Excès de confiance et accidentologie...

Echanges relatifs à la pratique de la descente de canyon en général : questions techniques ou débats éthiques, matériels, ouvrages & topos...
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Marc Maurin
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Excès de confiance et accidentologie...

Message par Marc Maurin » sam. 04 nov. 2006 10:00

Une mésaventure récente dont l'issue tient du miracle me pousse à vous soumettre cette réflexion.

Depuis 3 ans (février 2004), je suis membre de ce site (DC).

Grace à DC, j'ai rencontré plein de canyonneurs, en général assez
expérimentés (mais pas tous), fait plein de rencontres sympas, et de
descentes grâce au forum "petites annonces" et aux contacts qui en ont
découlé.

Le forum est un outil puissant pour les rencontres, le brassage de pratiques hétéroclites et donc l'enrichissement personnel... c'est génial mais cela crée aussi des situations nouvelles que nous devrions tous prendre plus en considération.

Je veux évoquer 3 points particuliers :

1) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on ne connait pas et qui
est inexpérimenté.
2) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on ne connait pas et qui
semble expérimenté.
3) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on connait et que l'on
sait expérimenté.

----------------------------------------------------------------------------

1) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on ne connait pas et qui
est inexpérimenté


Ce premier cas, s'apparente à une sortie d'initiation type club, où l'on
ne connait pas ou peu les personnes débutantes... Dans cette situation
le "leader" de la sortie, va être perpétuellement sur ses gardes et
contrôler la progression de chacun.

Ca ne pose pas de problème si :

- tout le monde est préalablement au courant du niveau de chacun, et
donc que l'un d'eux assume sciemment de jouer le rôle de leader et a les
compétences pour.
- que celui-ci a choisi une descente adaptée à l'initiation et utilise
les techniques approriées.
- que celui-ci a pris le soin d'être accompagné par une autre personne
expérimentée, de sa connaissance (de sorte de ne pas avoir de surprises
parmi le potentiel d'"encadrement").

Le risque "accident" est faible.

Hormis les problèmes techniques, le leader est susceptible d'avoir à
gérer l'appréhension du débutant ou la panique.

2) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on ne connait pas et qui
semble expérimenté
.
(le jugement est généralement basé sur ses dires, les discussions
préalables, parce qu'on a une connaissance qui vous a parlé de cette personne, et le déroulement des premiers rappels).

Ce second cas, est à mon avis un des plus dangereux et accidentogène.

La descente choisie :
- n'est pas forcément une descente connue (premier risque)
- ni forcément adaptée aux capacités de tous par méconnaissance et
surestimation des capacités de chacun (2ème risque).

* Ce n'est pas parce qu'une personne a fait telle descente que vous
pouvez juger de son niveau.... Selon les conditions de descente (débit,
en situation d'encadrement, encadré ou en groupe autonome) tout est
différent. Un canyon dit "difficile", bien géré peut être accessible à
tous.
* Ce n'est pas parce que vous voyez cette personne progresser en
autonomie sur quelques rappels, qu'elle sera apte à réagir correctement
et encore moins comme vous l'imaginez. Il faut apprendre à se méfier des
compétences qu'on peut attribuer inconsciemment
.

Globalement, chacun est moins attentif aux autres, personne ne va tout
vérifier systématiquement. C'est là qu'intervient la notion capitale
"d'excès de confiance" très accidentogène. Un détail qui ne pose aucun
problème à celui qui le côtoie habituellement peut pourtant être une
difficulté (franchissement d'obstacles, franchissement de surplomb,
coincement de corde à rectifier, pendule à effectuer, relai suspendu,
mouvement d'eau, ...) ou passer inapercu (corde de diamètre faible, freinage insuffisant, gestion des frottements, mouvement d'eau, siphon, etc...) pour celui qui le croise pour la première fois et avoir des conséquences potentiellement dramatiques.

Cette personne n'a pas nécessairement le recul nécessaire pour s'adapter à la situation.

Faire confiance, peut être à tort, conduit à équiper comme à son
habitude, sans rappeler les règles d'usage de certains montages qui vous
sont familiers, ou à progresser sans prévenir de certains dangers qui
vous sautent à l'oeil... mais ces montages, ces matériels et ces dangers
sont-ils aussi évidents pour tout le monde ? Vous n'envisagez même pas le
fait qu'il puisse y avoir un quelconque problème... et en un quart de
seconde, un accident est arrivé.

La solution ne consiste pas à se méfier de ses coéquipiers ou à leur
faire passer un test technique, mais simplement au détour d'une phrase
de s'assurer que chacun a analysé correctement l'environnement dans lequel
il progresse, que chacun sait adapter l'utilisation de son matériel à un
montage et/ou du matériel qu'il n'utilise pas couramment, ou encore que
chacun est à l'aise pour faire face à une difficulté... et puis c'est
aussi l'occasion d'en apprendre plus et d'échanger sur des techniques
nouvelles !

3) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on connait et que l'on
sait expérimenté.
Ce dernier cas rejoint le précédent au sujet de "l'excès de confiance".
L'expérience présumée de chacun fait que personne ne contrôle ce que
font les autres... Vous faîtes confiance à vos partenaire, vous blaguez
encore plus et tout "coule" et se fait en vitesse, naturellement, comme
d'habitude... Vous laissez volontiers vos partenaires se débrouiller
seuls et parfois vous vous éloignez pour équiper le rappel suivant.

Malgré le groupe, chacun fait le canyon un peu tout seul.

Grosse erreur. Si une intervention doit avoir lieu, elle devra être
immédiate et un retard pourrait être fatal. Bien souvent, cela se joue à
quelques dizièmes de secondes...
De plus, si votre equipier expérimenté se blesse bêtement dans une désescalade, vous ne le verrez peut-être pas...


----------------------------------------------------------------------------
--------------
Les questions/conseils qui suivent peuvent paraître évidents. Mais qui
les suit et les applique tous, en permanence, parmi nous ???

Pas moi jusqu'à il y a peu. Mais ça risque fort de changer.

:arrow: a) La taille du groupe est-elle correcte pour la descente entreprise ?
:arrow: b) Il y a-t-il assez de gens expérimentés que vous connaissez
suffisamment et sur lequel vous pourrez comptez en cas de réel danger ?
:arrow: c) Contrôlez-vous systématiquement votre équipement, celui du groupe ?
:arrow: d) Contrôlez-vous systématiquement l'équipement de l'obstacle que ce
soit vous ou un autre qui l'ait équipé ?
:arrow: e) Discutez-vous de la technique à employer à chaque obstacle avec les
gens que vous connaissez peu ? Et vous arrive-t-il de remettre en
question l'équipement mis en place par un autre ?
:arrow: f) Rappellez-vous les consignes à chaque départ de cascade, l'ordre de
passage, et qui fait quoi ?
:arrow: g) Tout le monde connait-il les codes visuels et auditifs ? Vous assurez
vous que le premier à descendre est muni d'un sifflet ?
:arrow: h) Informez vous systématiquement vos coéquipier de petites choses, type :

attacher la corde au relais, savoir-faire clé d'arrêt, présence ou non
d'un noeud en bout de corde, brin ajusté au raz de l'eau ou peut être un
peu court, type de freinage utilisé en fonction de la corde ou du type
de descendeur et de la topographie, etc...

Bref, toutes les petites réflexions que vous vous faites pour analyser
la situation et qui justifient certains de vos choix, ne
pourraient-elles pas être faites à voix haute, pour profiter à tous ?

:arrow: i) Etes-vous toujours à vu et à proximité d'un de vos co-équipiers pour intervenir rapidement, surtout dans le cadre d'une descente en groupe
expérimenté qui aura tendance à fonctionner en "roulement" relativement
proche d'une descente "solo en groupe" ?
:arrow: j) Restez-vous systématiquement en haut des relais que vous avez équipé ?

Il me semble aujourd'hui que le respect de ces bases simples qu'on a
souvent tendance à oublier au profit d'usines à gaz "techniques" est
certainement plus préventif de l'accidentologie qu'autre chose
. Dans de
nombreux cas, certaines techniques auraient certes pu pallier à
l'accident... mais celui-ci est-il vraiment dû à leur absence, n'aurait
il pas pu être empêché par quelques précautions en amont ? Excepté si
les techniques mises en place peuvent parer systématiquement tous les
imprévus, l'application de solutions techniques ne suffit pas à pallier
aux accidents dûs à l'excès de confiance.

Encore une fois, cela n'enlève rien au bagage technique. Mais l'aspect
"intellectuel", le dialogue entre équipiers au cours d'une descente, en
particulier lorsqu'ils ne se connaissent pas
, doit être tout aussi
important. Et le "leader" d'un groupe, devrait s'assurer que l'ensemble
du groupe est apte à progresser en sécurité, en dépit des a priori.

Texte co-écrit par Marc Maurin et Delphine B.

Remerciements à J.C. D et Marie.C pour leurs critiques pour une fois constructives :wink: .
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

Paul G
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Message par Paul G » sam. 04 nov. 2006 12:36

Merci pour ce sujet intéressant, et ce mail très construit. Il y a du boulot d'écriture, là-derrière !

L'aspect psychologie de groupe a été étudié pour la montagne, notamment pour le risque d'avalanche. Je crois qu'on peut faire bcp de paralèlles.

1) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on ne connait pas et qui
est inexpérimenté.
OK, c'est simple, celui qui se dit expérimenté devient responsable de tout le monde. Il choisit un canyon où il peut gérer, et prend les marges de sécurité pour le groupe.

2) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on ne connait pas et qui
semble expérimenté.
+ compexe, parce que bcp d'entre nous se disent expérimentés.
A mon avis, pour une première descente avec qq un qu'on ne connait pas, il faut systématiquement choisir un canyon où l'on se sent capable de tout gérer si besoin. Ensuite, sur le terrain, on se jauge mutuellement.

3) Descente faite en compagnie de quelqu'un qu'on connait et que l'on
sait expérimenté.
Je vois 2 choix possibles, et une erreur qui peut être grave.
Les 2 choix possibles sont :
- décider qui est le chef pour cette descente, ou pour telle partie de la descente. Le chef peut changer en cours de route, ou d'un canyon à l'autre.
- pas de chef, mais on se concerte à chaque difficulté pour décider de l'attitude à prendre

Et pour l'erreur : se dire que chacun est responsable.
Le premier risque d'équiper "pour lui", le 2nd risque de se dire "je n'aurai pas fait comme ça, mais je ne veux pas créé de conflit", et on peut arriver à un drame.
Pour le risque d'avalanche, on se rend compte qu'une situation dangereuse est d'avoir plusieurs personnes compétentes, sans chef et sans concertation. Inconsciemment, chacun se dit "j'ai des doutes, mais l'autre est compétent, et n'a rien dit. Donc c'est qu'on peut y aller"

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bulldog
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Message par bulldog » dim. 05 nov. 2006 19:31

Effectivement une analyse qui a certainement demandé du recul, beaucoup de réflexion, et qui singulièrement, manquait aux divers débats techniques de Descente canyon. On pourrait être étonné qu'elle n'arrive qu'aujourd'hui, cela veut-il dire que le cas ne s'est jamais présenté ? J'en doute, il fallait juste formaliser la chose, merci Marc de lancer le bouchon, gageons que ce ne sera pas inutile.
Il manque à mon sens un aspect aux 3 points particuliers exposés, je rajouterais le cas de celui qui descend avec quelqu’un de très expérimenté, et qui lui aussi va faire un « excès de confiance », s’en remettant totalement à celui qui a le savoir.
En descente autonome, nous voilà seuls face à nos responsabilités, personne pour nous guider, nous mettons en pratique des techniques entrevues précédemment, à notre rythme mais avec une plus-value d’expérience due à l’aspect autonomie.
Pour autant, il ne faut pas que les différences de niveau entre pratiquants empêchent l’enrichissement qu’elles apportent lorsqu’elles sont mises en présence. =D>
Il bave, mais ne mord pas.....

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fredo72
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Message par fredo72 » dim. 05 nov. 2006 21:07

La problématique est clairement posé et une chose est à souligner.

L'organisateur d'une sortie devrait par défaut celui ou celle qui connait le mieux le canyon et donc doit être celui ou celle qui sera le garant d'une sécurité et d'une progression générale.

Enfin dans le 3ième cas présenté par Marc et Delphine, on se retrouve généralement à descendre en quasi autonomie et le plus souvent "seul" entre chaque obstacle nécessitant une corde.

La confiance dans une équipe est primordiale et l'autonomie de chacun est une règle d'or à marteler à chaque nouveau pratiquant.

Cette autonomie passe par la maîtrise des débrayables, la gestion des frottements, les relais et la progression dans le canyon (main courante et gestion des rappels).

Trop souvent, on part avec des personnes qu'on croit autonome et qui ne maîtrise pas ces basiques mais à qui la faute...

Il est tellement facile de pouvoir descendre une clue sans se poser toutes ces questions....

Combien partent avec une trousse à spit, posent un débrayable, gèrent les frottements????

En dehors de ceux qui sont formés et ceux qui sortent avec des pratiquants experts, pas grand monde et la liste des accidents nous le prouve bien tristement.

=;

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DV06
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Message par DV06 » dim. 05 nov. 2006 22:25

Il me semble aujourd'hui que le respect de ces bases simples qu'on a
souvent tendance à oublier au profit d'usines à gaz "techniques" est
certainement plus préventif de l'accidentologie qu'autre chose.
:roll:
sans rappeler les règles d'usage de certains montages qui vous
sont familiers, ou à progresser sans prévenir de certains dangers qui
vous sautent à l'oeil... mais ces montages, ces matériels et ces dangers
sont-ils aussi évidents pour tout le monde
:-" :shock:
Pourquoi faire simple qd on peut faire compliqué, c la généralisation actuelle, mais cela permet à certains d'étaler un savoir INUTILE dans la majorité des cas, du moins dans mon 06, mais aussi de se cartonner qd c mal fait et NON vérifié, tjs la confiance :mrgreen: !

Une notion que tu n'as pas évoqué et qui se généralise aussi: la PRESSION, comme dans le travail, ou comment RENTABILISER une journée en faisant un maximum de canyons en un minimum de temps, je crois que tu vois ce dont je veux parler :mrgreen: !
A méditer, vite et bien, c une marque de pressing, en général, cela ne fait pas bon ménage!
Et je ne parle pas de celles et ceux qui sont pressés de sortir du canyon alors qu'il viennent à peine d'y rentrer :evil: :evil: ....
On appelle cela TORCHER un canyon, mais au passage on peut aussi torcher qques participants :mrgreen: peu habitués au torchage mais qui passeront qques mois à se torcher dans le platre :-" .....
Ce n'est pas parce que vous voyez cette personne progresser en
autonomie sur quelques rappels, qu'elle sera apte à réagir correctement
et encore moins comme vous l'imaginez.
Il faut te trouver dans une situation extreme pour savoir comment TON ou TES partenaires HABITUELS vont réagir, et cela n'arrive pas à chaque fois, heureusement!, mais qd cela arrive, les comportements peuvent surprendre..... :roll:
Une mésaventure récente dont l'issue tient du miracle me pousse à vous soumettre cette réflexion.
Il me semble avoir lu cela recemment dans les journaux :-# ??!
Le peuple a besoin d'être ébloui et non pas d'être éclairé

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yelsub
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Message par yelsub » lun. 06 nov. 2006 09:58

fredo72 a écrit :Enfin dans le 3ième cas présenté par Marc et Delphine, on se retrouve généralement à descendre en quasi autonomie et le plus souvent "seul" entre chaque obstacle nécessitant une corde.
Oui bin ça, c'est quand même pas top au niveau sécu...un co équipier est parfois bien utile, soit pour progresser soit pour signaler un pb. Et personne n'est à l'abri d'une glissade, d'un bloc qui roule, d'un tronc qui s'affaisse et qui peut te coincer, se faire prendre dans un siphon sournois, etc.
On en revient au difficile équilibre entre torchage de descente et progression sécurit...
Lorsque il n'y a plus de visuel possible entre les co-équipiers, la progression par binome mini devrait être la règle...
Sinon, je serais curieux de la "mésaventure" ayant suscité cet excellent sujet...
Dernière modification par yelsub le lun. 06 nov. 2006 10:44, modifié 1 fois.
si tu as peur, n'y va pas / si tu y vas, n'aie pas peur !
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Arnaud38
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Message par Arnaud38 » lun. 06 nov. 2006 10:59

Je voudrais juste vous faire part, d'une expérience qui m'est arrivé.

Je suis parti en canyon avec 2 amies que je connais bien. J'étais le leader de cette sortie, et je connaissais le niveau de pratique des 2 personnes.

Dans une cascade de 70 mètre, je suis descendu le premier pour équiper le relai intermédiaire. Chacun par la suite est descendu me rejoindre. La première personne m'a rejoins, et je l'ai équipé sur le relais. Me voyant faire, elle me dit, mets-moi en rapide, ça va aller :!: En rapide sur une cascade de 50m en fil d'araignée, ce fût NON [-X

ça l'a un peu vexé, mais tant pis, car c'est finalement c'est ça qui a évité des conséquences plus graves. Elle est donc descendu avec le kit boule à la ceinture. Malheureusement, elle avait trop confiance en elle ce jour là, et sur les derniers 10m elle a trop laissé filer la corde, et n'a pas pu l'arrêter.

Heureusement, elle est tombé sur la seule pierre plate présente à l'arrivée. OUF! Et rien de bien grave au final! Juste une bonne frayeur et une séance chez l'osthéo.

Finalement, depuis cet accident, même si j'ai confiance en les gens que j'emmène ou qui m'emmènent, je n'hésite plus à garder un oeil sur tout. Et je pense qu'il n'y a que comme ça qu'on peut garantir la meilleure des sécurité en canyon.

Car même si chacun est grand et autonome, il n'empèche qu'à un moment donné on peut avoir trop confiance en soi et perdre toute lucidité.
"La vie est un long fleuve tranquille" ](*,) Enfin personnellement, je préfère quand les canyons sont un peu agités \:D/

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Arnaud38
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Message par Arnaud38 » lun. 06 nov. 2006 11:00

En tout cas, toutes mes félicitations pour cet exposé qui expose bien les pb qui peuvent être rencontrés =D>
"La vie est un long fleuve tranquille" ](*,) Enfin personnellement, je préfère quand les canyons sont un peu agités \:D/

Paul G
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Message par Paul G » lun. 06 nov. 2006 11:03

Fredo 72 écrit : "L'organisateur d'une sortie devrait par défaut celui ou celle qui connait le mieux le canyon et donc doit être celui ou celle qui sera le garant d'une sécurité et d'une progression générale.
"
Je ne crois pas.

Si je refais une montagne que je connais avec un guide qui ne connait pas le coin, est-ce que ca me suffit à devenir + compétent que lui ?

Si je t'emmène dans le canyon que j'ai fait 12 fois, mais que je ne connais que la descente sur rappel à 2 brins ; si ce jour là le débit est + fort que d'habitude, qui doit prendre les décisions ?

Je ne pense pas que la connaissance de tel ou tel canyon pratiqué individuellement soit un signe de compétence pour organiser une sortie de groupe. Je préfère que ce soit qq un qui maitrise bien le milieu et les techniques.
Dernière modification par Paul G le lun. 06 nov. 2006 11:03, modifié 1 fois.

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Message par IP » lun. 06 nov. 2006 12:29

Et le pire cas, c'est pendant les rassemblements où l'on rencontre les trois cas à la fois. :evil:

J'ai déjà eu quelques frayeurs pour d'autres personnes...

On les croit autonomes (par leurs discours) et il s'avère qu'il faut particulièrement les surveiller pendant chaque descente. Dans ce cas, je n'hésite pas à équiper tous les rappels, même si ces personnes ont une corde...

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Message par fredo72 » lun. 06 nov. 2006 13:10

yelsub a écrit :
fredo72 a écrit :Enfin dans le 3ième cas présenté par Marc et Delphine, on se retrouve généralement à descendre en quasi autonomie et le plus souvent "seul" entre chaque obstacle nécessitant une corde.
Oui bin ça, c'est quand même pas top au niveau sécu...un co équipier est parfois bien utile, soit pour progresser soit pour signaler un pb. Et personne n'est à l'abri d'une glissade, d'un bloc qui roule, d'un tronc qui s'affaisse et qui peut te coincer, se faire prendre dans un siphon sournois, etc.
On en revient au difficile équilibre entre torchage de descente et progression sécurit...
Lorsque il n'y a plus de visuel possible entre les co-équipiers, la progression par binome mini devrait être la règle...
Sinon, je serais curieux de la "mésaventure" ayant suscité cet excellent sujet...
Ma curiosité est identique à la tienne... :wink:

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Message par Marc Maurin » lun. 06 nov. 2006 13:22

La curiosité publique est un vilain défaut... O:) =;
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

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Message par fredo72 » lun. 06 nov. 2006 13:31

Paul G a écrit :Fredo 72 écrit : "L'organisateur d'une sortie devrait par défaut celui ou celle qui connait le mieux le canyon et donc doit être celui ou celle qui sera le garant d'une sécurité et d'une progression générale.
"
Je ne crois pas.

Si je refais une montagne que je connais avec un guide qui ne connait pas le coin, est-ce que ca me suffit à devenir + compétent que lui ?

Si je t'emmène dans le canyon que j'ai fait 12 fois, mais que je ne connais que la descente sur rappel à 2 brins ; si ce jour là le débit est + fort que d'habitude, qui doit prendre les décisions ?

Je ne pense pas que la connaissance de tel ou tel canyon pratiqué individuellement soit un signe de compétence pour organiser une sortie de groupe. Je préfère que ce soit qq un qui maitrise bien le milieu et les techniques.
Il ne faut pas tout mélanger...

Dans ton premier exemple (celui du guide), si ce dernier est un prestataire de service rémunéré, il est obligatoirement organisateur de la descente même si tu connais mieux que lui les lieux. C'est le même cas de figure dans un contexte associatif où le plus "qualifié" sera responsable. Dans ce cas, le manque de connaissance des terrains de pratique constitue une faute "pénale" par une mise en danger délibérée sur un tiers.

Prenons un cas concrêt: si au cours d'une descente 2 personnes "autonomes". 1 connait parfaitement les lieux mais pas d'expérience en terme de techniques de progression et l'autre l'inverse. Laquelle serait responsable en cas d'accident. Par défaut si aucune de ces 2 personnes n'a de qualification reconnue, c'est celle qui avait la connaissance des lieux qui serait jugée responsable.

Un second aspect apparaît: l'expérience. Une expérience se définit par une ancienneté de pratique et une compétence acquise pour la maîtrise des techniques. A niveau de compétence égale, celle qui aura le plus d'ancienneté serait jugée responsable...

Enfin tout dépend des enquêtes et des hommes qui instruiront ces dossiers.

Pour résumer, si on part à plusieurs: il faut
:arrow: une surveillance attentive et collective de tous.
:arrow: que l'on définisse un "leader" qui prendra in fine toutes les décisions.
:arrow: que tous maîtrisent au moins l'autonomie de sa propre descente de rappel.
:arrow: qu'il faut, obligatoirement, 2 personnes qui connaissent les fondamentaux des techniques de progression (débrayable, rappel guidé, main courante,...)
:arrow: qu'il y ait une progression collective dans la descente et que chaque rappel se fasse collectivement

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Message par yelsub » lun. 06 nov. 2006 13:44

fredo72 a écrit :Dans ce cas, le manque de connaissance des terrains de pratique constitue une faute "pénale" par une mise en danger délibérée sur un tiers
Sur ce point précis, as-tu connaissance de jurisprudence ? Ca voudrait dire que tu ne pourrais pas encadrer de débutants dans un canyon que tu ne connais pas sans être juridiquement répréhensible? Ca me parait aller un peu loin, surtout dans le cas où tu as une topo de la descente montrant l'adéquation entre le niveau des gens que tu emmenes et la difficulté connue du canyon.
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Message par yelsub » lun. 06 nov. 2006 13:47

Marc Maurin a écrit :La curiosité publique est un vilain défaut... O:) =;
mais tout se sait un jour où l'autre. Allez, un petit effort, en restant vague et non nominatif... :-$
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Message par Marc Maurin » lun. 06 nov. 2006 13:47

fredo72 a écrit ::arrow: que l'on définisse un "leader" qui prendra in fine toutes les décisions.
:?

A conditions que le leader ne fase pas d'erreur ?

Faut surtout discuter et se parler. L'excès de confiance en SOI, peut aussi jouer des tours.
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

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Message par fredo72 » lun. 06 nov. 2006 13:52

Le cas est assez délicat mais par principe je dirai que si tu amènes des débutants, tu devrais connaître les lieux ou tu ne l'emmènes pas.

C'est valable pour d'autre activité.

Prenons la plongée sous-marine. C'est un peu la même chose. Tu ne découvres pas une plongée (un site) pour toi en même temps que tu encadres des débutants.

De là à dire que la seule fiche topo suffit pour connaître le terrain... ça n'engage que celui qui prend l'initiative de la sortie.

=;
Dernière modification par fredo72 le lun. 06 nov. 2006 13:53, modifié 1 fois.

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Message par DV06 » lun. 06 nov. 2006 13:55

qu'il y ait une progression collective dans la descente
:-"
Une règle essentielle vite oubliée par celles et ceux qui ont un chrono dans le ventre :evil: ......
Marc Maurin a écrit :La curiosité publique est un vilain défaut...
:-k
Bien dommage car dans votre cas il y a surement eu des négligences ou des conn.. de faites, cela servirait tout le monde, certains qui en ont fait une grosse dans le Rui l'an passé n'ont pas hésité à venir exposer leur cas et à prendre conseil pour l'avenir
Mais peut-etre n'as-tu pas besoin de conseils toi qui en donnes si souvent :?
Le peuple a besoin d'être ébloui et non pas d'être éclairé

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jc06
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Message par jc06 » lun. 06 nov. 2006 14:36

Salut fredo72.
Pas tout a fait d'accord avec toi. :D
fredo72 a écrit :C'est le même cas de figure dans un contexte associatif où le plus "qualifié" sera responsable. Dans ce cas, le manque de connaissance des terrains de pratique constitue une faute "pénale" par une mise en danger délibérée sur un tiers.
:shock: jamais entendu parler de ca
fredo72 a écrit :tout dépend des enquêtes et des hommes qui instruiront ces dossiers
et des circonstances de l'accident... Il n'y a pas de généralités, et encore heureux
fredo72 a écrit :b]Pour résumer, si on part à plusieurs: il faut ...
Marc a (tres bien O:) ) distingué 3 cas totalement differents... je ne crois pas la aussi qu'il y ait de regles generales.
fredo72 a écrit :une surveillance attentive et collective de tous
=D> ne jamais laisser quelqu'un seul
fredo72 a écrit :que l'on définisse un "leader" qui prendra in fine toutes les décisions
Dans les cas ou le leader est evident, oui... sinon j'aime bien discuter les decisions importantes :-k
fredo72 a écrit :que tous maîtrisent au moins l'autonomie de sa propre descente de rappel
Et tu fais decouvrir l'activité comment alors ?
fredo72 a écrit :il faut, obligatoirement, 2 personnes qui connaissent les fondamentaux des techniques de progression
ca depend fortement du canyon... l'encadrement associatif se fait souvent seul. Et dans certains canyon, il vaut mieux etre 3.
fredo72 a écrit :qu'il y ait une progression collective dans la descente et que chaque rappel se fasse collectivement
Plutot d'accord, cela rejoint le point 1

=;

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Marc Maurin
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Message par Marc Maurin » lun. 06 nov. 2006 14:49

DV06 a écrit :
Marc Maurin a écrit :La curiosité publique est un vilain défaut...
J'ai dit "publique". La délicatesse veut que je prenne l'avis de la victime et de son compagnon, membre du forum.
DV06 a écrit :Bien dommage car dans votre cas il y a surement eu des négligences ou des conn.. de faites
Oui, il y en a eu, comme toujours ou presque dans un accident.
Des erreurs d'appréciation, d'ou la teneur du sujet dont on s'écarte une fois de plus pour tomber dans le regrettable style tabloïd où on recherchera la faute pour jeter la pierre.
Le mieux = ne rien faire, car comme ça on fait pas de conneries.
DV06 a écrit :, cela servirait tout le monde,
D'ou le mail avec son orientation générale, que j'ai co-écrit avec Delphine.
DV06 a écrit :certains qui en ont fait une grosse dans le Rui l'an passé n'ont pas hésité à venir exposer leur cas et à prendre conseil pour l'avenir
Ou pour que ça n'arrive pas aux autres. Les conseils sont en général à posteriori dans les accidents...
DV06 a écrit :Mais peut-etre n'as-tu pas besoin de conseils toi qui en donnes si souvent :?
Si. Je t'appellerai en priorité, promis.
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

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Message par Boustourou » lun. 06 nov. 2006 17:12

IP a écrit :Et le pire cas, c'est pendant les rassemblements où l'on rencontre les trois cas à la fois. :evil:

J'ai déjà eu quelques frayeurs pour d'autres personnes...

On les croit autonomes (par leurs discours) et il s'avère qu'il faut particulièrement les surveiller pendant chaque descente.
Et il y a celui qui se croit investi d'une mission parce qu'il a un diplome, de surcroit fraichement acquis!
N'ayant pas de diplome de canyonning (sauf une expérience certaine de quelques 400 canyons), il s' institue donc le "chef". Et quel "chef" ou, dans une cascade de 110m avec relais à -60 atteignable par pendule :roll: il ne relie pas le bout de corde au relais :oops: :mrgreen: oui-oui, je ne déconne pas... ça craint fort!!!
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Message par Baleine » lun. 06 nov. 2006 17:41

J'en suis à ma 5eme saison de canyon. J'ai commencé avec 4 amis d'enfance (apprentissage par le bouche à oreille !!!) et nous avons découvert l'activité et progressé ensemble aussi bien au niveau technique que de la difficulté des canyons ... L'avantage est qu'on se connait par coeur, on a développé notre propre langage, et même si on est en désaccord par moment, le fait de connaître les limites et le caractère de chacun, a fait qu'on n'a jamais eu aucun problème important.
Depuis cette année (étant plus boulimique de canyon que mes amis) j'ai commencé à faire du canyon avec des personnes que je ne connaissais pas (merci DC.com =D> ). J'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui avait plus d'expérience et plus de techniques que moi. Cependant, ce que j'apprécie, c'est qu'il y a discussion à chaque fois qu'on rencontre un éventuel problème technique, sans qu'une personne impose son choix. Je ne sais pas si c'est une bonne chose, mais il n'y a pas de réel leader qui se dégage, du coup, tout le monde reste vigilant et personne n'est vexé si quelqu'un met en doute le bien fondé de son installation.
Enfin bref, tout ca pour dire qu'en voyant leur niveau technique, ça m'a donné envi de faire une formation. J'ai donc suivi la formation d'initiateur avec Mur d'eau Lyon, et Fred (le formateur) m'a appris un principe que je trouve pas mal.
En canyon, il doit toujours y avoir qu'une seule inconue : soit le canyon, soit ses coéquipiers.
Enclair, soit on connaît nos coéquipiers et on peut faire un canyon nouveau. Soit, c'est la première fois qu'on canyon avec eux, et là, il faut faire une course qu'on connaît.

Conclusion un peu hors sujet : Grand merci à DC.com qui m'a fait rencontré d'autre passionné et qui m'a fait prendre conscience de pas mal de danger (grace à des post comme celui-ci) et qui m'a finalement donné envi de me former ... \:D/

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Message par Cristophe » lun. 06 nov. 2006 17:50

DV06 a écrit :
qu'il y ait une progression collective dans la descente
:-"
Une règle essentielle vite oubliée par celles et ceux qui ont un chrono dans le ventre
Ou par ceux qui ont un appareil photo dans les mains! :mrgreen:
Collective ne veut pas dire "les autres ont qu'a m'attendre!" [-(
Dernière modification par Cristophe le lun. 06 nov. 2006 17:56, modifié 1 fois.
Ma vie ne tien t'elle qu'a un fil ?

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Message par Boustourou » lun. 06 nov. 2006 17:53

Baleine a écrit :En canyon, il doit toujours y avoir qu'une seule inconue : soit le canyon, soit ses coéquipiers.
En clair, soit on connaît nos coéquipiers et on peut faire un canyon nouveau. Soit, c'est la première fois qu'on canyon avec eux, et là, il faut faire une course qu'on connaît.
Sage langage
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Message par jc06 » lun. 06 nov. 2006 17:55

Baleine a écrit :En clair, soit on connaît nos coéquipiers et on peut faire un canyon nouveau. Soit, c'est la première fois qu'on canyon avec eux, et là, il faut faire une course qu'on connaît.
Et généralement, ce n'est pas le cas si tu fais un canyon avec des gens rencontrés sur ce site...

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