Nico26 a écrit :Math74 a écrit :Du coup, lorsque alpha est égal à 180°, T est égal à l'infini.
Et donc, dans ce cas, quelque soit le poids du canyoniste, les 2 amarrages pètent.
La sangle ou la corde reliant les points pourrait bien céder avant

Bonjour pour contribuer à cette discussion, j'aimerais faire deux remarques:
- il faut garder à l'esprit qu'une approche théoricienne à toujours une limite : celle qui fait que dans la vraie vie ça se passe différemment. Ainsi, on ne peut pas envisager une configuration réaliste avec un angle de 180° en parlant d'ancrages, de corde et de canyoniste à moins d'utiliser un câble acier. Dans la vraie vie, même si on tend une corde de toutes ses forces à l'horizontale entre deux ancrages, on peut se pendre au milieu sans que ça "pète" car tout le matériel travaille, la corde s'étire, les noeuds se serrent ....
- Par ailleurs, rien ne vous oblige à aligner vos points d'ancrage sur un plan horizontal ; vous pouvez les espacer sur un plan vertical légèrement décalé ; ainsi vous respecter les distances d'entre-axes, vous êtes en présence d'un répartiteur qui cumule la résistance des deux ancrages dans la mesure ou elle est identique pour chacun. A noter que dans ce cas de figure, il est possible de réduire artificiellement la longueur de la grande ganse avec le noeud de jonction ; ainsi le risque de choc (on retombe dans l'approche théoricienne) et réduit et identique quelque soit l'ancrage qui cède. Cette dernière remarque n'a pas lieux d'être dans la vrais vie lorsque les ancrages sont fiables car par principe, la répartition et censée nous mettre à l'abris du risque de rupture
En effet, ce n’est pas parce que la charge est répartie sur les deux points d'ancrage que l’on peut se permettre d’utiliser des ancrages deux fois moins solides. Pour les doubles amarrages, on part du principe que chaque ancrage doit pouvoir supporter trois fois la charge maximale prévisible ; la marge de sécurité indispensable pour qu’ils puissent être des amarrages de sécurité, réside dans le fait qu’ils se partagent les contraintes de travail, ce qui double cette marge de sécurité. On peut donc raisonnablement écarter tout risque de rupture tant que les ancrages n’ont pas vieilli.
Attention encore, le non-respect de cette règle de prudence risque de placer l’utilisateur en danger. En effet, dans le cas d’un double amarrage, il est bien évident que si un ancrage venait à se rompre, l’ancrage intact, s’il n’est guère plus résistant que celui qui vient de céder, aurait bien du mal à supporter seul la charge qu’ils se partageaient auparavant à deux...
Il est donc extrêmement dangereux d’utiliser, de façon volontaire ou inconsciente, des ancrages de piètre résistance sous prétexte que celle globale de l’amarrage semble suffisante et ce, sans avoir la certitude de disposer d’une marge de sécurité importante.
Plus le nombre d'ancrages est important moins le risque de rupture d’un ancrage est probable, surtout lorsqu’on a pris le soin de permettre à l’anneau de liaison de s’équilibrer facilement.
Cordialement