Accident mortel: riviere des roches
Publié : jeu. 16 avr. 2009 16:16
Un vacancier perd la vie dans un accident de canyoning
CLICANOO.COM | Publié le 16 avril 2009
Hier matin, des guides de canyoning tchèques et slovaques ont été victimes d’un accident dans le lit de la rivière des Roches, au bassin Le Chien. L’un d’entre eux, âgé de 26 ans, a été pris dans un phénomène de drossage et a perdu la vie.
“À 50 centimètres près, ça se solde par un accident catastrophique.” L’analyse du lieutenant Olivier Fernandez du peloton de gendarmerie de haute-montagne est celle d’un spécialiste. Dans sa section, tous les hommes sont guide de haute-montagne habilités à effectuer des sorties dans les lits de rivière, tel celui de la rivière des Roches. Et lorsqu’il arrive sur les lieux hier matin, il comprend immédiatement ce qu’il s’est passé. L’accident se produit vers 10 h 30. un groupe de douze personnes, Tchèques et Slovaques, tous pratiquants confirmés de canyoning, s’entraînent au niveau du bassin Le Chien. Les canyoneurs se suivent les uns derrière les autres et passent de bassin en bassin. Soudain, l’un d’eux s’écarte de quelques dizaines de centimètres de la voie empruntée par ses amis. En quelques secondes, il est emporté par un courant et se retrouve prisonnier dans une grotte immergée. Ses amis ne peuvent rien faire. Ils tentent de couper des branches d’arbres pour l’atteindre mais leur collègue est pris au piège. “J’ai vu deux personnes affolées courir sur le sentier, j’ai tout de suite compris ce qu’il se passait”, relate David Cazal, employé à l’entretien du site. L’alerte est rapidement donnée mais il est déjà trop tard. Les gendarmes de Saint-Benoît, les sapeurs-pompiers et le peloton de gendarmerie de haute-montagne se rendent rapidement sur place. Pendant près de trois heures, les plongeurs travaillent dans le lit de la rivière. Une corde est tendue entre les deux rives pour sécuriser le site. Les plongeurs visitent inlassablement le tunnel. 45 mètres de corde sont déroulés dans la cavité d’une douzaine de mètres de profondeur. Le travail est difficile car le courant est bel et bien réel. “Un mouvement d’eau qui colle le nageur contre les rochers”
À 13 h 45, un plongeur fait un signe distinctif au lieutenant qui dirige les opérations. Le corps a été retrouvé. Le jeune homme de 26 ans est inerte, mort noyé. Ses amis, présents sur le site, filment la scène, pour expliquer à la famille de la victime les circonstances de l’accident. La terrible scène où la victime disparaît sous l’eau a également été enregistrée. Un document que les gendarmes s’empresseront de visionner pour boucler leur enquête. Mais pour le Lieutenant Olivier Fernandez, l’origine de l’accident ne fait l’objet d’aucun mystère. Le jeune canyoneur a été victime d’un phénomène de drossage. “Il s’agit d’un mouvement d’eau qui colle le nageur contre les rochers”, explique le gendarme. Lors de la descente dans le bassin où l’accident s’est produit, les pratiquants se sont tous serrés sur la gauche. La victime a effectué un écart d’une cinquantaine de centimètres et a été prise dans une mauvaise veine d’eau plus oxygénée. Le canyoneur a été entraîné vers le bas et est rentré à l’intérieur d’une grotte. Là, le mouvement d’eau l’a entraîné vers le fond d’où il n’a pas pu sortir seul. L’accident ne serait peut-être pas arrivé si le niveau de l’eau avait été plus élevé. Les sportifs seraient passés au-dessus de la mauvaise veine d’eau et n’auraient connu aucun souci. Mais l’eau de la rivière se trouvait hier au niveau de la grotte, une configuration particulièrement dangereuse. Le drossage à cet endroit du site était connu pour sa dangerosité et inscrit dans le topo du canyon. Et les douze membres du groupe étaient expérimentés. Arrivés lundi dans l’île, les touristes s’apprêtaient à effectuer plusieurs sorties de ce type sur deux semaines. L’enquête menée par les gendarmes de Saint-Benoît devrait conclure à un accident. Le corps du jeune homme sera rapatrié en République Tchèque dans les prochains jours. Un accident similaire s’était produit au même endroit il y a cinq ans
Frédérique Seigle
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CLICANOO.COM | Publié le 16 avril 2009
Hier matin, des guides de canyoning tchèques et slovaques ont été victimes d’un accident dans le lit de la rivière des Roches, au bassin Le Chien. L’un d’entre eux, âgé de 26 ans, a été pris dans un phénomène de drossage et a perdu la vie.
“À 50 centimètres près, ça se solde par un accident catastrophique.” L’analyse du lieutenant Olivier Fernandez du peloton de gendarmerie de haute-montagne est celle d’un spécialiste. Dans sa section, tous les hommes sont guide de haute-montagne habilités à effectuer des sorties dans les lits de rivière, tel celui de la rivière des Roches. Et lorsqu’il arrive sur les lieux hier matin, il comprend immédiatement ce qu’il s’est passé. L’accident se produit vers 10 h 30. un groupe de douze personnes, Tchèques et Slovaques, tous pratiquants confirmés de canyoning, s’entraînent au niveau du bassin Le Chien. Les canyoneurs se suivent les uns derrière les autres et passent de bassin en bassin. Soudain, l’un d’eux s’écarte de quelques dizaines de centimètres de la voie empruntée par ses amis. En quelques secondes, il est emporté par un courant et se retrouve prisonnier dans une grotte immergée. Ses amis ne peuvent rien faire. Ils tentent de couper des branches d’arbres pour l’atteindre mais leur collègue est pris au piège. “J’ai vu deux personnes affolées courir sur le sentier, j’ai tout de suite compris ce qu’il se passait”, relate David Cazal, employé à l’entretien du site. L’alerte est rapidement donnée mais il est déjà trop tard. Les gendarmes de Saint-Benoît, les sapeurs-pompiers et le peloton de gendarmerie de haute-montagne se rendent rapidement sur place. Pendant près de trois heures, les plongeurs travaillent dans le lit de la rivière. Une corde est tendue entre les deux rives pour sécuriser le site. Les plongeurs visitent inlassablement le tunnel. 45 mètres de corde sont déroulés dans la cavité d’une douzaine de mètres de profondeur. Le travail est difficile car le courant est bel et bien réel. “Un mouvement d’eau qui colle le nageur contre les rochers”
À 13 h 45, un plongeur fait un signe distinctif au lieutenant qui dirige les opérations. Le corps a été retrouvé. Le jeune homme de 26 ans est inerte, mort noyé. Ses amis, présents sur le site, filment la scène, pour expliquer à la famille de la victime les circonstances de l’accident. La terrible scène où la victime disparaît sous l’eau a également été enregistrée. Un document que les gendarmes s’empresseront de visionner pour boucler leur enquête. Mais pour le Lieutenant Olivier Fernandez, l’origine de l’accident ne fait l’objet d’aucun mystère. Le jeune canyoneur a été victime d’un phénomène de drossage. “Il s’agit d’un mouvement d’eau qui colle le nageur contre les rochers”, explique le gendarme. Lors de la descente dans le bassin où l’accident s’est produit, les pratiquants se sont tous serrés sur la gauche. La victime a effectué un écart d’une cinquantaine de centimètres et a été prise dans une mauvaise veine d’eau plus oxygénée. Le canyoneur a été entraîné vers le bas et est rentré à l’intérieur d’une grotte. Là, le mouvement d’eau l’a entraîné vers le fond d’où il n’a pas pu sortir seul. L’accident ne serait peut-être pas arrivé si le niveau de l’eau avait été plus élevé. Les sportifs seraient passés au-dessus de la mauvaise veine d’eau et n’auraient connu aucun souci. Mais l’eau de la rivière se trouvait hier au niveau de la grotte, une configuration particulièrement dangereuse. Le drossage à cet endroit du site était connu pour sa dangerosité et inscrit dans le topo du canyon. Et les douze membres du groupe étaient expérimentés. Arrivés lundi dans l’île, les touristes s’apprêtaient à effectuer plusieurs sorties de ce type sur deux semaines. L’enquête menée par les gendarmes de Saint-Benoît devrait conclure à un accident. Le corps du jeune homme sera rapatrié en République Tchèque dans les prochains jours. Un accident similaire s’était produit au même endroit il y a cinq ans
Frédérique Seigle
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