Equipement réversible et protection de l’environnement
- Fred 747
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Equipement réversible et protection de l’environnement
avant un CR en image sur le portail http://www.murdeau.org , voici un petit article sur une initiative des Clubs de canyon de la Martinique, menée par Bart Faraut, président de Mur d'Eau Caraibe.
«Le Canyon Conscient OU la politique de la Lunule»
C’est au moment où un arrêté de mise en réserve biologique intégrale de 2400 hectares sur les sommets de la montagne Pelée venait de paraître au journal officiel, que s’est déroulé le dernier stage de formation de cadres techniques en Canyonisme sur le sol Martiniquais organisé par Mur d’Eau Caraïbes.
A l’occasion de ce stage, destiné à former les nouveaux encadrants de l’île, futurs « garants » d’un développement équilibré et sensé de nos espaces de pratique, l’équipe technique de cette formation a voulut intégrer une composante essentielle à la préservation de nos sites, l’équipement des canyons, en mettant en œuvre un équipement respectueux des nouvelles réglementations régissant le massif de la montagne Pelée, sur un parcours récemment ouvert, la Ravine Bouc.
Au-delà du travail d’équipement classique portant sur les choix d’emplacement des amarrages, sur leurs accessibilités et leurs lisibilités, sur une éventuelle utilisation en secours, ainsi que sur la sécurité de leurs futurs utilisateurs, la volonté prépondérante des acteurs de ce projet était d’innover sur la conception même de l’équipement, afin de permettre le plus efficacement possible la préservation de ce « Hot spot » de la biodiversité.
Le concept choisi retenu pour répondre à ce cahier des charges a été la réalisation d’un équipement totalement réversible utilisant systématiquement la technique de la lunule artificielle.
Ce choix permet, outre le fait qu’en cas de déséquipement aucun scellement ou expansion ne sera laissé visible, de pouvoir bénéficier d’un type d’ancrage facilement remplaçable en cas d’endommagement mais également de promouvoir une éthique respectueuse de l’esthétique naturelle.
Aussi dans un même esprit, l’équipement s’est strictement limité aux ressauts à franchir inévitablement par une descente nécessitant l’usage d’une corde, ainsi que ceux dont la désescalade paraissait potentiellement dangereuse, afin de laisser à cette magnifique course l’aspect le plus naturel et le plus vierge possible.
La sortie de ce canyon, très encaissé sur sa partie finale, a été permise par la réouverture d’une ancienne trace historiquement utilisée par les habitants du quartier « Désiles » » pour aller chercher de l’eau ou pêcher « les boucs », écrevisses qui ont donner leur nom à cette ravine.
La volonté de respecter l’environnement et de préserver nos espaces de pratique doit être omniprésente dans notre vie de pratiquant ou de responsable de club, il nous incombe de travailler avec l’ensemble des structures gestionnaires d’espaces (ONF, PNRM, DIREN….) afin de permettre un développement durable de nos activités de pleine nature.
Les PDESI (loi sur le Sport de 2000) devraient nous aider à éviter les conflits d’usage et nous permettre de rationaliser les pratiques et les flux sur nos environnements de pratique, mais une prise de conscience de l’ensemble des pratiquants, et utilisateurs professionnels, de descente de canyon doit avoir lieu.
A nous acteurs du monde associatif de prendre les devant et de nous rapprocher des administrations et établissement publics d’aménagement afin de leur apporter notre connaissance du terrain pour qu’ensemble nous puissions établir es plan de gestion raisonnées des espaces que nous utilisons.
Un grand merci à Fred NARDIN, Président du Réseau Mur d’Eau et instructeur canyon fédéral, pour ses conseils et son aide, et à Loïc GABAUD, Président de la section canyon du CLSG 972 et instructeur canyon stagiaire, pour son engagement à nos cotés et son soutien.
A nos stagiaires qui après une sensibilisation théorique à ce problème, ont compris l’importance de leur rôle futur dans la préservation de nos espaces de liberté et su y adhérer au delà de nos espérances.
En espérant qu’un jour cette action puisse servir d’exemple à une nouvelle vision du respect de l’environnement dans nos chartes d’équipement.
Bertrand FARAUT
Président du Club Mur D’Eau Caraïbe
Instructeur Canyon stagiaire
«Le Canyon Conscient OU la politique de la Lunule»
C’est au moment où un arrêté de mise en réserve biologique intégrale de 2400 hectares sur les sommets de la montagne Pelée venait de paraître au journal officiel, que s’est déroulé le dernier stage de formation de cadres techniques en Canyonisme sur le sol Martiniquais organisé par Mur d’Eau Caraïbes.
A l’occasion de ce stage, destiné à former les nouveaux encadrants de l’île, futurs « garants » d’un développement équilibré et sensé de nos espaces de pratique, l’équipe technique de cette formation a voulut intégrer une composante essentielle à la préservation de nos sites, l’équipement des canyons, en mettant en œuvre un équipement respectueux des nouvelles réglementations régissant le massif de la montagne Pelée, sur un parcours récemment ouvert, la Ravine Bouc.
Au-delà du travail d’équipement classique portant sur les choix d’emplacement des amarrages, sur leurs accessibilités et leurs lisibilités, sur une éventuelle utilisation en secours, ainsi que sur la sécurité de leurs futurs utilisateurs, la volonté prépondérante des acteurs de ce projet était d’innover sur la conception même de l’équipement, afin de permettre le plus efficacement possible la préservation de ce « Hot spot » de la biodiversité.
Le concept choisi retenu pour répondre à ce cahier des charges a été la réalisation d’un équipement totalement réversible utilisant systématiquement la technique de la lunule artificielle.
Ce choix permet, outre le fait qu’en cas de déséquipement aucun scellement ou expansion ne sera laissé visible, de pouvoir bénéficier d’un type d’ancrage facilement remplaçable en cas d’endommagement mais également de promouvoir une éthique respectueuse de l’esthétique naturelle.
Aussi dans un même esprit, l’équipement s’est strictement limité aux ressauts à franchir inévitablement par une descente nécessitant l’usage d’une corde, ainsi que ceux dont la désescalade paraissait potentiellement dangereuse, afin de laisser à cette magnifique course l’aspect le plus naturel et le plus vierge possible.
La sortie de ce canyon, très encaissé sur sa partie finale, a été permise par la réouverture d’une ancienne trace historiquement utilisée par les habitants du quartier « Désiles » » pour aller chercher de l’eau ou pêcher « les boucs », écrevisses qui ont donner leur nom à cette ravine.
La volonté de respecter l’environnement et de préserver nos espaces de pratique doit être omniprésente dans notre vie de pratiquant ou de responsable de club, il nous incombe de travailler avec l’ensemble des structures gestionnaires d’espaces (ONF, PNRM, DIREN….) afin de permettre un développement durable de nos activités de pleine nature.
Les PDESI (loi sur le Sport de 2000) devraient nous aider à éviter les conflits d’usage et nous permettre de rationaliser les pratiques et les flux sur nos environnements de pratique, mais une prise de conscience de l’ensemble des pratiquants, et utilisateurs professionnels, de descente de canyon doit avoir lieu.
A nous acteurs du monde associatif de prendre les devant et de nous rapprocher des administrations et établissement publics d’aménagement afin de leur apporter notre connaissance du terrain pour qu’ensemble nous puissions établir es plan de gestion raisonnées des espaces que nous utilisons.
Un grand merci à Fred NARDIN, Président du Réseau Mur d’Eau et instructeur canyon fédéral, pour ses conseils et son aide, et à Loïc GABAUD, Président de la section canyon du CLSG 972 et instructeur canyon stagiaire, pour son engagement à nos cotés et son soutien.
A nos stagiaires qui après une sensibilisation théorique à ce problème, ont compris l’importance de leur rôle futur dans la préservation de nos espaces de liberté et su y adhérer au delà de nos espérances.
En espérant qu’un jour cette action puisse servir d’exemple à une nouvelle vision du respect de l’environnement dans nos chartes d’équipement.
Bertrand FARAUT
Président du Club Mur D’Eau Caraïbe
Instructeur Canyon stagiaire
- laurent Boero
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Salut Mica,
Un sujet qui répond, peut être a ta question....
http://www.descente-canyon.com/forums/v ... hp?id=5821
Biz
LOLO
Un sujet qui répond, peut être a ta question....
http://www.descente-canyon.com/forums/v ... hp?id=5821
Biz
LOLO
- PETIT LOUP
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- Fred 747
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Je suis en train de faire un CR en image de cette journée.
Il faudra encore attendre un peu pour les détails techniques (je dois y retourner pour faire de la photo digne de ce nom), mais en gros, je reprends ce qui a été dit dans le post signalé par Lolo....
On a percé avec des meches de diametre 14, et de 25 de long, le plus souvent possible sur des arretes, pour economiser les bateries des perfos, mais quelques lunules sont percés de face...
Allez, @+
Il faudra encore attendre un peu pour les détails techniques (je dois y retourner pour faire de la photo digne de ce nom), mais en gros, je reprends ce qui a été dit dans le post signalé par Lolo....
On a percé avec des meches de diametre 14, et de 25 de long, le plus souvent possible sur des arretes, pour economiser les bateries des perfos, mais quelques lunules sont percés de face...
Allez, @+
Au Maroc, on a bcp utiliser ce type d'équipement (la lunulle artificielle) pour d'autres raisons : là bas, les amarages sont chapardés (quitte à être détruit pour ce faire) par les bergers berbères, qui ne voient pas l'utilité de ce genre de trucs... On a percé à 16mm mini pour permettre de passer sans pb de la corde de 10,5mm (dont dispose les locaux), qui une fois gonflée, fait plus proche de 12mm en réalité.
Sinon, je rejoint Fred sur ses constatations, dans 3/4 des cas, on arrive à trouver un moyen de faire des lunules directes (un seul axe de percage, de part en part d'un "arête").
Sinon, je rejoint Fred sur ses constatations, dans 3/4 des cas, on arrive à trouver un moyen de faire des lunules directes (un seul axe de percage, de part en part d'un "arête").
Bertrand Hauser
- Fred 747
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Exact. Et le meilleur, c'est que la nature est tellement bien faite, qu'en général les emplacements correspondent à un equipement optimal ! Enfin, j'exagere peut etre un peu, mais sur le canyon dont on parle, c'est pratiquament toujours le cas.admin a écrit :dans 3/4 des cas, on arrive à trouver un moyen de faire des lunules directes (un seul axe de percage, de part en part d'un "arête").
Mais plus largement, ce n'est pas tant sur la rélaisation que je voulais faire réagir avec cette opération, mais bien sur l'emergence possible d'une nouvelle éthique ...
Pourquoi pas ?