Oui, tout à fait, Mathilde.
Je crois qu'il faut se méfier des "règles trop strictes".
En revanche, lorsqu'une course est connue comme très engagée (pour moi, les seuls critères de difficultés sont la quantité d'eau et la longueur...

Je sais, certains rappels très hauts ou avec relais suspendus peuvent être considérés comme "difficiles", mais personellement, je me sens tout à fait compétent pour emmener un novice dans une C120 avec relai aérien, par contre dans Lanchatra...

), il faut une équipe habituée et se connaissant en grande partie.
En revanche, ça n'enlève rien au débat qu'il faut, quelle que soit la situation, vérifier oralement et physiquement que tout le monde à bien fait et compris le montage, la technique à utiliser, etc...
Il faut se méfier de choses simples, que l'on croit acquise, qui semble à une personne expérimentée évidente (choix du montage, du freinage, de l'endroit ou passer, etc...)
Je prends un exemple concret :
"l'endroit ou passer quand il y a de l'eau" :
dans un canyon aquatique, quand le débit est un peu sportif, on voit apparaitre des mouvements d'eau. Une personne qui canyonne depuis des années dans des descentes à faible débit, mais qu'on croira expérimentée, peut choisir de passer là où l'eau est la moins "blanche" (mettons à droite) dans une vasque qui tourne un peu.
La conséquence, c'est que cette personne va se retrouver "derrière" la veine d'eau, tournera (à droite) dans la vasque et aura des difficultés à en sortir car l'eau la renverra toujours à droite...
Un habitué de l'eau un peu plus "vive" choisira de pousser loin dans le déversoir à gauche pour s'aider avec la force de l'eau au lieu de l'éviter.
Et pour tout pareil. Il faut "anoncer la couleur" et discuter du choix à privilégier en fonction des habitudes/aptitudes de chacun.
La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise.