J'encadrais une sortie club dimanche dernier, Gaz et Ecouges I. On était un groupe de 7, dont 4 autonomes, et 3 encadrants. Depuis la sortie du Gaz, on voit 2 personnes qui rament pour rejoindre le relais de la 1ère cascade. Quand j'arrive au relais RD, une femme est longée, et son compagnon est en train de descendre, en automoulinette (???), celui-ci aperçoit le relais en RG juste au dessus du jet qui plonge dans la vasque, et se décide à faire quelques pas d'escalade pour remonter et traverser en RG. Il se longe en au relais en RG, et bloque sa corde à double entre RD et RG, faisant ainsi une belle chainette. La femme commence à descendre à double, jusqu'au point le plus bas de la chainette, et se retrouve (comme c'était prévisible) bloquée, ne pouvant ni descendre, ni remonter, et son compagnon ne pouvant pas la débrayer. Je prends la décision d'intervenir, je lance une corde, et je descends au niveau de la personne, je lui demande si elle veut que je l'aide, et me dit oui, donc je la longe sur moi, je démonte son descendeur et je la descends dans l'actif, corde réglée au raz de l'eau. De son coté, son compagnon rappelle leur corde (il avait plus de 100m de korda 9mm neuve), et descend en RG, toujours en automoulinette. On discute un peu, je leur demande s'ils connaissent le canyon, ils me disent non. Je leur demande comment ils ont choisi ce canyon, ils me disent qu'ils ont vu de jolies photos sur Internet. On discute de la plaque commémorative de 1993, et du malheureux Valentin, récente victime, et ils me disent qu'ils le connaissaient ... bref, sur le coup, je ne dis trop rien, je réserve mon sermon pour plus tard, et je leur propose de se joindre à notre groupe (ça s'appelle de l'assistance à personnes en danger), ils acceptent sans se faire trop prier, et ils descendent donc avec nos autonomes. Juste avant la 65, on fait une pause. Là, les 2 lascars me posent rapidement des questions, et décident de partir seul, sans merci ni au revoir. Ils sont immédiatement rattrapés par 2 autres personnes (CAF Grenoble) qui nous talonnaient, et qui à priori les ont conseillé pour franchir la C65. Quand on arrive en bas de la 65, nos zigotos avaient déjà disparus ... donc je n'ai pas eu l'opportunité de leur dire ce que je pensais, et voici donc mon coup de gueule !!!!
Si on veut éviter des accidents en canyons, il faudrait vraiment que certains se fassent greffer un cerveau !!!



Quant à l'irresponsabilité d'un engagement au delà de ses capacités, mais aussi quant à la fuite lors d'explications attendues, cela ne m'inspire qu'une profonde tristesse, car ce sont ces comportements là qui aboutiront à des interdictions de pratiques !
Si les 2 personnes que nous avons accompagnées lisent ce message, je les prie de bien vouloir s'orienter rapidement vers une structure adaptée à l'acquisition des techniques et des connaissances spécifiques au canyoning.