Secours au canyon de Lanchatra vendredi dernier
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assel
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Secours au canyon de Lanchatra vendredi dernier
F
Dernière modification par assel le ven. 14 nov. 2014 18:08, modifié 1 fois.
Neige en hiver , eau dans la rivièr.
, c'est un nouveau jeu , faut deviner l'histoire 
qui commence par F 
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assel
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Non juste un pb sur mon pc 
. Je mets ça a jour tout à l heure .Desolé
voili c'est à jour.
Si les modos peuvent du coup corriger/supprimer les posts qui deviennent hors sujet
Et merci Lolo pour tant d'imagination.
. Je mets ça a jour tout à l heure .Desolévoili c'est à jour.
Si les modos peuvent du coup corriger/supprimer les posts qui deviennent hors sujet
Et merci Lolo pour tant d'imagination.
Dernière modification par assel le ven. 14 nov. 2014 23:28, modifié 1 fois.
Neige en hiver , eau dans la rivièr.
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assel
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Bonjour,
Voici le récit de notre sortie dans le canyon de Lanchatra vendredi dernier 07 novembre qui ne s'est pas terminée comme prévu !
Le choix de partager ce qui s est passé est de faire prendre conscience du cumul de nos erreurs faites et qui nous ont conduits a avoir recours aux secours. ...Et déviter à d'autres de faire pareil ou pire avec une issue plus grave. Soit dans la même démarche que le témoignage de Sylvainpierre dans l'accident de l'Artazul l'année derniere (avec des circonstances différentes bien sur) que j'avais lu deux fois et m a peut-être influencé dans la conviction de renoncer devant une descente dangereuse.
Arrivé avec Matt sur place à 9h15 , environ 2°C sur le parking. Matt n'a jamais fait le canyon alors que j'ai deja fait Lanchatra deux fois en 2007 et 2010, avec en mémoire que tout est franchissable par "gros débit" , (très gros débit par rapport aux criteres de descente -canyon ) en mettant en place des guidés sur ancre flottantes quand c'est nécessaire sans oublié la sortie de la dernier vasque qui est réputée délicate et l obstacle le plus problématique du canyon: Lors de mon premier passage , je nétais pas passé le premier pour sortir de cette vasque alors que j'avais pris l'initiative de passer devant en 2010: je sais donc à quoi m'attendre.
Un autre pote Bergousator. est sur place mais ne fera pas la descente avec nous comme prévu et nous dit que le débit est ok . En voyant vaguement les cascades a travers les arbres, je lance un "il y a trop d'eau là
" plus pour lancer le blabla qu'un vrai regard attentif au débit.On regarde un peu mieux depuis le parking puis on décide de s'approcher en marchant 50m en rive droite du Vénéon pour avoir une meilleure expression des cascades. Ca discute un peu: Pour moi c'est gros débit + ; je trouve le petit pissou sortant de la rive droite de la 4ieme cascade un peu fort.
Bergousator dit que ca passe. C'est vrai qu'on voit la roche en transparence derriere la derniere cascade . Matt n'est pas plus impressionné que ca par le débit fort .
Je préfère vérifier quelques photos de la base de descente-canyon avant de me decider: "ca risque pas de monter un peu avec le redoux? " : "bah non ca va rien fondre c'est en face Nord pis à cette période..". J'ai regardé les prévis météo la veille: les température max à 1500m sont données pour 8°c. J'ai surement en réference à ce moment-là la Meije fait plus souvent et qui peut se faire par 8 degres , ...s 'il n 'y pas de neige au- dessus. Ni Matt ni moi ne contredisons et on décide d'y aller.
Départ vers 9H45. On fait un arrêt à la montée pour regarder le débit de la partie finale dans un lacet à droite où on voit les premiers reste de neige tombée jusqu'au jeudi .
On s'équipe juste apres les maisons de Lanchatra, Il y a une petite couche de neige 3/4cm.
Vers 10h30 c' est parti...On est deja dans du gros débit + sans surprise, qui me semble un peu plus fort que les deux fois précédentes. On perd deja un peu de temps à franchir les premiers ressauts. Il me semblait me souvenir qu'il y a un petit saut à droite au début mais j en reconnais pas bien le passage. On met une corde par précaution pour moi qui passe en premier; je ne montre pas à Matt qu'il aurait pu tenter un saut de crapaud. Au premier resserrement, on est pour de bon dans l'ambiance Lanchatra ! Matt m'assure pour que j'aille au relais poser la corde ..car on est rangé dans la catégorie (?! ) prudent ...Ici une comparaison de débit avec mon passage en 2010 , où on voit Fabien s'amuser dans la mousse sur la video de http://canyon.lapoudre.com/?p=364
Matt descend en premier. On arrive directement à l'obstacle suivant : la grande vasque avec un tronc tombé depuis 2011. Là ca devient sérieux :Matt me montre le drossage en rive gauche qu il faut éviter puis finit par jetter la corde avec un noeud au bout lié a une petite frite d'une 20aîne de cm. Ca permet à la corde de suivre la veine d eau et d aller se placer au seuil de la vasque et d éviter d'avoir 15m de corde qui se saucissone au milieu de la vasque ....en théorie... En pratique la corde s entortille un premier coup sous le tronc puis je préfère qu'on lance un sac attaché pour faire une "vrai" ancre flottante qui ira au seuil de la cascade. .Il préféra aller s emmêler avec l autre brin ( celui des descente). On a bien du passer 3/4 d heure ici .. avec un petit passage non controle sous le niveau de la surface pour ma part ..Ça va me rendre moins sur de moi pour la suite. Matt me rejoint puis on enchaine les passages suivant sans trop de problème. On pose la corde sur un passage où normalement ça saute mais on est surtout concentrés sur les sorties des vasques des qu il y a un mouvement d'eau.
On s arrêté 2mn changer les batteries des appareils numériques.Il est déjà 13h30.... l heure estimée de sortie..... La partie intermédiaire dans les bloc n est pas des plus ludique, chercher son passage dans les blocs, la corde de rappel qui se bloque. ..
On arrive enfin à l assomoir. La descente au sec vient se finir sous le jet puissant si vous ne décalez votre descente en rive gauche. Matt y va en premier puis tend le brin de rappel pour m'aider à dévier ma descente.
A la vue de la puissance du jet qui passe à côté, je me dis que je n'ai pas envie d aller passer dessous.
On réserve nos rappels arrosés pour la partie finale à laquelle on arrive: l enchainement des 4 cascades. On n équipe pas sur le relais (en rd) qui passe a cote du flux principal car il y a trop d eau pour voir la réception alors que normalement ça coule très peu ici.. On choisit donc celui plus excentré en rd qui permet de descendre sans se faire rincer mais gros frottements (débrayage durant toute la descente requis) et on se receptionne à 3 mètres du relais suivant. Il suffit de changer de rive pour atteindre le relais qui est donc en rive gauche. De là, on a une vue impressionnante sur les derniers rappels avec la passerelle tout en bas et le Veneon. Matt me fait passer les sac en téléphérique comme à tous les obstacles avant de me rejoindre. D 'ici, on peut descendre directement au relais suivant toujours en rive gauche plein jus ou descendre à droite pour réception au sec sur un replat.
Vu le débit et qu il y a une vasque en dessous pas vraiment calme et dont on ignore la profondeur, on choisit la seconde option que je me souviens avoir pris au moins lors de mon second passage. Matt s'imagine déjà revenir par débit plus faible pour taper ici un potentiel saut d'une dizaine de mètres .
Il faudrait ensuite traverser la vasque encordé pour aller chercher le relais rive gauche. Je rejoins Matt en bas sur le replat au sec.Il traverse ensuite attaché au brin de rappel et je contre assure avec le brin de descente. Il passe par un gros bloc emmergant au centre du seuil de la vasque. Il doit être 15h30. photo comparative des débits
On est donc à l avant dernière cascade le passage le plus délicat du canyon . La vasque en dessous est 100% blanche Elle n etait pas du tout comme ça les deux fois précédentes pourtant déjà impressionnante !! Le franchissement ici doit se faire par un rappel (rive gauche) guidée sur ancre flottante: sac qu'on jette et qui doit mettre la corde en tension en se positionnant au seuil de la cascade suivante. Le premier qui descend devra aller jusqu au deversoir pour remonter à plat ventre en rive gauche chopper le dernier relais. Le second pourra faire un rappel guidé classique entre les deux relais. Il ne faut pas se louper car on risque de ne pas pouvoir remonter le sac vu la force du débit dans la cascade si le sac qu on va balancer ne va pas se positionner comme on veut.
On va prendre le mien que l'on attache solidement avec la 3ieme corde (de secours).Un moment de lucidité nous rappelle qu'il faut enlever le bidon qu il y a dedans car le téléphone est à l intérieur. Matt l attache au relais. On sent déjà que ça commence à puer : il fait nuit dans 1h30.Le thermos de thé chaud est vide: il peut rester dans le sac; la boîte de thon qui nous restait a fait un saut de 20m.
Je jette les brins de corde en même temps que Matt balance mon sac le plus loin possible au centre de la vasque . Mais le sac n'est pas entraîné dans la veine d'eau.Il reste dans le bouillon et impossible de le remonter jusqu'en haut pour recommencer . Il reste a mi hauteur. Matt vérouille la corde (qui le tient )au relais . Discussion sur une option alternative telle que descendre d'une traite les deux cascades mais ça implique qu il va falloir quant même descendre dans le bouillon . Je dis à Matt qu il ne faut pas tenter de descendre direct dans la cascade et/ou envisager d enchaîner direct avec la cascade suivante: trop dangereux!. On perd encore 10mn d énergie à remonter un brin de corde qui a filé dans le courant.
Il est temps retourner se mettre a l abri sur notre replat avec nos deux cordes restantes (2x55),la trousse à spit complete et le précieux bidon ,etc. Matt a repéré un point en hauteur en rive droite qu on pourrait tenter de rejoindre en posant quelques spits. On choisit surtout de mettre prudemment le bidon du téléphone dans mon kit boule pour aller tenter d appeler les secours. Matt part devant que j assure en moulinette depuis le relais.Il repasse par le bloc situé au seuil de la vasque puis besoin d'un coup de nage avant de se mettre hors d eau. Je finis par le rejoindre. Sortie du téléphone le plus vite possible pour tenter d'appeler le 15 .On réussit à envoyer deux sms aux proches qui ont l'info sur notre sortie du jour en tendant les bras le plus haut possible... à la recherche de la moindre barre de réseau. On réussit enfin à donner notre signalement au 15 et au PGHM.Il est 16h30. L attente est longue même si on sait que l'on est localisé .Pas envie de passer la nuit avec une seule grosse couverture de survie, et une petite lampe à faisceau pas bien puissant et un téléphone chargé à 50% pour nous éclairer.
On tente de mettre un spit pour faire une main courante fixe entre le relais rive gauche et notre replat de secours pour faciliter notre évacuation et histoire de réchauffer les mains qui commencent à refroidir. Roche beaucoup trop dure, du gneiss, on risque d'y passer 1/2 heure. L option piton se révèle beaucoup plus efficace. L hélicoptère arrive enfin vers 17h15 et nous localise au projecteur.
On est évacué rapidement un par un et déposé en rive gauche du vénéon 50m de dénivelé plus bas bien content d avoir emporté le téléphone avec nous le matin.
Constat rapide avec les secours qui nous ont sorti d'une belle merde et imprudence.
Je pense qu'on s est bien loupé en ignorant le redoux qui aller faire fondre la neige alors que c est toujours ce paramètre que je préconise de vérifier dans les canyons alpin de ce type : celui là , Meije, le diable a st Christophe , etc ! Après avoir retrouvé les bulletins météo de jeudi soir et consulté samedi le temps qu'il avait fait a veille à St Christophe (sur météo France), je pense que le redoux à été plus marqué qu'estimé par les bulletins meteo.
On a perdu beaucoup de temps sur la partie supérieure à passer deux trois cascades délicates. Puis a deux on ne file pas équiper le relais suivant pendant que son pote déséquipe: on se garde toujours en visuel par sécurité. A l enchainement final , c etait clair que debit avait grossi mais connaissant la config des cascades et la position des relais on a continué.
On a décidé de se remettre dans l'abri car on n allait pas tarder à être sur la réserve niveau carburant ..surtout s il fallait passer la nuit ici. Nous avons eu surtout peur de rester la nuit là-bas par zéro degré alors qu'on avait prévu de sortir entre 13h00 et 14 h00 (juste une grosse couverture de survie mais pas de bougie pour faire un point chaud et plus rien à manger, depuis 15H00. La trousse a spit complète nous a permis de poser un piton pour pouvoir faire une main courante entre les deux rives pour faciliter notre évacuation. Mais inenvisageable de planter plusieurs spits dans du gneiss aussi dur que le granite (?) pour tenter une échappatoire rive droite où il y a des arbres .
Les gars du secours ne nous ont pas jugé pour nous dire qu on avait déconné .juste fait leur boulot à la perfection .
Un bon flip ...mais nous sommes surs d'avoir pris la bonne décision de renoncer mais la mauvaise d avoir pensé que le débit ne monterait pas à cette période de l année.
La video disponible en lien est volontairement non repertoriée sur Youtube
https://www.youtube.com/watch?v=qLr7kqM ... e=youtu.be
EN CAS DE DOUTE, RENONCER TANT QU IL EST ENCORE TEMPS.
Sinceres Remerciements aux secouristes CRS PGHM de l'Isere pour nous avoir sorti de notre imprudence
Matt et Axel
Voici le récit de notre sortie dans le canyon de Lanchatra vendredi dernier 07 novembre qui ne s'est pas terminée comme prévu !
Le choix de partager ce qui s est passé est de faire prendre conscience du cumul de nos erreurs faites et qui nous ont conduits a avoir recours aux secours. ...Et déviter à d'autres de faire pareil ou pire avec une issue plus grave. Soit dans la même démarche que le témoignage de Sylvainpierre dans l'accident de l'Artazul l'année derniere (avec des circonstances différentes bien sur) que j'avais lu deux fois et m a peut-être influencé dans la conviction de renoncer devant une descente dangereuse.
Arrivé avec Matt sur place à 9h15 , environ 2°C sur le parking. Matt n'a jamais fait le canyon alors que j'ai deja fait Lanchatra deux fois en 2007 et 2010, avec en mémoire que tout est franchissable par "gros débit" , (très gros débit par rapport aux criteres de descente -canyon ) en mettant en place des guidés sur ancre flottantes quand c'est nécessaire sans oublié la sortie de la dernier vasque qui est réputée délicate et l obstacle le plus problématique du canyon: Lors de mon premier passage , je nétais pas passé le premier pour sortir de cette vasque alors que j'avais pris l'initiative de passer devant en 2010: je sais donc à quoi m'attendre.
Un autre pote Bergousator. est sur place mais ne fera pas la descente avec nous comme prévu et nous dit que le débit est ok . En voyant vaguement les cascades a travers les arbres, je lance un "il y a trop d'eau là
" plus pour lancer le blabla qu'un vrai regard attentif au débit.On regarde un peu mieux depuis le parking puis on décide de s'approcher en marchant 50m en rive droite du Vénéon pour avoir une meilleure expression des cascades. Ca discute un peu: Pour moi c'est gros débit + ; je trouve le petit pissou sortant de la rive droite de la 4ieme cascade un peu fort. Bergousator dit que ca passe. C'est vrai qu'on voit la roche en transparence derriere la derniere cascade . Matt n'est pas plus impressionné que ca par le débit fort .
Je préfère vérifier quelques photos de la base de descente-canyon avant de me decider: "ca risque pas de monter un peu avec le redoux? " : "bah non ca va rien fondre c'est en face Nord pis à cette période..". J'ai regardé les prévis météo la veille: les température max à 1500m sont données pour 8°c. J'ai surement en réference à ce moment-là la Meije fait plus souvent et qui peut se faire par 8 degres , ...s 'il n 'y pas de neige au- dessus. Ni Matt ni moi ne contredisons et on décide d'y aller.
Départ vers 9H45. On fait un arrêt à la montée pour regarder le débit de la partie finale dans un lacet à droite où on voit les premiers reste de neige tombée jusqu'au jeudi .
On s'équipe juste apres les maisons de Lanchatra, Il y a une petite couche de neige 3/4cm.
Vers 10h30 c' est parti...On est deja dans du gros débit + sans surprise, qui me semble un peu plus fort que les deux fois précédentes. On perd deja un peu de temps à franchir les premiers ressauts. Il me semblait me souvenir qu'il y a un petit saut à droite au début mais j en reconnais pas bien le passage. On met une corde par précaution pour moi qui passe en premier; je ne montre pas à Matt qu'il aurait pu tenter un saut de crapaud. Au premier resserrement, on est pour de bon dans l'ambiance Lanchatra ! Matt m'assure pour que j'aille au relais poser la corde ..car on est rangé dans la catégorie (?! ) prudent ...Ici une comparaison de débit avec mon passage en 2010 , où on voit Fabien s'amuser dans la mousse sur la video de http://canyon.lapoudre.com/?p=364
Matt descend en premier. On arrive directement à l'obstacle suivant : la grande vasque avec un tronc tombé depuis 2011. Là ca devient sérieux :Matt me montre le drossage en rive gauche qu il faut éviter puis finit par jetter la corde avec un noeud au bout lié a une petite frite d'une 20aîne de cm. Ca permet à la corde de suivre la veine d eau et d aller se placer au seuil de la vasque et d éviter d'avoir 15m de corde qui se saucissone au milieu de la vasque ....en théorie... En pratique la corde s entortille un premier coup sous le tronc puis je préfère qu'on lance un sac attaché pour faire une "vrai" ancre flottante qui ira au seuil de la cascade. .Il préféra aller s emmêler avec l autre brin ( celui des descente). On a bien du passer 3/4 d heure ici .. avec un petit passage non controle sous le niveau de la surface pour ma part ..Ça va me rendre moins sur de moi pour la suite. Matt me rejoint puis on enchaine les passages suivant sans trop de problème. On pose la corde sur un passage où normalement ça saute mais on est surtout concentrés sur les sorties des vasques des qu il y a un mouvement d'eau.
On s arrêté 2mn changer les batteries des appareils numériques.Il est déjà 13h30.... l heure estimée de sortie..... La partie intermédiaire dans les bloc n est pas des plus ludique, chercher son passage dans les blocs, la corde de rappel qui se bloque. ..
On arrive enfin à l assomoir. La descente au sec vient se finir sous le jet puissant si vous ne décalez votre descente en rive gauche. Matt y va en premier puis tend le brin de rappel pour m'aider à dévier ma descente.
A la vue de la puissance du jet qui passe à côté, je me dis que je n'ai pas envie d aller passer dessous.
On réserve nos rappels arrosés pour la partie finale à laquelle on arrive: l enchainement des 4 cascades. On n équipe pas sur le relais (en rd) qui passe a cote du flux principal car il y a trop d eau pour voir la réception alors que normalement ça coule très peu ici.. On choisit donc celui plus excentré en rd qui permet de descendre sans se faire rincer mais gros frottements (débrayage durant toute la descente requis) et on se receptionne à 3 mètres du relais suivant. Il suffit de changer de rive pour atteindre le relais qui est donc en rive gauche. De là, on a une vue impressionnante sur les derniers rappels avec la passerelle tout en bas et le Veneon. Matt me fait passer les sac en téléphérique comme à tous les obstacles avant de me rejoindre. D 'ici, on peut descendre directement au relais suivant toujours en rive gauche plein jus ou descendre à droite pour réception au sec sur un replat.
Vu le débit et qu il y a une vasque en dessous pas vraiment calme et dont on ignore la profondeur, on choisit la seconde option que je me souviens avoir pris au moins lors de mon second passage. Matt s'imagine déjà revenir par débit plus faible pour taper ici un potentiel saut d'une dizaine de mètres .
Il faudrait ensuite traverser la vasque encordé pour aller chercher le relais rive gauche. Je rejoins Matt en bas sur le replat au sec.Il traverse ensuite attaché au brin de rappel et je contre assure avec le brin de descente. Il passe par un gros bloc emmergant au centre du seuil de la vasque. Il doit être 15h30. photo comparative des débits
On est donc à l avant dernière cascade le passage le plus délicat du canyon . La vasque en dessous est 100% blanche Elle n etait pas du tout comme ça les deux fois précédentes pourtant déjà impressionnante !! Le franchissement ici doit se faire par un rappel (rive gauche) guidée sur ancre flottante: sac qu'on jette et qui doit mettre la corde en tension en se positionnant au seuil de la cascade suivante. Le premier qui descend devra aller jusqu au deversoir pour remonter à plat ventre en rive gauche chopper le dernier relais. Le second pourra faire un rappel guidé classique entre les deux relais. Il ne faut pas se louper car on risque de ne pas pouvoir remonter le sac vu la force du débit dans la cascade si le sac qu on va balancer ne va pas se positionner comme on veut.
On va prendre le mien que l'on attache solidement avec la 3ieme corde (de secours).Un moment de lucidité nous rappelle qu'il faut enlever le bidon qu il y a dedans car le téléphone est à l intérieur. Matt l attache au relais. On sent déjà que ça commence à puer : il fait nuit dans 1h30.Le thermos de thé chaud est vide: il peut rester dans le sac; la boîte de thon qui nous restait a fait un saut de 20m.
Je jette les brins de corde en même temps que Matt balance mon sac le plus loin possible au centre de la vasque . Mais le sac n'est pas entraîné dans la veine d'eau.Il reste dans le bouillon et impossible de le remonter jusqu'en haut pour recommencer . Il reste a mi hauteur. Matt vérouille la corde (qui le tient )au relais . Discussion sur une option alternative telle que descendre d'une traite les deux cascades mais ça implique qu il va falloir quant même descendre dans le bouillon . Je dis à Matt qu il ne faut pas tenter de descendre direct dans la cascade et/ou envisager d enchaîner direct avec la cascade suivante: trop dangereux!. On perd encore 10mn d énergie à remonter un brin de corde qui a filé dans le courant.
Il est temps retourner se mettre a l abri sur notre replat avec nos deux cordes restantes (2x55),la trousse à spit complete et le précieux bidon ,etc. Matt a repéré un point en hauteur en rive droite qu on pourrait tenter de rejoindre en posant quelques spits. On choisit surtout de mettre prudemment le bidon du téléphone dans mon kit boule pour aller tenter d appeler les secours. Matt part devant que j assure en moulinette depuis le relais.Il repasse par le bloc situé au seuil de la vasque puis besoin d'un coup de nage avant de se mettre hors d eau. Je finis par le rejoindre. Sortie du téléphone le plus vite possible pour tenter d'appeler le 15 .On réussit à envoyer deux sms aux proches qui ont l'info sur notre sortie du jour en tendant les bras le plus haut possible... à la recherche de la moindre barre de réseau. On réussit enfin à donner notre signalement au 15 et au PGHM.Il est 16h30. L attente est longue même si on sait que l'on est localisé .Pas envie de passer la nuit avec une seule grosse couverture de survie, et une petite lampe à faisceau pas bien puissant et un téléphone chargé à 50% pour nous éclairer.
On tente de mettre un spit pour faire une main courante fixe entre le relais rive gauche et notre replat de secours pour faciliter notre évacuation et histoire de réchauffer les mains qui commencent à refroidir. Roche beaucoup trop dure, du gneiss, on risque d'y passer 1/2 heure. L option piton se révèle beaucoup plus efficace. L hélicoptère arrive enfin vers 17h15 et nous localise au projecteur.
On est évacué rapidement un par un et déposé en rive gauche du vénéon 50m de dénivelé plus bas bien content d avoir emporté le téléphone avec nous le matin.
Constat rapide avec les secours qui nous ont sorti d'une belle merde et imprudence.
Je pense qu'on s est bien loupé en ignorant le redoux qui aller faire fondre la neige alors que c est toujours ce paramètre que je préconise de vérifier dans les canyons alpin de ce type : celui là , Meije, le diable a st Christophe , etc ! Après avoir retrouvé les bulletins météo de jeudi soir et consulté samedi le temps qu'il avait fait a veille à St Christophe (sur météo France), je pense que le redoux à été plus marqué qu'estimé par les bulletins meteo.
On a perdu beaucoup de temps sur la partie supérieure à passer deux trois cascades délicates. Puis a deux on ne file pas équiper le relais suivant pendant que son pote déséquipe: on se garde toujours en visuel par sécurité. A l enchainement final , c etait clair que debit avait grossi mais connaissant la config des cascades et la position des relais on a continué.
On a décidé de se remettre dans l'abri car on n allait pas tarder à être sur la réserve niveau carburant ..surtout s il fallait passer la nuit ici. Nous avons eu surtout peur de rester la nuit là-bas par zéro degré alors qu'on avait prévu de sortir entre 13h00 et 14 h00 (juste une grosse couverture de survie mais pas de bougie pour faire un point chaud et plus rien à manger, depuis 15H00. La trousse a spit complète nous a permis de poser un piton pour pouvoir faire une main courante entre les deux rives pour faciliter notre évacuation. Mais inenvisageable de planter plusieurs spits dans du gneiss aussi dur que le granite (?) pour tenter une échappatoire rive droite où il y a des arbres .
Les gars du secours ne nous ont pas jugé pour nous dire qu on avait déconné .juste fait leur boulot à la perfection .
Un bon flip ...mais nous sommes surs d'avoir pris la bonne décision de renoncer mais la mauvaise d avoir pensé que le débit ne monterait pas à cette période de l année.
La video disponible en lien est volontairement non repertoriée sur Youtube
https://www.youtube.com/watch?v=qLr7kqM ... e=youtu.be
EN CAS DE DOUTE, RENONCER TANT QU IL EST ENCORE TEMPS.
Sinceres Remerciements aux secouristes CRS PGHM de l'Isere pour nous avoir sorti de notre imprudence
Matt et Axel
Dernière modification par assel le sam. 15 nov. 2014 21:33, modifié 1 fois.
Neige en hiver , eau dans la rivièr.
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assel
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ouiFabien a écrit :Compte rendu bien intéressant !
Les photos sont un peu trop petites, on ne voit pas bien.
T'as pu récupérer ton sac au final ?
Et si je comprends bien, il y a une boite de thon a récupérer alors ?
oui la photo n'est pas nette faudra voir si je peux la reprendre => j 'ai basculé sur un hebergeur pour qu'elle ne soit plus pixelisées
kit toujours suspendu, j'ai une version plus nette de la photo postée par Vincent13 de samedi où on le devine
Dernière modification par assel le sam. 15 nov. 2014 01:15, modifié 1 fois.
Neige en hiver , eau dans la rivièr.
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Timo
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Ciao Assel
Merci bien pour racconter et partager votre histoire impressionante avec tous détails
Je pense vous avez bien réagi dans cette situation incomfortable.
Gruass, Timo
Merci bien pour racconter et partager votre histoire impressionante avec tous détails
Je pense vous avez bien réagi dans cette situation incomfortable.
Gruass, Timo
Le RISQUE est le droit humain central. Sans RISQE pas de LIBERTÉ. Le RISQUE est l'essentiel de la VIE. La SÉCURITÉ au contraire tue la LIBERTÉ, la TOLÉRANCE, le BON SENS et à la fin aussi la SÉCURITÉ.
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Boustourou
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- Localisation : Las Gaviotas, Valparaiso,CHILE
Il vous reste à passer les voir pour les remercier -si, si, ça se fait très bien- et leur donner ce mea culpa -ils en seront ravis- et leur offrir 1 bonne bouteille de champ, bien méritée... si vous aviez du passer la nuit à zéro degré d'alcool, l'histoire aurait pu être tout autreassel a écrit :Sinceres Remerciements aux secouristes CRS PGHM de l'Isere pour nous avoir sorti de notre imprudenceMatt et Axel
L'BOUSTOU aux 3 GORGOpotamos - 799 canyons # / 1215 descentes.
Juste pour préciser, et puisque je suis au courant (et aux premières loges - professionnellement) des évolutions françaises et européennes au sujet de ces numéros : apprenez à vos enfants le 112.Fabien a écrit :Sauf erreur de ma part, tous ces numéros 15, 17, 18 et 112 sont en contact.
Pour les secours en montagne en isère directement: 04 76 22 22 22
Tout le reste fonctionne... pour l'instant.
Nicolas Ecarnot
Très bien ce compte-rendu, bien détaillé.
Et bonne idée les photos pour comparer les débits.
Les CRS ne vous ont pas fait la morale certainement parce qu'ils ont vu qu'ils avaient devant eux des sportifs expérimentés et bien équipés et qui avaient bien limité les dégats en renonçant et en se mettant à l'abri.
C'est le ton de l'article de France3 qui me fait penser ça, vu que la journaliste a eu les infos par le secours-montagne.
Juste pour info, il existe des téléphones étanches et anti-chocs pour les baroudeurs de l'extrème, ça évite les mauvaises surprises avec les bidons dits étanches.
Il existe aussi des chargeurs de batterie de type dynamo, donc manuels.
Le problème des téléphones cellulaires c'est qu'ils augmentent leur puissance d'émission jusqu'à 1W lorsque le réseau est peu accessible voire pas du tout, ce qui décharge bien plus rapidement la batterie.
Bon maintenant sans téléphone, vous auriez été secourus dans la soirée, ils ne vous auraient pas laissés passer la nuit dehors !
Axel, bienvenue au club des hélitreuillés !
A propros des helitreuillage : pendant l'opération, le pilote a le doigt sur la commande du coupe-câble, au cas où le câble s'accroche qq part...
Ca permet de sauver le pilote, le co-pilote et l'hélico !!!
Et bonne idée les photos pour comparer les débits.
Les CRS ne vous ont pas fait la morale certainement parce qu'ils ont vu qu'ils avaient devant eux des sportifs expérimentés et bien équipés et qui avaient bien limité les dégats en renonçant et en se mettant à l'abri.
C'est le ton de l'article de France3 qui me fait penser ça, vu que la journaliste a eu les infos par le secours-montagne.
Juste pour info, il existe des téléphones étanches et anti-chocs pour les baroudeurs de l'extrème, ça évite les mauvaises surprises avec les bidons dits étanches.
Il existe aussi des chargeurs de batterie de type dynamo, donc manuels.
Le problème des téléphones cellulaires c'est qu'ils augmentent leur puissance d'émission jusqu'à 1W lorsque le réseau est peu accessible voire pas du tout, ce qui décharge bien plus rapidement la batterie.
Bon maintenant sans téléphone, vous auriez été secourus dans la soirée, ils ne vous auraient pas laissés passer la nuit dehors !
Axel, bienvenue au club des hélitreuillés !
A propros des helitreuillage : pendant l'opération, le pilote a le doigt sur la commande du coupe-câble, au cas où le câble s'accroche qq part...
Ca permet de sauver le pilote, le co-pilote et l'hélico !!!
Dernière modification par jbx le sam. 15 nov. 2014 15:45, modifié 1 fois.
Ne serait il pas judicieux , de mettre quelques points qui permettraient une échappatoire au départ de l'avant dernière cascade ?
D'autres groupes pourraient se faire coincer de la même manière, cela pourrait éviter une nouvelle mésaventure.
Si les perforeurs du coin trouvent que c'est une bonne idée, ya plus qu'à, d'autant plus que ya surement moyen de faire ça sans faire le canyon
.
Sinon pour Axel et Matt, sage décision selon moi je pense, car enchainer les deux dernières d'un jet par très gros débit, ca doit être très (trop?) sport.
D'autres groupes pourraient se faire coincer de la même manière, cela pourrait éviter une nouvelle mésaventure.
Si les perforeurs du coin trouvent que c'est une bonne idée, ya plus qu'à, d'autant plus que ya surement moyen de faire ça sans faire le canyon
.Sinon pour Axel et Matt, sage décision selon moi je pense, car enchainer les deux dernières d'un jet par très gros débit, ca doit être très (trop?) sport.
Autre proposition : une ou deux déviations RG au milieu de l'avant dernière, histoire de franchement décaler l'arrivée dans la dernière vasque merdique ?lolo a écrit :Ne serait il pas judicieux , de mettre quelques points qui permettraient une échappatoire au départ de l'avant dernière cascade ?
C'est une question ouverte, car vue qu'elle est assez large, je ne suis pas du tout sûr que ça aide vraiment, attendu qu'il faut encore se hisser sur cette méchante dalle RG.
Nicolas Ecarnot
OUi effectivement autre possibilité , mais il faudrait alors aussi poser un ou deux points sur la dalle en bas pour atteindre le relais sans reglisser dans la vasque car c'est une belle patinoire cette dalle et pas sur que ces derniers points résistent aux crues .nec a écrit :Autre proposition : une ou deux déviations RG au milieu de l'avant dernière, histoire de franchement décaler l'arrivée dans la dernière vasque merdique ?lolo a écrit :Ne serait il pas judicieux , de mettre quelques points qui permettraient une échappatoire au départ de l'avant dernière cascade ?
C'est une question ouverte, car vue qu'elle est assez large, je ne suis pas du tout sûr que ça aide vraiment, attendu qu'il faut encore se hisser sur cette méchante dalle RG.
Enfin à voir de plus prés
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Aquatik
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Contente de savoir que vous en êtes bien sortis.
Sage décision effectivement de renoncer.
Ce qui me fait penser aussi à bien prendre des vivres de courses et
ce qu'il faut pour le point chaud en cas d'attente. On n'est jamais à l'abri
de ce genre de mésaventure.
Merci pour ce CR Axel.
@ plus Marie
Sage décision effectivement de renoncer.
Ce qui me fait penser aussi à bien prendre des vivres de courses et
ce qu'il faut pour le point chaud en cas d'attente. On n'est jamais à l'abri
de ce genre de mésaventure.
Merci pour ce CR Axel.
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Aquatik canyon. Ouvert toute l'année. Buvette, navette
Location, vente, réparation.,hébergement.38 La Rivière
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Je confirme, je grimpe avec celui qui vous a hélitreuillé, et quand il m'a raconté ça hier, pour lui vous avez assuré, d'abord en vous arrêtant plutôt que d'aller au casse pipe, et ensuite en mettant la main courante permettant de vous chopper au centre.jbx a écrit :Les CRS ne vous ont pas fait la morale certainement parce qu'ils ont vu qu'ils avaient devant eux des sportifs expérimentés et bien équipés et qui avaient bien limité les dégats en renonçant et en se mettant à l'abri.
C'est le ton de l'article de France3 qui me fait penser ça, vu que la journaliste a eu les infos par le secours-montagne.
Tout le monde peut faire des erreurs, et pour eux vous n'étiez pas les pébrons qui partent sans leur cerveaux, mais juste des gars qui maîtrisent très bien leur activités et qui ont simplement fait une erreur comme ça peut arriver.
Guêpes au mois d'Août, sors tes moon-boot,
Moustiques au mois d'Mars, SORS TA KORDA'S !!!
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