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Pour ceux qui connaissent, c'est le pont avant Sadernes, secteur Sant Aniol.
Celà fait environ 25m c'est à dire une vitesse d'arrivée proche de 80 km/h.
C'est le deuxième saut, car pour le 1er, le photographe avait oublié d'appuyer sur le bouton. Ce dernier point est important. En effet,
ayant bien réussi la première réception, je me suis dit que c'était un jeu d'enfant. Erreur fatale! Je suis parti sans préparation pour ce second saut et, dès le départ, j'ai perçu un léger déséquilibre arrière que j'ai tenté de corriger dans les airs en pédalant avec les jambes afin de ramener les épaules vers l'avant. Efforts inutiles, 3 secondes plus tard je prends un gros shoot sur l'eau qui me fait faire une roulade arrière sous l'eau.
- Première sensation: ça fait très mal au ventre comme si on m'avait tordu les intestins.
- Deuxième sensation: je ne peux plus nager et c'est le photographe qui me sort de l'eau.
- Troisième sensation: j'ai très mal au dos, au sternum et aux fesses.
Résultat des radiologies:
fracture du sternum, cage toracique vrillée, 4 dorsales déplacées, sacrum fêlé et vrillé. C'était il y a 14 ans, j'ai gardé une fragilité dorsale qui fait que je suis régulièrement chez mon osthéo.
Dans mon malheur, je pense que j'ai eu beaucoup de chance de ne pas terminer tétra ou paraplégique.
Depuis, j'ai amélioré ma technique de saut: c'est systématiquement un départ genoux pliés avec talons sous les fesses et épaules alignées sur les genoux. C'est au moment de l'impact dans l'eau que je me détends comme si je voulais mettre un grand coup de pied dans l'eau. Alors je sais que certains dans le 06 vont me traîter de contortionniste, mais bon, c'est ma technique.
Par contre, les sauts supérieurs à 15 m., c'est fini je laisse ça aux autres.
Ma devise: sur un saut, mieux vaut avoir des regrets (de ne pas l'avoir fait) que des remords. D'ailleurs, cette devise devrait s'appliquer à l'activité en général, surtout par temps d'orage..... Mais ce dernier sujet est abordé dans une autre discussion, dont le contexte tragique me pousse plus à me taire qu'à déblatérer.