ramiro a écrit :Voulant effectuer le soi-disant très fréquenté Gondo

, nous nous enquîmes des risques de lâcher d'eau auprès de la centrale hydrau-électrique située en amont du canyon. On nous a répondu que les lâchers d'eau étaient automatiques et qu'ils pouvaient arriver pour de multiples raisons

: débit à réguler, problèmes techniques ...etc ;dans ce cas, le débit ajouté est de 11m3/s ...
Je ne comprends pas qu'on puisse autoriser la fréquentation d'un canyon avec de tels risques non mesurables.
Finalement nous avons décider de ne pas le faire.
Je ne comprends pas non plus qu'un topo édité par une fédération Suisse (l'équivalent du Caf) indique que le canyon est faisable mais qu'il faut d'abord se renseigner sur les risques.
Autrement dit, tout le monde se défausse afin qu'en cas d'accident le seul responsable soit l'inconscient qui a pris le risque. Et qu'on entende dire: "Vraiment, qu'est ce que c'est dangereux le canyoning !"
Fredéric Bétrissey répondra mieux que moi. Mais il faut savoir qu'en Suisse les choses ne fonctionnent pas comme en France.
Sur ce Barrage, il y a des négociations depuis de longues années et la compagnie en charge de la gestion de l'ouvrage hydraulique est peu ouverte aux discussions.
Il faut savoir qu'en Suisse quasiment tous les canyons sont sous barrages. Le pire étant que si les descentes n'étaient pas régulées par un barrage les canyonsne seraient jamais pratiquables en raison d'un débit monstrueux (Exple : Zanaibach, Trummelbach ...). On se retrouve à choisir entre la peste (gros débit) ou le choléra (petit débit mais sous un barrage).
A la différence de ce que l'on croit, en Suisse, peu de choses sont interdites, puisque c'est une atteinte à la liberté personnelle (Art 10 de la constitution Suisse). En conséquence, aucune descente sous barrage est interdite et si tu parles la langue de l'agent, en général, il te répondra honnêtement. Certes cette réponse ne nous plaira pas toujours puisque la plupart des installations sont électroniques et donc erratiques. Gondo fait parti de ces barrages particulièrement dangereux et c'est pourquoi les professionnels laissent un collègue au barrage qui a la charge d'avertir les groupes en cas de lâchers

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Actuellement, les négociations n'ont pas beaucoup avancé malgré l'intérêt "international" de ce canyon. Cet aspect à la différence de la France est un plus pour nous.Dans les négociations, il en retourne de l'intérêt et de l'image de la Suisse. De même, au tribunal fédéral, une décision a été prise suite à un lacher d'eau ayant noyé des baigneurs. L'arrêté déclare que la compagnie est responsable en terme d'informations des personnes qui se baignent en-dessous de l'ouvrage. Cette jurisprudence peut paraître mauvaise pour nous mais en rapport au principe énoncé précédemment (l'interdit n'est pas possible) cela oblige les compagnie à mettre en place un système d'information (comme dans le Tessin) qui même s'il ne peut pas garantir une sécurité absolue limite les accidents les plus graves (Exple : en cas de chasse aprés l'orage)