Pour faire suite au post suivant lancé par Marc Maurin: http://www.descente-canyon.com/forums/v ... p?id=3943, voici une petite histoire vraie, qui j'espère vous aidera à vous endormir et à faire de beaux rêves...
Par cette froide et noire nuit d'Avril 2004, le téléphone retentissant me fit sursauter: Drinnng
"Allo!"
"Allo Rémi, ici c'est Stéphane, tu vas bien ?"
"salut Stéphane, ca va!"
" Tu fais quoi ce week end ? ça te dirait de venir équiper une cascade que j'ai repérée en Savoie. Mais comme il y avait du brouillard, je ne sais pas si elle fait 30m, 100 ou plus..."
"OK, passe chez moi Dimanche"
Nous voila partis, ce dimanche 11 Avril 2004 pour Argentine (sans avion, et c'est pas une blague).
Après un peu de trial 4x4 en C15, nous décidâmes de nous préparer: ce fut bref!
La terrible marche d'approche de 15minutes, comprenant au moins une bifurcation qui nous fit rebrousser chemin, commença:
Notez que le sac est prévu pour ne porter que la corde, ne contient qu'une corde,et la couleur fluo qui dépasse n'est pas une capuche, mais bien le bout de la fameuse corde: 200m de pro canyon d'un seul brin (sans le touret): ça c'est de l'expédition!
Rapidement, nous arrivons dans le vif du sujet: LA CASCADE DU PICHU. Quelle hauteur fait-elle? C12, C60, C132?
Une chose est sure: le spéctacle est magnifique, et l'homme n'est jamais passé par là. Nous sommes en mesure de nous demander par quelle force les Dieux nous ont-ils conduits jusqu'ici, et... heu pardon, vous avez déjà tous lu Malle Vesse...
Bref, je plante un premier spit, et Stéphane, d'un air inquiet prit ma place pour planter le deuxième:
Ca tape, tape et retape: une chose est sûre:
l'effort est si intense que le sujet a retiré son casque, trempé du sueur dans la minute. Même la fermeture de la combinaison n'a pas supporté le suplice, malgré le froid, la neige et la glace.
Une fois en bas, le verdict: la cascade mesure 55m, et trône magestueusement en son pied un névé.
Suivront quelques cascades enchainées comme celles-ci:
et la course prendra fin au bout d'au moins 2 heures de temps, tel un marathon montagnard sans répis, ni ravitaillement.
La marche retour finira par achever les découvreurs, qui après une heure de calvaire, regagnent heureux leur véhicule chéri.
Caracal s'écria alors: "Aujourd'hui, c'était le deuxième spit que je plantais. Le premier, je l'ai planté la semaine dernière avec le désormais célèbre Marc Maurin".
C'était la véritable histoire du deuxième spit planté par Caracal. Si vous voulez vour recueillir, il doit toujours trôner dans LA CASCADE DU PICHU du ruisseau de la Balme (74): http://www.descente-canyon.com/canyonin ... Pichu.html
Rémi
PS: si en vous recueillant, vous trouvez une poignée jumard, c'est celle que j'ai perdue ce jour là. merci