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par marc boureau » jeu. 16 sept. 2010 14:23
Bonjour,
Comme l'a dit Yelsub, la lettre ouverte d'Eric Maier a été lue dans son intégralité lors de la table ronde n°4 dont le thème était "la gestion du canyon". La lecture a eu lieu juste après la présentation de l'analyse de l'enquête qui, si dans sa première phase fait apparaître une majorité de répondants proches du milieu fédéral (fédérés ou gravitant autour du milieu fédéral), la seconde met en évidence un public différent avec 38 % de répondants non inscrits en association, quelle qu’elle soit. L'ensemble des résultats laisse apparaître deux grandes tendances : la première est une méconnaissance importante du mode de gestion de l'activité en France, la seconde, pour ceux qui le connaissent, une relative satisfaction. Comme vous l’a écrit Yelsub, ont participé à cette table ronde aussi bien les fédérations, que des représentants de syndicats de professionnels et d'associations dont le président de l'AFC.
Suite à la lecture de la lettre ouverte, le débat a fait nettement apparaître que le mode de gestion du CDPC74 était une excellente réponse aux problèmes locaux, principalement d'accès aux sites et liés aux sites (équipements, signalétiques...) mais que son modèle ne pouvait répondre à une problématique nationale, discours repris par les syndicats de professionnels présents qui ont très nettement exprimé que les problématiques fédérales et professionnelles n'étaient pas identiques et que si sur certains dossiers leur participation était logique, sur d'autres, ils ne se sentaient pas concernés. Il a été rappelé que le fonctionnement du CDPC74 est intimement lié au comité départemental FFME qui gère l’aspect financier et négocie dans le cadre de ses prérogatives les demandes de subventions qui financent les actions du CDPC 74.
L'idée de la confédération, elle aussi a été abordée. Mais sans reconnaissance officielle, l'assemblée pense qu'elle ne sert à rien. Le débat a porté alors sur une hypothétique création de fédération de canyon, qui, bien que modèle tendant vers l'idéal, reste pour le moment utopique au vu du contexte politique actuel. D’abord, parce que la tendance politique actuelle est plutôt au regroupement qu'à la scission et le ministère est loin d'être favorable à la création de nouvelles fédérations. Ensuite pour qu'une fédération soit reconnue et financée (n'est-ce pas le nerf de la guerre ?) elle doit être agréée. (code du sport titre III section 2). Se pose également le problème de la délégation. La délégation est actuellement attribuée à la FFME. Pour qu’une autre fédération en soit bénéficière, il faudrait, soit que la FFME n’en veuille plus, soit que le ministère et le CNOSF la lui retirent (Code du sport titre III section 3 ; décret n°2002-761 du 2 mai 2002, version consolidée du 25 juillet 2007). Imaginons que la FFME ne souhaite plus la délégation, deux autres fédérations ayant pignon sur rue (et reconnues), participant actuellement à la gestion du canyon peuvent la demander. La tendance étant aux représentations « multi-activités », cela ne simplifie pas les choses pour la création d’une nouvelle fédération uni-activité. Il est nécessaire de préciser que la délégation est directement liée à l’organisation de championnat. En son absence, il n’est pas sûr que le ministère l’accorde à qui que ce soit par la suite.
Enfin, combien de fédérés regrouperait cette nouvelle fédération ? Sur le plan des négociations au ministère, n’est il pas préférable d’opposer 3 fédérations regroupant un volume important (plus de 200 000 personnes) de fédérés à une fédération qui ne représenterait que quelques milliers de passionnés ?
Néanmoins, le message fort demandant que le canyonisme soit géré par les pratiquants et les acteurs du canyon a été entendu, il se traduit par une proposition de renforcer l’autonomie de la CCI, aussi bien financièrement que politiquement. Des pistes ont été proposées, elles restent à être étudiées et travaillées pour être présentées aux différents organes décisionnels pour validation et application. La volonté politique d’une majorité des fédérations présentes a été affirmée pour travailler dans ce sens.
Je tiens à préciser que les termes de la convention CCI à trois indiquent que celle-ci peut s’ouvrir à toutes personnes ou structures référentes pour travailler sur des dossiers précis, cela s’adresse aux syndicats de professionnels, mais aussi à toutes personnes ressources fédérées ou non (y compris des adhérents de l’AFC). Cela a été et est toujours le cas sur des dossiers sensibles tel que le réseau d’alerte, les problématiques d’accès aux sites (réunion avec l’ensemble des interlocuteurs prévue en novembre, une réunion de ce type ayant déjà eu lieu en novembre 2008), la mise en place du DE et de son contenu, l’outil d’aide à la décision…
La prochaine réunion CCI qui se tiendra début novembre, envisagera la mise en œuvre concrète de cette proposition visant à renforcer l’autonomie de la CCI afin que cela soit validé par les bureaux de chaque fédération. Cette autonomie permettra une meilleure réactivité de la part de la CCI.
Le compte rendu détaillé des EGC sera publié d’ici la fin de l’année si tout va bien. Vous y retrouverez, en plus de ce que je viens d’écrire, l’ensemble des discussions. Quoi qu’il en soit, il faudra un peu de temps avant que la CCI gagne en autonomie. Mais Paris ne c’est pas fait en un jour et ce sera, de toute façon, bien plus rapide que toutes les solutions qui ont pu être abordées ce week end.
Marc BOUREAU