Je me permets de proposer cette petite réflexion. Ce n’est qu’une petite réflexion parce que je crois avoir assez dit ce que je pense du solo. Sans compter qu’en cas d’accident le préjudice à l’activité serait disproportionné.
Elle est donc le fruit de raisonnements théoriques et d’échanges avec des profils de canyoneurs très différents. Afin de nourrir cette réflexion théorique je vais me permettre d’imaginer les technique qui pourraient être utilisé dans ce cas et que bien entendu je n’ai pas testé (CQFD). Elles peuvent être peut-être utile si par exple il y a un accident et que pour des raisons diverses vous deviez terminer le canyon seul afin d’avertir les secours. Bien entendu, elles n’ont rien de normatif et il va sans dire qu’elle sort du cadre des techniques habituellement enseignées.
Tout d’abord : Y-a-t-il des risques plus grand à faire du solo ou pas ? La réponse est statistiquement non (Mais une étude plus poussée devrait être faîte). Comme le disais, seul on fait plus attention qu’à plusieurs. Avec des camarades on se repose sur les autres. Sans compter qu’avec des débutants on pense d’abord à la sécurité des autres qu’à la sienne.
En revanche, l’accident seul devient terrible. Le moyen pour parer cela est : 1. prévoir de quoi survivre plusieurs jours (D’un seul coup, le fil de pêche devient vital

) sans compter la pharma avec des antalgique et anti douleurs costauds. 2. avertir quelqu’un de la localisation précise. Quoi qu’il en soit l’ensemble reste une question de choix. Suis-je prés à faire un canyon avec le risque de me voir hurler des heures pour rien avec une fracture ouverte.
En fait, comme on le disait, le solo c’est vraiment une question de profil, de sensation et de recherche personnelle. En dehors du fait que c’est débile (et je ne parle pas des motivations psychologiques) les sensations ne seront jamais les mêmes selon les individus. Et il vrai pour rejoindre un autre topic, que lorsque l’on est marié avec plusieurs enfants on se demande si cela en vaut vraiment la peine.
Les techniques :
Dur dur, vu que l’on sort du cadre de sécurité habituelle.
Tout d’abord protéger l’essentiel : le sac. Imaginez lâcher votre sac au dessus de la belle cascade de 30m. Con… non ?
Certains remédient à cela par une technique discutable. Ils ont 30 à 50m de dynéma dans un sac accroché à soit ou au baudard. Sachez toutefois que cette corde n’est pas homologuée ne résistant pas aux chocs. De plus, je ne parlerais pas de la dynéma de 3mm ayant un pouvoir de fusion plus bas que le plastique (oups

).
Ensuite, le matos : L’autre problème est le poids. Passé les 25kl la progression devient rédhibitoire. Au dessus de 30 c’est l’enfer. Pour alléger le tout j’ai vu des cas utiliser de la 8mm. Certes le gain de poids est précieux, mais on a affaire à une cordelette non homologuée.
Le bidon : la couverture de survie devient oblig, bouf pour plusieurs jours, pharma classique+antalgiques, fil de pêche, briquet, bougies, vêtements sec et matériel habituel.
Le rappel : seul, le débrayable ou le mono brin ne sont plus utiles (Sauf en cas de gros débit, mais faire du solo et de surcroît dans du gros débit et pourquoi pas la nuit, inutile de dire ce que j’en pense.) En conséquence, la technique en double est préconisée. Si vous êtes en 8, il faut éviter les frottements. Vous pouvez protéger l’ensemble mais la meilleure techniques (déconseillée tout de même du fait des risques d’accident en cas de mauvaises maîtrise) et d’arriver à faire circuler les brins dans un huit. C'est-à-dire en prenant un brin dans chaque main on peut bloquer un brin et le faire circuler. Ainsi, si la corde est trop courte vous pouvez l’ajuster et vous usez la corde régulièrement. Bien sur si vous vous gourez de brin, ben vous risquez des mètres de chutes. De plus, la technique ne peut pas être utilisée s’il y a un nœud puisque cela sera totalement usé en bas. Le piranha permet après un bon entraînement une utilisation pratique puisque l’on peut mettre un brin derrière une dent.
Ensuite, on oubli les sauts et les toboggans, sachant que le risque le plus grand sont les vautres du fait du poids du sac.
Bon voilà ce qui me passe par la tête dans cette fiction technique. Bien entendu, je ne parlerais pas des techniques en cas de gros débit y en a pas. Et pendant que l’on y est pourquoi pas faire des ouvertures en solo avec le perfo sur 1000m de dénivelé ? Jusqu’où ira la bêtise

. J’espére simplement que ce que je viens de dire là ne suscitera pas des vocations en ce disant : « C’est donc possible »