Lagouna : Reponse, Precisions Et Retablissement De La Verite
Publié : dim. 05 nov. 2006 21:45
Après la multiplication des réactions à la suite du post de FRANS, nous souhaitons apporter des précisions concernant l’équipement du vallon de la Lagouna, et ceci non pas pour nous justifier d’une faute commise, mais pour apporter aux membres et lecteurs de ce forum un autre « son de cloche »..
Les amarrages : Peu importe à quelle lettre de l’alphabet l’amarrage ressemble. Ce qui est important, c’est que celui-ci ait 2 points d’ancrages, raisonnablement espacés, et que le point bas tire dans le bon sens.
Roche fissurée : Nous rappelons qu’un goujon à expansion provoque des contraintes mécaniques énormes sur la roche alentour. Celle-ci peut donc se fissurer au moment de la pose, mais aussi dans les heures ou les jours qui suivent. Ce phénomène rare est parfaitement connu, et non maîtrisable compte tenu des nombreux facteurs en jeu : qualité de la roche, densité différente entre la surface et la profondeur, température (chocs thermiques), etc. Si tel a été le cas, vous auriez du rendre cet ancrage inutilisable et en poser un nouveau, vu que vous aviez avec tout le nécessaire pour le faire. Si vous ne l’avez pas fait, cela veut dire que vous avez sciemment utilisé cet amarrage devenu dangereux, qui plus est avec un groupe en encadrement.
Cordes anciennes : Nous ne pouvons pas emporter avec nous une centaine de mètres de corde à couper. Nous avons donc conservé certains bouts d’anciens amarrages (anneaux, sangles) avec l’intention de les remplacer lors d’un prochain passage. Là encore, si votre jugement sur l’état de ces anneaux vous les a fait considérer comme dangereux, vous aviez le devoir vis à vis de votre groupe de les remplacer ou de les doubler. Bravo si vous l’avez fait, c’est une attitude responsable et sécuritaire de leaders.
Rochers qui sonnent creux : La tournure littéraire de votre remarque est assez jolie, mais elle relève plutôt d’une scène Pagnolesque.
Sur la trentaine d’amarrages que vous avez minutieusement observés, vous n’en mentionnez même pas un seul qui soit irréprochable, ou au moins correct. Nous ne pensions vraiment pas être aussi mauvais que ça ! Votre appréciation semble pour le moins étrange et bizarre, et cela sent à plein nez l’intox et le dénigrement.
Depuis plusieurs années, nous équipons (complément d’équipement, modification) des canyons, des vallons, des ravins, le plus souvent dans l’anonymat et sans ameuter la presse locale et les médias, et nous avons à chaque fois eu remerciements et compliments par les pratiquants qui nous ont rencontrés parfois sur place ou à posteriori. Cela a d’ailleurs été le cas à Lagouna le jour où nous y étions, avec un couple qui nous a rejoint et avec qui nous avons taillé un bout de bavette.
Nous ne prétendons pas concurrencer les équipeurs professionnels missionnés par le Conseil Général du 06, et qui sont soumis par une attribution de marché à une obligation de résultat : matériel normalisé, suivi et entretien de l’équipement des canyons dont ils ont la charge par contrat, responsabilité juridique du fait d’un travail rémunéré et facturé.
Notre action bénévole et non rémunérée a pour but de rehausser le niveau de l’équipement des canyons dits sauvages ou d’aventure. Il nous semble honnêtement que pour la Lagouna l’objectif a été correctement atteint. Nous rappelons qu’avant notre re-équipement, toutes les cascades de ce vallon ne possédaient qu’un seul et unique point d’ancrage, à savoir une sangle sur naturel ou une cheville Spit unique (diamètre de la vis 8mm !), y compris pour les cascades de 38 m !! (voir les remarques de Fab83).
Affirmer que l’équipement de ce vallon est dangereux et inadapté est un mensonge. Par contre, la pratique du canyoning par des personnes mal équipées, mal renseignées ou mal encadrées est dangereuse, y compris dans les parcours équipés « béton » du Conseil Général.
Il nous semble utile de rappeler que tout équipement installé à demeure dans un canyon peut être endommagé et rendu inutilisable du fait d’une crue, d’un «éboulement, d’une mauvaise utilisation, etc. De plus, ce n’est pas parce qu’un parcours a été re-équipé qu’il faut se pointer les mains dans les poches et la fleur au fusil. Il est donc indispensable qu’un groupe –et surtout le ou les leaders- aient dans leurs sacs tout le nécessaire pour refaire ou compléter un amarrage défectueux ou jugé dangereux. La réglementation actuelle, au travers de l’arrêté préfectoral de décembre 1999 impose la possession de ce matériel de secours et de re-équipement.
Cet arrêté préfectoral rappelle aussi que tout pratiquant est responsable de l’utilisation de l’équipement qu’il va rencontrer. Merci à Marc Maurin de rappeler ce point essentiel sur la responsabilité juridique de l’activité.
La vérité dans cette histoire, c’est que vous vous êtes pointés avec votre groupe et tout votre matériel d’équipement, et que vous avez eu méchamment les « boules » lorsque vous avez constaté que nous étions passés avant vous. Et oui, vous n’êtes pas les seuls à équiper les canyons, ni à les découvrir et à les répertorier d’ailleurs. Vous avez donc eu tout le temps de faire l’analyse et la critique partisane des équipements que vous avez trouvés. Oui nous reconnaissons que nous ne maîtrisons pas tout à la perfection (heureusement d’ailleurs).
Nous vous rappelons que le canyoning est différent de la spéléologie, en ce qui concerne l’appropriation et la gestion des parcours. Il semble que vous ayez du mal à le comprendre et à l’accepter.
Il reste donc du travail à faire dans ce vallon, et nous ne pouvons qu’encourager tous les pratiquants de bonne volonté à apporter leur pierre à l’édifice : un nouvel amarrage mieux placé, une sangle neuve par ci, une main courante supplémentaire par là, une déviation ou un bout de moquette,etc.
Si vous souhaitez vous rendre utile pour ce parcours, il reste par exemple à reconnaître et à baliser correctement le chemin d’accès en rive droite qui part de la Giandola (voir la remarque de Fab83) ainsi qu’un ou deux échappatoires possibles. Bien sûr c’est un travail ingrat, de passer du temps à parcourir de vieilles sentes, à travers broussailles et garrigues. Mais cela fait aussi partie de la passion que nous avons pour l’activité. Si vous souhaitez le faire, dépêchez-vous, car nous avons aussi prévu de nous en occuper.
Enfin pour terminer, nous aurions apprécié, et les lecteurs aussi, que votre post soit signé de votre véritable identité. Cela aurait été plus « FRANC », mais sans doute avez-vous eu vos raisons de ne pas le faire.
Le 5 novembre 2006
Christian BAUDE (bodon06), Jean-François FIORINA et Jean-Claude JUDA
Les amarrages : Peu importe à quelle lettre de l’alphabet l’amarrage ressemble. Ce qui est important, c’est que celui-ci ait 2 points d’ancrages, raisonnablement espacés, et que le point bas tire dans le bon sens.
Roche fissurée : Nous rappelons qu’un goujon à expansion provoque des contraintes mécaniques énormes sur la roche alentour. Celle-ci peut donc se fissurer au moment de la pose, mais aussi dans les heures ou les jours qui suivent. Ce phénomène rare est parfaitement connu, et non maîtrisable compte tenu des nombreux facteurs en jeu : qualité de la roche, densité différente entre la surface et la profondeur, température (chocs thermiques), etc. Si tel a été le cas, vous auriez du rendre cet ancrage inutilisable et en poser un nouveau, vu que vous aviez avec tout le nécessaire pour le faire. Si vous ne l’avez pas fait, cela veut dire que vous avez sciemment utilisé cet amarrage devenu dangereux, qui plus est avec un groupe en encadrement.
Cordes anciennes : Nous ne pouvons pas emporter avec nous une centaine de mètres de corde à couper. Nous avons donc conservé certains bouts d’anciens amarrages (anneaux, sangles) avec l’intention de les remplacer lors d’un prochain passage. Là encore, si votre jugement sur l’état de ces anneaux vous les a fait considérer comme dangereux, vous aviez le devoir vis à vis de votre groupe de les remplacer ou de les doubler. Bravo si vous l’avez fait, c’est une attitude responsable et sécuritaire de leaders.
Rochers qui sonnent creux : La tournure littéraire de votre remarque est assez jolie, mais elle relève plutôt d’une scène Pagnolesque.
Sur la trentaine d’amarrages que vous avez minutieusement observés, vous n’en mentionnez même pas un seul qui soit irréprochable, ou au moins correct. Nous ne pensions vraiment pas être aussi mauvais que ça ! Votre appréciation semble pour le moins étrange et bizarre, et cela sent à plein nez l’intox et le dénigrement.
Depuis plusieurs années, nous équipons (complément d’équipement, modification) des canyons, des vallons, des ravins, le plus souvent dans l’anonymat et sans ameuter la presse locale et les médias, et nous avons à chaque fois eu remerciements et compliments par les pratiquants qui nous ont rencontrés parfois sur place ou à posteriori. Cela a d’ailleurs été le cas à Lagouna le jour où nous y étions, avec un couple qui nous a rejoint et avec qui nous avons taillé un bout de bavette.
Nous ne prétendons pas concurrencer les équipeurs professionnels missionnés par le Conseil Général du 06, et qui sont soumis par une attribution de marché à une obligation de résultat : matériel normalisé, suivi et entretien de l’équipement des canyons dont ils ont la charge par contrat, responsabilité juridique du fait d’un travail rémunéré et facturé.
Notre action bénévole et non rémunérée a pour but de rehausser le niveau de l’équipement des canyons dits sauvages ou d’aventure. Il nous semble honnêtement que pour la Lagouna l’objectif a été correctement atteint. Nous rappelons qu’avant notre re-équipement, toutes les cascades de ce vallon ne possédaient qu’un seul et unique point d’ancrage, à savoir une sangle sur naturel ou une cheville Spit unique (diamètre de la vis 8mm !), y compris pour les cascades de 38 m !! (voir les remarques de Fab83).
Affirmer que l’équipement de ce vallon est dangereux et inadapté est un mensonge. Par contre, la pratique du canyoning par des personnes mal équipées, mal renseignées ou mal encadrées est dangereuse, y compris dans les parcours équipés « béton » du Conseil Général.
Il nous semble utile de rappeler que tout équipement installé à demeure dans un canyon peut être endommagé et rendu inutilisable du fait d’une crue, d’un «éboulement, d’une mauvaise utilisation, etc. De plus, ce n’est pas parce qu’un parcours a été re-équipé qu’il faut se pointer les mains dans les poches et la fleur au fusil. Il est donc indispensable qu’un groupe –et surtout le ou les leaders- aient dans leurs sacs tout le nécessaire pour refaire ou compléter un amarrage défectueux ou jugé dangereux. La réglementation actuelle, au travers de l’arrêté préfectoral de décembre 1999 impose la possession de ce matériel de secours et de re-équipement.
Cet arrêté préfectoral rappelle aussi que tout pratiquant est responsable de l’utilisation de l’équipement qu’il va rencontrer. Merci à Marc Maurin de rappeler ce point essentiel sur la responsabilité juridique de l’activité.
La vérité dans cette histoire, c’est que vous vous êtes pointés avec votre groupe et tout votre matériel d’équipement, et que vous avez eu méchamment les « boules » lorsque vous avez constaté que nous étions passés avant vous. Et oui, vous n’êtes pas les seuls à équiper les canyons, ni à les découvrir et à les répertorier d’ailleurs. Vous avez donc eu tout le temps de faire l’analyse et la critique partisane des équipements que vous avez trouvés. Oui nous reconnaissons que nous ne maîtrisons pas tout à la perfection (heureusement d’ailleurs).
Nous vous rappelons que le canyoning est différent de la spéléologie, en ce qui concerne l’appropriation et la gestion des parcours. Il semble que vous ayez du mal à le comprendre et à l’accepter.
Il reste donc du travail à faire dans ce vallon, et nous ne pouvons qu’encourager tous les pratiquants de bonne volonté à apporter leur pierre à l’édifice : un nouvel amarrage mieux placé, une sangle neuve par ci, une main courante supplémentaire par là, une déviation ou un bout de moquette,etc.
Si vous souhaitez vous rendre utile pour ce parcours, il reste par exemple à reconnaître et à baliser correctement le chemin d’accès en rive droite qui part de la Giandola (voir la remarque de Fab83) ainsi qu’un ou deux échappatoires possibles. Bien sûr c’est un travail ingrat, de passer du temps à parcourir de vieilles sentes, à travers broussailles et garrigues. Mais cela fait aussi partie de la passion que nous avons pour l’activité. Si vous souhaitez le faire, dépêchez-vous, car nous avons aussi prévu de nous en occuper.
Enfin pour terminer, nous aurions apprécié, et les lecteurs aussi, que votre post soit signé de votre véritable identité. Cela aurait été plus « FRANC », mais sans doute avez-vous eu vos raisons de ne pas le faire.
Le 5 novembre 2006
Christian BAUDE (bodon06), Jean-François FIORINA et Jean-Claude JUDA