C'est royal ça, je dispose de ma propre armée de secrétaires particuliers pour DC.
Continuez les gars, vous faites du bon boulot (motivation d'équipe, implication...)
Bon sinon sérieusement : étant tombé il y a qq années sur le forum de la MUL, j'ai pas mal expérimenté et énormément utilisé ce principe sous terre.
En canyon, je crois que je ne reste jamais assez longtemps pour m'en être servi (ou alors on cavale tellement avec Fabinou ou Ivan qu'on n'a pas le temps de se refroidir).
Le principe du réchaud à alcool, c'est de prendre une cannette, et la transformer en une chambre à alcool chaud, voir vaporisé, sous pression.
En gros, plus ça chauffe, mieux ça chauffe, et donc plus ça chauffe.
Pour le montage, je vous laisse regarder le forum de la MUL, il y a un
wiki hyper bien fait.
Sur l'utilisation (en spéléo, mais applicable en canyon), je prends une petite casserole (genre campingaz, avec manche repliable
ET COUVERCLE), et dedans, je parviens à fourrer :
- deux réchauds type P3RS
- un briquet protégé hermétiquement dans une chambre à air fermée par des anneaux de chambre à air
- une topette (mot peut-être jurassien ?) (mini bouteille plastoc) contenant l'alcool (donc simple alcool à bruler pour les fondues)
- une feuille de papier d'alu habilement repliée en couronne, permettant de ceindre le foyer, car si si, dans les grottes, il y a du vent ! Ce paravent est très ajustée en diamètre par rapport à la casserole, et la déperdition d'énergie par les côtés est donc très réduite.
- récipient saupiquet, voir plus bas
Bilan et remarques :
- on est tenté de prendre une casserole la plus petite possible, histoire de réduire l'encombrement global de notre matos. Trop petit diamètre = les flammes lèchent les bords et ne chauffent pas bien le contenu.
- sous terre, dans un canyon ou dans votre cuisine tous les midis, je pense que vous savez tous que l'usage du couvercle est obligatoire pour réduire considérablement les pertes d'énergie
- avec un remplissage ras-bord d'un P3RS, je peux chauffer 1,5 litres d'eau en 8 minutes. C'est énorme, je n'ai jamais eu besoin d'autant d'eau chaude, même en payant ma tournée thé à toute la troupe (allitérations en "t"). Bref, dans la grosse majorité des cas, je m'en sers pour chauffer un fond de petite gamelle plastoc, style contenant des salades niçoises dégueulasses de chez Saupiquet. J'emporte aussi ça pour ne salir QUE le récipient plastoc, et conserver au propre ma casserole (elle me sert à transporter tout ce barda, vous vous souvenez).
- pour des raisons inconnues, le résultat obtenu par la fabrication d'un réchaud P3RS est aléatoire : il ne faut pas hésiter à en fabriquer 5 ou 6, et les tester chez vous avant de compter dessus en situation. Aucun P3RS ne foire complétement, mais certains fonctionnent vraiment mieux que d'autres.
- Noter que la précision des découpes, l'usage d'outils performants, l'habileté du bricoleur peuvent n'avoir aucun rapport avec les performances finales : ayant récupéré une canette au beau milieu des cascades des Monts d'eau, et l'ayant transformé en P3RS avec feu mon couteau de canyon petzl (donc peu précis, sans pointe fine), j'ai obtenu le meilleur réchaud jamais réalisé.
- Rester réaliste sur ce qu'on veut faire chauffer : thé, nouilles chinoises, bolinos, semoule = impeccable
J'ai réussi à me faire une omelette, ça passe, mais c'est tendu.
J'ai tenté de faire du riz, mais c'était trop demandé.
Vous avez noté que j'emporte deux réchauds : pour une cuisson de longue durée, je passe de l'un à l'autre sans interruption de chauffe.
- Taille de la canette : plus ça va, plus je privilégie les canettes de type redbull, car diamètre plus faible, donc meilleure chauffe. Moindre autonomie, mais largement suffisante.
Les photos :
http://lavraievie.ecarnot.net/main.php? ... alNumber=1
http://lavraievie.ecarnot.net/main.php? ... alNumber=1
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