De retour du Val Démonte et de l’ubbaye je vais tenter d’apporter une réponse même si cela me fait bizarre décrire sur un tel sujet
Tout d’abord, par rapport aux éléments de
VIE PRIVEE que dévoile Marc. Deux petits points, je trouve le temps de ne pas être un célibataire endurci, j’ai un métier qui me donne de nombreux jours de libertés bien qu’au final je travaille en moyenne 50H par semaines (Heure décomptées et actives bien entendu). D’ailleurs pour les Marseillais j’organise un évènement pour le jeudi 18 novembre pour une bonne cause, si y en a d’intéressé me faire signe.
Pour commencer je vais répondre avec humour sur les 10 commandements du ca nyoneurs au long cours !
1. Le matin tu te lèveras qu’en tu le sens
2. Jamais tu enfileras de combis mouillées
3. La marche, tu feras sans te presser
4. La descente tu parcourras tranquilement
5. Toujours tu fermeras bien ta combi avec tes chaussettes et tes gants de 5mm pour ne pas savoir si tu peux résister au froid
6. Si un élément te gave exprime toi en juron bruyant (Tu t’en fou au mois de novembre y a plus personne qui t’entend
) )
7. Au milieu tu t’arrêteras et tu boiras un coca
8. Si l’attente dans le rappel est trop longue, fais une petite sieste, ça te permettre d’être en meilleure forme pour le suivant.
9. La soir tu mangeras un bon repas avec une bonne salade bien équilibrée
10. Tu dormiras sur un bon matelas, avec ta couette et ton oreiller tout cela bien rangé dans ta canyon-mobile !
Mais bon soyons plus sérieux
Ouaih !!
200, ça fait du 1.82 canyon par jour sur une année... et l'année n'est pas terminée..... Tu as droit au Guiness des records ?
Pour continuer, sur les 200 (Et plus maintenant), il n’y a pas que des monuments avec 6H de descentes. Il y a un grand nombre de bouses. La semaine dernière j’ai enchainé le 1er jour : Combeau, combe d’Ufert, Ravin de Guitard, le lendemain : les lots, Brocheron et Betton. Pas dur de faire 6 canyons en 2 jours. Certes je l’admets, durant les grandes vacances les 72 canyons parcourus n’était que des monuments (Argh…. !!)
Concrètement, ça fait combien de paires de chaussures, de mètres de corde, de cheville tordues ? (sans parler des Km, du carburant, de l'usure des pneus et du descendeur...).
Combien aussi de spits replantés, se sangles remplacées ?
Pour les paires de chaussure, environ une tous les 50-70 canyons. Actuellement j’utilise des chaussure du discounteur : multichaussure, très lègère mais avec des semelle en ventouses. (34€)
Les chevilles je les ai tordu une fois dans la peonera en mai 2003. Depuis je fais attention, mais il m’arrive de faire de faux mouvements (Exple Calch
) ). En revanche, je me prends des vautres ce qui actuellement est l’activité le plus risqué du canyon.
En corde,, cette année j’ai fait gaffe et je n’ai pas pu les renouveller du fait d’une réduction de crédit (D’ailleurs, y a plus que moi qui veut y descendre dessus). Quoi qu’il en soit , j’en ai usé 300m, et j’en ai en plus bien laissé 100 m sous forme de sangles, mains courantes ..etc.
Je plante très peu de spits, et exactement cette année : 4. (Dont 1 aujourd’hui)
Pour les km, 600 à 1000 par semaine soit en moyenne + de 180€ d’essence/mois, 110€ de péages/mois sans compter l’usure du véhicule (En moyenne 150€/mois)
2 descendeurs, 1 baudrier, 1 combi, 6 paires de chaussettes, Un demi sac résurgence 68l, 3 l de poliglutte.
Caracal je pense que tu portes bien mal ton nom, sans t'avoir rencontré physiquement, je verrais plutôt Triton, truite ou saumon
Peut-être si ce n’est que tu ne connais pas la signification de ce nom (
) ) qui ne m’a pas été donné pour rien ( Nenel, ne dis pas pourquoi, c’est toute ma jeunesse (larme))
Ce qui m'interpelle, c'est ta façon d'aborder la sécurité à chaque nouvelle descente. Une routine doit incidieusement s'installer, un blindage face au danger (réel !) en quelque sorte, laissant la porte ouverte à la faute d'appréciation, à la faute technique.
Pourquoi prendre la peine d'aller vérifier cette vasque, quand c'est la millième, et que Normalement ça doit ce sauter ?
Ta question sur la sécurité est très judicieuse. D’abord, la notion est très relative. Je suis beaucoup plus stressé par la sécurité des autres. Cela ne signifie pas que je ne fais pas attention à la mienne. Mais elle ne me stresse pas. J’ai en général dans mon sac et ma voiture de quoi survivre longtemps et la survie est une activité dont je me suis habitué depuis longtemps (A savoir, se débrouiller tout seul au mieux au fin fond de la cambrousse sans rien)
Si je n’ai pas encore eu de gros pépin c’est bien parce que je suis peureux et volontariste. C'est-à-dire, je considère la moindre action comme la dernière. Le moindre caillou est mon ennemi sur lequel je vais peut-être m’affaler comme une grosse merde (Et pour les caillous ce n’est pas faut). Je n’ai pas peur d’engager, mais uniquement lorsque je suis parvenu à visualiser l’action en entière menant à la réussite. C’est donc un mélange de prudence continuel et d’initiative. C’est pour cela, que je fais aussi le plus d’erreur lorsque je suis en groupe parce que je laisse alors porter la charge de l’analyse aux autres. (Argh…)
En conséquence, plus j’ai fait de sauts, plus j’ai tendance à en faire moins (Et le Tessin ne me fera pas dire le contraire
) pour PL )
Un blindage aussi, face à la beauté des paysages ...
Paradoxalement, plus le temps avance, plus je suis sensible à la beauté du cadre. Et même, le cadre me crée quasiment plus de sensations que le canyon lui-même. Ce fut le cas we dans le Val démonte. En revanche, je n’aime pas refaire les même canyons hormis, la Maglia, Les Oules de Freissinières, La Meije, les Oules du diable..
Comment aussi porter un jugement objectif sur une descente réalisée qu'une seule fois ?
Moi qui pourrais être catalogué comme un canyoniste plutot sédentaire, avec des canyons descendus peut être 50 ou 100 fois pour certains, je reconnais que les sensations visuelles, émotionnelles, ne sont jamais les mêmes, sachant que la lumière varie, le débit change, tout comme notre perception des choses.
Un canyon peut être fabuleux un jour, et complétement banal limite bouse le lendemain.
En revanche, lorsque j’écrit un texte sur un canyon ce n’est pas un jugement objectif. C’est une impression subjective que je propose aux autres pour la croiser avec la leur et que je rattache ensuite à des critères qui sont un peu plus précis. Toutefois, tous mes commentaires sont relatifs et j’aime bien les confronter aux autres.
Comment, outre l'aspect technique (comment s'organiser pour faire 1.8 canyon/jour) peut on avoir le mental pour aligner autant de mètres de canyon, jour après jour ?
Le plaisir est il toujours au rendez vous ??
En général le plaisir est au rendez vous mais durant le mois d’août après 10J de mauvais temps dans le Tessin, j’en avais un peu marre. Parfois, après une descente, j’ai besoin de faire la sieste.
))
Caracal, combien dénombres tu (en toute sincérité) d'incidents, de frayeurs, de problèmes sur ces 200 sorties de 2004, sachant que statistiquement, tu devrais être mort (je rigole !) ...
Pour cette année le nombre de gros problèmes on était presque limité (Sauf un cas).
Le plus grave août 2002 : une crue dans les grands vents (Heureusement on avait commencé à sortir à la première goutte).
Le plus triste : Une amie à qui j’avais dit de ne pas sauter à un endroit et qui l’a fait quand même et s’en ai sorti avec une vertèbre brisée (J’aime pas les sauts)
Le plus gênant : une erreur de montage d’un débrayable du à une trop grande pratique. Le copain a été sauvé parce que j’avais suivi les autres règles de sécurité (Quoi qu’il en soit, ces 2 cas ne me poussent pas à faire le BE gratuit)
Grosse frayeur sur un saut (j’aime pas les sauts) dans …(Lequel PL déjà) ou pendant les ¾ de la descente je me suis demandé si j’allais arriver dans l’eau ou sur les rochers.
Enfin : des vautres sur des cailloux glissants (Les plus belles dans pontirone parce que mes chaussures étaient pourries), quelques bleus,… Bien entendu, je ne cite pas toutes les petites erreurs techniques et la légèreté dans l’application de certaines
Dans ton propre descriptif de la "poule mouillée" tu as sans doute oublié de dire que tu ne savais pas .... nager !
J’avais oublié, je me suis même noyer lorsque j’étais au lycée !!
Si tu as 5 mn pour répondre avec ton clavier étanche (et oui, pas le temps de se sécher entre deux descentes !)....
J’ai séché le clavier sur la bouche d’aération de la voiture.
Au final, si je fais actuellement du canyon dans une fébrilité quasi-compulsive c’est que cela m’amuse. Le canyon est un loisir, dans lequel il me plaît de faire telle descente, d’écrire tel texte ou te tenir tel propos ! Lorsque cela ne m’amusera plus je passerais à autre chose, la notion de réussite étant réservée pour le travail.
Bon Seb si t’as lu jusque là, le petiot y va bien. L’année prochaîne pour Toussaint j’irais bien à la réunion, y a plus rien à faire en métropole (Argh……..)
le "canoyniste globe trotter"doit être du coté de la Drôme a l'heure qu'il est. Pour info,on a improvisés la sortie Jura la veille au soir,domage car de mon coté j'aurai bien aprécié de rencontrer l'incontournable Dom 39.
Mais ou Caracal s'arrètera-t-il ? Comme l'escargot, il trimballe avec lui sa 
(je rigole !) ...
) notre sport favori était la recherche de "plan pourri" (pas toujour pourri d'ailleurs...) c'est a dire: prendre une carte repérer un potentiel canyon et aller voir, tu connais je crois ... 
