C'était tard dans la nuit, aprés avoir ouvert un canyon formidable, trés engagé avec des névés encore à 1900m alors que nous étions au mois d'octobre prés de Digne.
La descente se termina à la nuit, sans problème d'ailleurs. Mais le retour fut plus homérique. Bien qu'ayant commencé à prendre la bonne sortie, je fis demi tour et retourna dans le canyon. On ne sait toujours pas pourquoi, mais je fis demi tour. Ayant, pris conscience de mon erreur, il fallut bien que je soris. Je partis donc pendant une heure à la lueur de la lune dans une escalade brinquebalante des falaises pourries environantes. Je me sentis bien seul d'ailleurs où califourchant une crète avec mon sac de 40 kl j'avançais dessus, une jambe à droite une jambe à gauche pour rejoindre des éboulis. A 22H, grande victoire j'étais arrivé au col. Mais les deux heures de descentes restantes ne furent pas sans défriser la foufoune à mémé. En effet, bien que la lueur de mes lampes déclinées, j'arrivais à proximité du parking. Malheureusement une autre épreuve m'attendait, petit hercule des prés que j'étais. Les patous. En effet, les bêtes pour la transhumance avaient été parquées. Protégées de leur patous. Me voilà donc, au dernier moment, toujours affuble de mon excellent sac résurgence de 40 kl à courir dans la montagne pour éviter les patous. En effet, les patous n'attaquent pas l'homme. Mais le jour, lorsqu'ils peuvent nous reconnaître. La nuit, nous sommes au mieux un chien errant au pire un loup. heureusement, j'avais mon piolet. Pour me protéger en dernière extrémité. Ce petit jeu dura une demi heure, jusqu'au moment où ils finirent par abandonner. Moralité, je retrouvais la voiture à minuit trente et jettais couché à 4H du mat. Soit 23H30 aprés m'être lever
