenu plus rapide désormais? L'emplacement des relais a-t'il beaucoup changé? Peut-on encore se référer à l'ancien topo?

[pireclo]

sur le topo il semble qu'il faille partir avec un volume de corde assez conséquent surtout du 8 mm et que ce soit des jets de 110 m
qu'en est il actuellement???

[den's]

J'étais absent lors du 2nd ré-équipement de la ravine Blanche par Mric. D'après ce qu'il m'a dit, voici les principales modifs qu'il a apporté :
- installation d'un rappel de stationnement 5m au dessus du R29.
- le R54 a été descendu de 5 m afin de réduire le R104 ( la longueur reste sans frottements )
- installation d'un rappel de dés-équipement sur la dernière longueur.

La longueur max de cordes doit pouvoir descendre à 105m ( je compte m'y rendre prochainement pour modifier le topo...). Pour confirmation, le mieux est de contacter Mric.....

Pour la durée du canyon, 7h c'est trop.... je vais le modifier....
disons que ça passe ds la journée avec un départ bien matinal....