phil91 a écrit :Vu de notre coté, celui des pratiquants-usagers, on comprend la démarche de défendre l'accès aux sites de pratique, même s'il ne nous appartiennent pas. Doit-on la cautionner de cette façon

S'engager dans un processus de pétition, c'est faire front radicalement à une position qui nous semble injustifiée, immorale à l'éthique. Ce n'est pas le cas, la position que défend notre communauté, le site DC, les fédés, etc..., qui pronent le respect du droit de propriété. C'est assez répété, je crois (voir le Manuel technique par ex.).
Si un proprio interdit l'accès à son bien, c'est discutable de notre point de vue mais indiscutable du point de vue de la loi car légitime du point de vue de la collectivité. C'est ce principe qu'il faut retenir. Le même exemple (vu dans l'autre sens) se pose explicitement avec la pratique de la chasse, c'est pour celà que je prends l'exemple. Pour moi qui ne suis pas chasseur : je dois conserver mon droit, le choix, que la chasse se pratique ou ne se pratique pas chez moi. La passion d'une pratique ne donne pas de droit souverain sur autrui.
On ne peut pas déontologiquement s'opposer au droit privé. Rappelons nous que la liberté de notre pratique relève aussi de ce droit privé. Je pense que la solution n'est pas dans l'affrontement verbal d'une pétition mais par la négociation au cas par cas, à l'echelle locale, et en montrant la prise en compte des "bonnes pratiques" de la masse de pratiquant, à l'echelle nationale.
C'était juste une reflexion à méditer.

Je ne suis pas tout à fait d'accord, puisque c'est faire fi de l'histoire française. Je m'explique. En France il y a les principes fondamentaux du droit qui donnent les bases à notre droit, dont selui de la propriété privée et de la liberté de mouvement. La propriété privée est reconnue dans l'art. 17 de la déclaration des droits de l'homme (la DDH).
Mais justement, dès le départ ce droit a été problématique. Il a été ajouté dans la DDH inextrémisse juste avant le vote d'où une rédaction un peu étrange puisque c'est le seul droit que l'on dit :"sacré". Etrange dans une déclaration qui se mettait bien loin du magistère de Dieu.
En effet, une des raisons de la révolution française est la fermeture de l'espace rurale. Les familles aristocratiques fragilisée par leur mode de vie dispendieux et par l'évolution économique ont désiré se réapproprier les communaux afin de les exploiter économiquement aux dépend des communautés villageoises.
C'est pourquoi, aprés la grande peur, il ne reste plus grand chose en aoû 1789 des propriétés seigneuriales. Le droit est intégré dans la DDH mais les rédacteurs dès le départ le considère comme fortement limité. LEs conséquence s'en ressentent encore aujourd'hui et en particulier au niveau de la chasse. En tordant un peu la réalité des pratiques sociales, la chasse était au XVIIIème s. le "loisir" des paysans (Bien que cette notion ne veut rien dire à cette époque puisque le 1er but était de survivre). Une des 1ère décision de la révolution française est justement de permettre le passage de tous les chasseurs sur tous les terrains. Même aujourd'hui un propriétaire privé ne peut pas empêcher la chasse sur son terrain. Sinon, il doit le cloturer entièrement (C'est le cas en Sologne par exemple). En conséquence,la propriété privée malgré la formule retenue dans le code civil n'est pas un droit absolu. Sa gestion doit être temporisée à l'intérêt public.
Hors que ce passe-t-il ici. Pour Presle comme pour d'autres lieux, on à affaire à un site d'intérêt public. Depuis toujours les populations si rendent. Il y a donc une servitudequi touche à l'intérêt général. Bien sur cette notion ne se retrouve que partiellement dans le droit (Exple la loi montagne) mais c'est de notre reponsabilité de nous battre pour faire évoluer le droit à ce plan là. Sauf à vouloir une campagne atomisée en forteresse fermées.
Bien entendu, je ne considère pas les propriétaires comme des s.... à pendre. A tout droit, il y a des devoirs. Et notre devoir est d'avoir dans les espaces naturels des comportements citoyens. Les nuisances sonores, visuelles (déchets, papiers roses

...) sont inadmissibles. Nous devons avoir des codes de bonnes conduites. Pour prdre un exple pour les grimpeurs, ce qui s'est passé à la DJ à sassenage est révélateurs de l'irresponsabilité de certains.
Donc, au final, dans une société, il y a des principes et des valeurs inaliénable. De là, il y a un droit qui évolue en fonction des transformation de la société. Actuellement notre droit a des lacunes au plan des espaces de pleine nature, ce qui donne lieu à des excés. Il faut privilégier la négociation et le compromis. Mais lorsqu'aprés de longues années de négociation, un vrai effort des collectivité publics pour trouver un terrain d'attente, certains propr. préfère un comportement autiste, la rencontre frontal par les moyens que nous donne la loi devient nécessaire.
J'espère n'avoir été ni trop long ni trop c....
