Qq petits repères.

Pour faire du canyon et sortir avec ses potes, on n'a pas besoin d'être breveté, qualifié, diplomés, jugés aptes... (encore heureux !)

On considèrera qu'il y a un encadrant et un encadré à partir du moment où il y a une nette différence d'expérience dans l'activité. Celui qui aura le plus fort diplôme ou la plus grosse expérience sera jugé comme étant de facto le plus apte à guider ses compagnons de courses dans leurs choix.

Pour encadrer un groupe de façon bénévole (dans un club ou sans cadre administratif), il n'y a pas besoin légalement d'être breveté, diplomé, qualifié, etc..

Attention ! à partir du moment où on organise une activité qui demande une participation financière (au titre de la location de la combi, de l'usure matériel, des frais de transport...) on commence à s'apparenter à de l'encadrement organisé. Il est plus que recommandé, pour l'encadrant, de disposer d'une preuve de ses compétences (brevet, qualif...).

pour encadrer contre rémunération (on fait payer le service d'encadrement, et pas que le matériel), il est nécessaire d'être breveté d'état.

Pour l'encadrement bénévole au sein d'un club et destiné à des licenciés de ce club, aucune qualification spécifique n'est requise, y compris pour l'encadrement de mineurs. Cependant, le président de club doit s'assurer que la personne qui encadre l'activité possède bien les qualités techniques et pédagogiques requises pour assurer l'encadrement des licenciés qui lui ont été confiés. Le fait que le cadre soit titulaire d'une qualification fédérale est par le fait même, un gage de compétence et indique que le club est inscrit dans une démarche qualitative.
Dans tous les cas, si la personne (qui est reconnue comme "encadrant" ou expérimentée) est à la responsable d'un accident grave (corde trop courte, pas de port de casque pour les encadrés, saut mortel dans une vasque non sondée...), on ira rechercher sa responsabilité devant le juge. Si la victime n'est plus là pour le faire, ou si elle n'en a pas forcement envie, c'est son assurance qui lui demandera de le faire. Cependant, le fait d'être rémunéré (de manière directe ou indirecte) sera un facteur agravant dans le cas d'une faute reconnue.
Pour ce qui est des accidents sans responsabilité (une cheville en marchant dans les blocs, une glissade dans un endroit pas exposé...), on n'ira pas chercher des noises à l'encadrant. C'est la victime qui devra se prendre en charge. C'est là qu'une assurance peut-être utile...
Les décharges n'ont aucune valeur juridique. Le juge recherchera de toute façon la responsabilité.
Bon, maintenant, comment fait-on ?
Vis à vis de toi-même, tu dois te poser la question de ta compétence à emmener des copains inexpérimentés (ou peu expérimenté) en canyon. En effet, au delà des considérations juridiques et financière, c'est pas quand le problème sera arrivé qu'il faudra dire à celui qui se retrouve en vrac : je ne savais pas, je pouvais pas deviner... Ca sera trop tard pour le rattraper. Du coup, je ne saurais que te conseiller de te rapprocher de gens dont la compétence a été validée et d'en causer et de pratiquer avec eux (c'est peut-être pas déjà le cas...). Tu peux parallèlement décider de te tourner vers le fédérations et les clubs qui proposent des formations adaptées à cette problématique. Bref, tout celà t'appartient. C'est plutôt du niveau du choix personnel.
Il faut de toute façon éviter que le pb ne se produise. La meilleure façon de l'éviter est d'agir en connaissance de cause, en ayant un maximum d'atout de son côté. Si une erreur est commise, elle sera sanctionnée (c'est normal qq part !), quelque soit ton niveau de compétence. Le fait d'avoir mis un maximum d'atout de son côté sera reconnu comme une volonté personnelle de bien faire. A l'inverse, l'ignorance n'a jamais été considérée comme une excuse. Ceux qui sortent avec toi, mettent en toi une certaine confiance dans tes compétences.
Bien sûr, concernant les "désagréments" dûs à un pb "mineur" en canyon (sans responsabilité avérée), je ne saurais que te conseiller, comme d'autres, de faire en sorte que les pratiquants soient
réellement assurés dans le cadre de leur pratique.